La démoralisation de l'école algérienne continue de faire son chemin, les grèves des enseignants et autres personnels sont décidées à chaque revendication socio-professionnelle non satisfaite par la tutelle. La pression sur les scolarisés est pour le moment l'arme préférée par les syndicats autonomes qui activent en très grand nombre dans le secteur de l'éducation nationale. La crise qui secoue ce secteur depuis plus d'une décennie prend de l'ampleur puisque les syndicats persistent à débrayer à partir d'aujourd'hui et ce, suite à la conférence de presse donnée dimanche par la ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit et, au cours de laquelle, elle a refusé de satisfaire certaines revendications socio-professionnelles sous la pression et qui perturbent le programme pédagogique et prennent en otage les élèves. La ministre a été directe pour mettre à l'index une certaine pratique perturbe dans le secteur, celle qui handicape l'élève dans sa scolarité. Les forces syndicales de cette démoralisation de l'Ecole sont de plus en plus monopolisées par des individus qui font des scolarisés en général une couverture pour satisfaire leurs revendications matérielles. On ne l'a pas peut-être compris. Parce c'est la vérité dans un langage souvent inquiétant. En effet, le secteur de l'Education nationale vit depuis une décennie une crise qui s'est rapidement traduite en un conflit byzantin entre le ministère et les syndicats. La scolarité des élèves s'avère de plus en plus négative et les résultats sont restés des plus faibles, entraînant une baisse notable des réussites aux examens, la déperdition scolaire a également augmenté, un nombre important d'exclus de l'école compose dès lors la frange de ces délinquants qu'on rencontre à chaque coin de rue. La stagnation de cette crise scolaire dans un contexte de fuite en avant des syndicats et leur refus à dialoguer sur ce qui est réaliste et sur ce qui peu être concrétisé, prend les sentiers d'une détérioration rapide des relations entre les deux camps. Cet écart subit ainsi des impacts sévères qui accentuent les difficultés quotidiennes des élèves à suivre un programme pédagogique normal. Les impacts de cette crise sur la scolarisation des enfants sont à jour ignorés par les enseignants. En effet, en dépit des assurances de Mme Benghebrit à satisfaire certaines revendications, les syndicats rejettent jusqu'ici tout dialogue, demandant plus d'incitations substantielles. Ce qu'ils veulent, c'est l'argent et rien d'autre. Nul ne peut ignorer que la prise en otage des élèves par ces individus, de surcroît donneurs de savoir, est trop souvent utilisée pour masquer d'autres desseins... A ce propos, il n'y a qu'à s'appuyer sur les réalités de l'école, d'aborder les problèmes des rapports conflictuels entre le ministère et les syndicats, la mauvaise réussite scolaire pour conclure à une situation de crise. Une crise qui se traduit par l'échec scolaire et ce qui est imputé aux enseignants qui font de la grève leur quotidien. Au fur et à mesure, l'action est menée vers des perspectives incertaines. C'est ce que semble sentir Mme Benghebrit. Celle-ci a lors de la conférence de presse de dimanche dit toute la vérité dont on apprécie déjà la sérénité du ton et l'objectivité des termes abordés et une responsabilité, puisque, apportant des éclairages et des preuves sur ce qui se trame dans son secteur par la grâce de ce chauvinisme syndical, qui ne dit pas son nom, fondé sur la prééminence matérielle et une école ouverte à toutes les influences.