Pas de vacances pour la ministre de l'éducation... Pour préparer une entrée scolaire sereine, Benghebrit rencontrera les syndicats pour débattre les questions en suspens. Zoom sur l'état de l'éducation. La ministre, Nouria Benghebrit, veut tout savoir sur son secteur. Elle passe tout à la loupe. Pour cause, la première responsable du secteur organise, aujourd'hui et demain, une conférence nationale au lycée mathématiques de Kouba à Alger, pour évaluer les réformes engagées en 2003 par son prédécesseur Benbouzid. Enseignants, partenaires sociaux, parents d'élèves, pédagogues et professeurs universitaires participeront aujourd'hui à cette conférence pour exposer leurs propositions et suggestions. Dans un entretien accordé au quotidien Le Soir d'Algérie, la ministre a précisé que «les partenaires ont déposé 400 propositions qui sont passées au peigne fin». Parmi ces propositions, la ministre a cité principalement les programmes d'enseignement, les actions de soutien à la solidarité et à l'égalité des chances, la modernisation de la gestion pédagogique et administrative. L'autre sujet qui sera également débattu aujourd'hui concerne la réorganisation des examens scolaires. «Nous envisageons de repenser à l'organisation des examens scolaires devenue trop lourde et stressante», a ajouté Mme Benghebrit. La ministre a affiché sa volonté de redresser l'école algérienne en affirmant que «nous avons l'ambition de travailler d'arrache-pied pour mettre l'école algérienne sur l'orbite de la modernité universelle». L'agenda de la ministre semble être chargé pour cette semaine. Elle a du pain sur la planche. Juste après cette conférence, elle doit superviser le concours des enseignants qui aura lieu le 23 juillet prochain pour un recrutement de plus de 23 000 professeurs. Pour préparer une entrée scolaire sereinement, loin de toute menace de grève habituelle des syndicats de l'éducation, Benghebrit a prévu une rencontre la semaine prochaine avec ses partenaires sociaux pour débattre des revendications professionnelles et des questions en suspens. La rencontre, deuxième en son genre, prévue mercredi prochain sera consacrée à l'examen de «l'état d'avancement des engagements pris par la tutelle concernant la plate-forme de revendications socioprofessionnelles», a déclaré le chargé de communication au Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba. La réunion portera également, poursuit-il, sur les conditions professionnelles de l'enseignant. Pour sa part, le chargé de la communication de l'Unpef, Messaoud Amraoui, a précisé que le ministère de l'Education nationale «avait invité le syndicat à une rencontre, jeudi prochain pour débattre des dossiers en suspens». Le syndicaliste a ajouté qu'il sera question de débattre les sujets tels que l'intégration dans les nouveaux grades et tranchera le dossier des enseignants en fin de carrière, outre la révision des dysfonctionnements contenus dans les statuts, du volume horaire et du contenu des programmes scolaires et calendriers des vacances et examens officiels ainsi que la fixation du seuil des cours des examens du baccalauréat. De son côté, le coordinateur national du Syndicat Snapest, Meziane Meriane, a déclaré que la rencontre qui est prévue avec la ministre, sera pour débattre de la plateforme des revendications socioprofessionnelles. Il est à rappeler que le syndicat Unpef a menacé de perturber la rentrée scolaire au cas où la tutelle ne respecterait pas les engagements pris par l'ex-ministre de l'Education, Abdelatif Baba Ahmed, lors d'une réunion tenue à la mi-février entre le ministère, les syndicats et la direction de la Fonction publique. Lors de cette réunion, un procès-verbal d'approbation a été signé pour l'intégration des enseignants des premier et deuxième cycles dans les nouveaux grades.