Le développement économique du pays apparaît comme un nouveau débat au sujet de dossiers complémentaires pour lesquels le pays a des revendications précises. En effet, en ce quinquennat marqué par la chute du prix du pétrole, ledit développement doit être défini. Parallèlement, le gouvernement doit prévoir des modalités de débats sur certains points fondamentaux qui permettraient de préciser les moyens de ce développement; il s'agit de viser une notion nouvelle dans le cadre d'un renouveau économique constituant un élément de progrès pour la collectivité nationale. Dans cet esprit, les débats relatifs à la stratégie et au renouveau économique suscitent un intérêt relatif, après les résultats peu encourageants obtenus en matière d'alternative au secteur des hydrocarbures, les pessimistes pensent que la période actuelle obtiendra des résultats similaires compte tenu de la conjoncture économique du moment. Cependant, le contexte a peu changé. Le programme quinquennal 2015-19, au regard de son lexique économique et social, est à même de remettre en question toutes les données du développement, le concept d'une économie émergente, préconisé par le programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à l'horizon 2019, s'impose de plus en plus à tous les niveaux en pratique et en théorie. Des objectifs pour 2019 ont été fixés dans divers domaines, et ne pas prendre les engagements correspondants pour les prochaines années serait une solution inacceptable pour le pays. Cela est en particulier vrai dans le domaine industriel. Dans ces conditions, il est question d'un taux de 7 % de croissance hors secteur des hydrocarbures. Au service de cette stratégie, l'Etat a mis en place des instruments nécessaires à la gestion et au développement des principaux secteurs économiques. Cette stratégie, qui a permis d'atteindre des résultats appréciables dans de nombreux domaines, a toutefois engendré des distorsions qui ont introduit des déséquilibres et des rigidités dans le processus de développement. Le gouvernement est astreint à identifier et situer ces déséquilibres et ces rigidités qui ont mis en relief le danger de leur persistance. Il s'agit de rétablir les équilibres généraux de l'économie par des actions en profondeur touchant l'ensemble des secteurs économique, social, éducatif et culturel : faire jouer à l'ensemble des secteurs un rôle solidaire pour le succès d'un développement équilibré et harmonieux. Indépendamment de cela, des notions théoriques nouvelles doivent être au centre des débats sur la stratégie de développement économique privilégiant l'intégration au marché international, et fournissant des éléments d'analyse pour une complémentarité entre le secteur public et privé. De plus, cette théorie permet de faire pression sur les opérateurs nationaux afin des s'inscrire dans l'innovation et la compétitivité. Jusqu'ici, nombre d'experts estiment que la notion d'intégration très largement diffusée, n'est pourtant qu'un élément qui ne possède pas par lui-même une véritable force de développement. Des exemples concrets démontrent que ce processus d'intégration de l'économie algérienne au marché mondial ne se situe pas dans des zones de progrès, à l'exception de l'exportation du pétrole et du gaz.