Après la chute brutale des prix des hydrocarbures sur les marchés mondiaux et bien d'autres problèmes qui ont déstabilisé l'économie national, voici un autre fléau très sérieux menaçant, pour sa part, les réserves de change de l'Algérie. Selon, les dernières statistiques délivrées, dimanche par le Fonds monétaire international (FMI), et que ces mêmes données ont été reprises par l'agence américaine Bloomberg pour dévoiler de nouveaux chiffres en ce qui concerne l'Algérie. A cet effet, les spécialistes américains ont indiqué que les réserves de change de l'Algérie ont baissé de 11,6 milliards de dollars en janvier 2015, soit cette chute est considérée comme la plus forte baisse mensuelle depuis plus de 30 ans. A ce rythme, les avoirs du pays en devises étrangères seront consommées en 15 mois, a analysé Bloomberg. S'exprimant à l'occasion des " rencontres de printemps " du Fonds monétaire international (FMI), le Gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci a estimé que " la chute des prix du pétrole a érodé les réserves de change algériennes et la position budgétaire du pays ", rapporte la même source. En effet, avec des réserves évaluées à 179 milliards de dollars à la fin 2014, un tel rythme de dépenses des réserves, s'il est maintenu, conduirait à un épuisement des réserves de change en un peu plus d'un an.
Le prix du pétrole ne dépasse pas les 70 dollars Interrogé sur son estimation du niveau des prix du pétrole d'ici un an, Laksaci a refusé de s'avancer. En revanche, le ministre des Finances nigérian, Ngozi Okonjo-Iwela a évalué le prix du baril à une fourchette entre 60 et 70 dollars, toujours selon Bloomberg. Le ministre nigérian a déclaré que " nous devrions envisager la situation (sur le marché, ndlr) comme un choc permanent ", rapporte l'agence américaine. Ainsi, à en croire l'officiel du plus grand producteur pétrolier du continent, les prix du pétrole n'évolueront plus au-delà des 70 dollars. Une analyse partagée par le numéro 2 du FMI, David Lipton : " il vaut mieux considérer que ce sera durable, car cela vient du côté de l'offre " et d'ajouter que " cela ne va pas disparaitre simplement grâce à la reprise économique ", toujours selon Bloomberg. Par ailleurs, l'Algérie et le Nigéria souffrent beaucoup plus de la chute des prix du pétrole que des pays comme l'Arabie Saoudite et d'autres pétromonarchies du Golfe, en raison notamment " de leurs réserves de change plus petites ", a estimé l'agence américaine Bloomberg.