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FC Barcelone : 17 ans après, Xavi quitte la maison
Publié dans Le Maghreb le 24 - 05 - 2015

Pendant les 90 dernières minutes de la saison en Liga, Xavi sortira du terrain pour rentrer au Panthéon du FC Barcelone. Cette fois, il y aura bien un avant et un après pour le ...
Sale période pour les romantiques. La semaine passée, Steven Gerrard faisait de poignants adieux à Anfield et à Liverpool où il évoluait depuis 1998. Une drôle de coïncidence puisque cette même année, Xavi Hernández i Creus débutait également avec le FC Barcelone. Les deux joueurs, qui quittent donc leurs maisons après dix-sept ans de bons et loyaux services (en équipe première), sont les seuls joueurs actuels de leurs mythiques formations à en avoir porté le maillot au XXe siècle. Si la boîte de mouchoirs des plus fragiles était donc de sortie samedi dernier, gageons qu'elle le reste aujourd'hui, lorsqu'à la minute encore inconnue où Xavi franchira la ligne de touche, le Nou Camp se lèvera comme un seul homme pour rendre hommage à un joueur grâce à qui 23 titres - et peut-être 25 en bout de course - auront été célébrés.
Mais le départ du capitaine ne coïncide pas qu'avec le temps qui court. Oui, à 35 ans, Xavi n'a plus les jambes d'un fringant jeune homme. En finale de la Ligue des champions, Pirlo montrera pourtant qu'il est possible de jouer encore et encore avec des pieds en or. Au Qatar, les terrains seront moins grands pour celui qui peut être considéré comme le meilleur joueur espagnol de l'Histoire. Le salaire y sera identique ou meilleur et l'aventure sera certainement aussi ensoleillée que les doux matins méditerranéens de Catalogne. Tout ceci explique l'envol de Xavi, qui n'est évidemment pas poussé vers la sortie. Vendredi, en conférence de presse, Luis Enrique disait de son ancien coéquipier (ils ont joué ensemble 6 années sous le maillot barcelonais) qu'il le croyait tout à fait capable de jouer encore une saison avec le champion d'Espagne. Oui, mais Xavi veut jouer, au sens propre du terme. Cette saison, le champion du monde a passé plus de temps sur le banc que sur le terrain. Logique. Le FC Barcelone mute lentement, s'adapte à l'air du temps et les magnifiques garants du " beau jeu " que l'on apparente plus couramment à celui des Blaugrana.

Après Guardiola, la perfection
Lancé en 1991 devant la défense barcelonaise, Pep Guardiola est en quelque sorte le prototype du numéro 10 reculé, comme il en est de plus en plus coutume dans le football moderne. Après des années réussies, son successeur, Xavi, va incarner ce rôle à la perfection, profitant de son immense talent et des conseils de celui qui deviendra l'entraîneur le plus titré de l'histoire du Barça. Xavi n'est pas un milieu comme les autres. Il est ce joueur qui, pour un profane, n'est presque pas visible. La rampe de lancement, l'interrupteur sans lequel il n'existe aucun moyen d'allumer la lumière. Elégant, il se déplace la tête haute, comme si avoir le ballon dans les pieds ne rajoutait aucun poids à sa silhouette. Dans le jeu, il est une tour de contrôle à laquelle rien n'échappe. S'il sortait d'un roman fantastique en trois tomes, il serait en terre du milieu, une version plus angélique de l'œil qui voit tout.
Ses statistiques, son pourcentage de passes réussies, ses trois titres de meilleurs passeurs de Liga, le nombre invraisemblable de ballons touchés, sont des illustrations de son influence dans le jeu barcelonais. Sous les ordres de Guardiola, Xavi et le Barça vont faire plus que jouer au football. Ils vont, dans l'inconscient de la majorité des amateurs de ballon rond, créer une association d'idées qui aujourd'hui perdure. Par leur style et ses contours, les Blaugrana vont transmettre au monde une définition : celle du beau jeu (qui malgré tout reste discutable). Cela s'appelle marquer les mémoires de toute une génération. Quand les enfants et petits- enfants de ceux qui l'auront vu jouer demanderont une définition du football, en Espagne ou ailleurs, les familles pourront parler de Xavi. Chez ceux qui aiment l'art de l'intervalle, celui de la passe, de l'invention, de l'interprétation et de l'initiation au mouvement, les souvenirs sont impérissables.

Certainement le bon moment
Luis Enrique disait vendredi devant la presse que Xavi avait pris la décision qu'il jugeait la meilleure pour lui et sa famille. S'il est dans la vie comme sur un terrain, tout le monde peut avoir confiance quant à la viabilité de ses choix. Personne n'aime voir les icones dépérir, ni les héros disparaître sans gloire. Xavi ne reproduira pas les mêmes erreurs que l'été dernier lorsque, tête basse, il avait quitté le Brésil prématurément et dit au revoir à la Roja sans un éclat. Champion d'Espagne pour la huitième fois de sa carrière, il aura l'occasion, le 6 juin prochain, de remporter une quatrième Ligue des champions. Quelle plus belle sortie imaginer ? Aucune. Voilà pourquoi le moment est un parfait instant de gloire potentielle. Toute ascension ne laisse que deux choix à celui qui atteint la cime : rester ou redescendre. Xavi semble avoir choisit son camp. Outre le dernier instant de gloire qu'il mérite, Xavi, la boussole, sait naturellement reconnaître quand le vent tourne. Après les essais du regretté Tito Vilanova et de Gerardo Martino, qui ont tenté de faire passer le Barça aux frontières avec un vieux passeport, Luis Enrique s'est présenté devant les douaniers avec de nouveaux documents. Après des débuts compliqués, Barcelone a mué avec deux arrivées qui ont changé les perspectives du jeu que le club pratiquait à outrance depuis 2008. Ivan Rakitic, titularisé en lieu et place de Xavi, et Luis Suárez, numéro 9 en puissance, ont donné plus de profondeur à l'équipe, désormais capable de répondre à toutes les sortes d'oppositions avec la palette la plus élargie du monde. Ce Barça-là, celui qu'il est en train de devenir, n'est pas (vraiment) le Barça de Xavi. Les hypothèses émises quant à un futur recrutement le confirment. Les dirigeants barcelonais lorgnent sur Paul Pogba. Un profil " box to box " qui ne colle pas à l'image de l'ancien Barcelone. Yaya Touré, qui en substance a le même profil que l'international français, avait été menotté par l'identité de jeu qui ne lui laissait guère de place à la manœuvre. Dans ce Barça 2.0, celui-là même qui semble régner de nouveau en maître sur l'Europe, l'Ivoirien aurait eu plus de liberté, et les qualités de Xavi se seraient peu à peu dissoutes dans la propension de ces joueurs à porter le ballon jusqu'à la surface adverse. Puisqu'un de ses points forts à toujours été d'anticiper les choses, Xavi ne s'éternise pas. Espérons simplement que sa dernière partition dans le championnat espagnol soit ponctuée de ces gestes dont il a le secret. Ou d'un but, pourquoi pas ? Après tout, Xavi sera toujours là où on ne l'attend pas.


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