Le Fonds monétaire international prévoit une année 2011 «favorable pour l'Algérie sur les plans économique et financier». L'évaluation de la situation économique «est positive», a indiqué le Directeur général du FMI, M. Dominique Strauss-Kahn. Cette appréciation intervient au moment où le Gouverneur de la Banque d'Algérie dresse lui aussi un bilan positif de la situation financière pour l'année 2010. Il est vrai que le Fonds lie cette consolidation aux «prix élevés du pétrole et du gaz». Le FMI voudrait cependant voir «une grande partie des ressources financières» de l'Algérie utilisée en direction des infrastructures et des investissements à long terme» et une autre pour «l'amélioration de l'environnement des entreprises, susceptible d'attirer les investissements étrangers». Le patron du FMI décerne aussi à Algérie «une bonne position par rapport à ses voisins» et ce par une utilisation des énormes ressources dans le financement des programmes d'investissements. Autre atout de l'Algérie, les réserves accumulées permettent de «la protéger contre tout type de problèmes en termes de choc externe», dira encore M. Strauss-Kahn qui estime que le développement des infrastructures aura «un impact non seulement sur l'Algérie, mais aussi sur toute la région». L'Algérie est «le pays central de la région» et «tout ce qui pourrait être créé en Algérie profiterait à toute la région», poursuit le patron du Fonds. De son côté, le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci a confirmé la consolidation de la position financière extérieure de l'Algérie qui s'est poursuivie au deuxième semestre de 2010 à la faveur de la hausse des prix du pétrole sur le marché international permettant de poursuivre le programme d'investissements publics. La consolidation de la position financière extérieure de l'Algérie permet de poursuivre «de manière résolue le programme d'investissements publics, à mesure que les épargnes financières accumulées par le Trésor ont été confortées en 2010», souligne M. Laksaci. Cette performance est matérialisée, par «un excédent appréciable» du compte courant extérieur de plus de 6 milliards de dollars en 2010, alors que le premier semestre de 2009 s'est soldé par un important déficit de 2,47 milliards de dollars. Quant à la situation des réserves de change, M. Laksaci rappelle qu'elle enregistre à fin 2010 encore plus de «trois années d'importations de biens et de services (38,75 mois), alors que la dette extérieure totale s'est stabilisée et ne représente plus que 3,5% du produit intérieur brut (PIB) pour 2010». Le gouverneur de la Banque d'Algérie ajoute que la gestion prudente des réserves de change, à un niveau permettant de faire face aux chocs externes, s'inscrit «dans l'objectif stratégique de consolidation de la stabilité monétaire et financière» du pays.