M. Noureddine Yassa, directeur de centre de développement des énergies renouvelables (CDER) a exposé à Bonn (Allemagne) la problématique du lien entre la désertification et les changements climatiques, a indiqué, hier, le Centre dans un communiqué. Dans un exposé, M. Yassa a fait ressortir, "la vulnérabilité de l'Algérie au problème de désertification en citant les impacts préjudiciables sur l'érosion et la dégradation des sols, la biodiversité, la sécheresse, la raréfaction des ressources en eau, la diminution de la couverture végétale et par conséquent la diminution du pouvoir de séquestration de carbone...", a souligné la même source. Le communiqué du CDER note que "d'autres éléments importants en relation avec le mandat de l'UNFCCC (Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques) se rapportant aux poussières désertiques et leurs interactions avec les changements climatiques ont été exposés". Dans le détail, il a été relevé que "la présentation a démontré que les particules minérales du désert constituent plus de 60% des particules en suspension dans l'atmosphère à l'échelle globale". Le même responsable a soutenu que "ces aérosols désertiques affectent le bilan radiatif terrestre et l'avènement, la dispersion et le transport des poussières désertiques, sont également impactés par les changements climatiques. Il a également cité que les particules les plus fines traversent le système respiratoire et peuvent causer des problèmes sanitaires graves". Il a expliqué que "le dépôt des poussières désertiques les plus fines en arctique et antarctique cachent beaucoup de secrets sur l'évolution du climat qui ne sont pas explorés à ce jour", ajoutant que "le dépôt de ces poussières sur les équipements fonctionnant avec le solaire ou l'éolien, affectent leur rendements et diminuent leurs durées de vie". La rencontre de Bonn était une étape de dialogue entre les organisations internationales et les instituts de recherche et les représentants des pays membres de la convention pour mieux cerner les lacunes relevées dans le 5ème rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), notamment en ce qui concerne le manque de données dans les pays en développement, le lien entre le changement climatique et la désertification et le renforcement des capacités. La même source indique qu'en plus des experts du GIEC, du WCRP (World Climate Research Programme), du GCOS (Global Climate Observing System) de la Commission européenne, du ministère fédéral de l'Enseignement et de la Recherche Allemand et d'autre organisation et institutions, un expert de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification a été invité pour la première fois dans les réunions du SBSTA (Conseil scientifique et technologique) pour présenter les liens entre le changement climatique et la désertification. Le CDER relève que le secrétariat du SBSTA a contacté l'Algérie pour "présenter la problématique de l'accentuation du phénomène de désertification à cause des changements climatiques" en sa qualité de "porteuse de cette initiative". L'Algérie a demandé, à l'issue de ce rendez-vous, au secrétariat du SBSTA d'organiser un atelier dédié au lien entre le changement climatique et la désertification et a réitéré sa demande au GIEC de consacrer un rapport spécial sur ce sujet.