La cimenterie, créée en joint-venture en 2014 entre Lafarge Algérie et l'entreprise privée algérienne Souakri, entrera en activité en août prochain, a indiqué à l'APS le P-dg de Lafarge Algérie, Eric Meuriot. Avec un coût d'investissement de 30 milliards de DA, ce projet est détenu à raison de 51% par l'entreprise Souakri et de 49% par le cimentier français en vertu de la règle régissant les investissements mixtes entre les sociétés algériennes et étrangères. M. Meuriot précise que cette cimenterie, installée à Biskra, livrera son premier sac de ciment en août 2015 et entrera en pleine production en 2016 pour produire 2,7 millions de tonnes par an (t/an), et devra entraîner la création de 600 emplois directs et plus de 2.400 emplois indirects. Implantée en Algérie depuis 2002, Lafarge-Algérie détient des cimenteries à M'sila (5 millions t/an) et à Mascara (3 millions t/an), sachant qu'avec l'entrée en production de la cimenterie de Biskra, la production globale de ce groupe sera portée à 10,7 millions t/an. Il détient, également, en partenariat avec le Groupe public industries ciments d'Algérie (GICA) la cimenterie de Meftah (1 million t/an). Relevant l'importance du rapprochement du consommateur final au producteur avec la mise en place de centres de distribution, il explique que l'objectif du réseau commercial établi à l'échelle nationale est de ''garantir la disponibilité du ciment à des prix stables loin de toute spéculation dans un contexte marqué par les encouragements des autorités publiques à consommer des produits fabriqués en Algérie". Selon lui, au rythme actuel de la croissance continue de la production assurée par les différentes entreprises de fabrication du ciment (GICA, Lafarge Algérie...), le marché algérien devra être "autosuffisant" en ciment à l'horizon 2016-2017. Actuellement, l'Algérie dispose de 14 cimenteries publiques et privées d'une capacité de production globale de près de 19,5 millions t/an alors que la demande est de 24,5 millions t/an, soit un déficit de 5 millions t/an, rappelle-t-on. Cet écart est comblé par les importations dont la facture a coûté, rien que pour l'année 2014, un montant de 513 millions de dollars, en hausse de plus de 28% comparativement à 2013. Le groupe GICA détient le marché du ciment à hauteur de 59% (11,6 millions t/an) et devra porter sa production à 18,5 millions t/an à fin 2017, alors que les 41% restants du marché du ciment sont couverts par le secteur privé et les importations.