Trente (30) centres d'appui technologique, dont la moitié au sein d'universités, ont été ouverts ces 3 dernières années par l'Institut national algérien pour la propriété industrielle (INAPI) pour rapprocher inventeurs et entreprises industrielles, a affirmé mercredi à Batna le directeur de cet institut, Abdelhafid Belmehdi. Les 5.000 brevets d'invention déposés à l'INAPI, depuis l'indépendance à ce jour, représentent un chiffre "faible" par rapport au niveau des recherches effectuées dans les laboratoires, les universités et certaines entreprises algériennes, a indiqué ce responsable, rencontré en marge d'une journée de sensibilisation au "brevet d'invention et l'appellation des produits", organisée à la pépinière des entreprises. Le problème posé dans le pays est "la protection des inventions qui, une fois publiées dans des revues spécialisées, profitent à d'autres parties sans que le chercheur, ni l'entreprise algérienne n'en tirent profit", a déploré M. Belmehdi. L'INAPI qui compte deux annexes à Oran et Boumerdès, et qui ouvrira prochainement une troisième à Sétif, "oeuvre à mettre en place des mécanismes à même de consolider la confiance entre inventeur et entreprises", selon le même responsable qui a estimé que les centres d'appui technologique jouent un "rôle vital" en matière de coordination entre les chercheurs et les entreprises. Ces rencontres, a-t-il ajouté, "sensibilisent les étudiants universitaires et les chercheurs à l'importance de la protection de leurs inventions par des brevets et leur publication sur la base de données de l'Institut pour pouvoir les valoriser économiquement". Parmi les participants, Mohamed-Lamine Kabachi (23 ans), diplômé de la faculté des hydrocarbures de Boumerdès, a inscrit il y a un mois à l'INAPI le brevet d'une invention consistant à transformer des déchets organiques en produits utiles. Il a assuré à l'APS se préparer à breveter d'autres inventions. Yacine Douala (40 ans) de N'gaous (Batna) pilote un projet accompagné par la pépinière des entreprises de Batna pour l'extraction d'huiles naturelles des figues de barbarie. Pour Abdelaziz Rabie, directeur de la pépinière des entreprises de Batna, la rencontre, tenue en présence de cadres de l'université et de représentants des directions de la formation et de l'industrie, est "un appel au développement du produit national par la protection des inventions contre la contrefaçon et le piratage".