La Bourse de Londres grimpait de 0,49% lundi en milieu de matinée, rebondissant après la forte baisse subie vendredi, sur fond de réouverture des marchés chinois. Peu avant, l'indice FTSE-100 des principales valeurs gagnait 29,65 points à 6.072,57 points. Il avait lourdement chuté de 2,44% vendredi, après la publication de statistiques mitigées sur l'emploi américain au mois d'août. Lundi avant le début des cotations européennes, les opérateurs ont eu les yeux rivés sur le marché chinois qui a rouvert après deux jours de fermeture (jeudi et vendredi) liés aux commémorations des 70 ans de la capitulation japonaise à l'issue de la Seconde guerre mondiale. La Bourse de Shanghai a terminé en baisse de 2,52%, mais des investisseurs essayaient de croire les propos du gouverneur de la banque centrale chinoise (PBOC), Zhou Xiaochuan, qui a affirmé ce week-end que l'économie chinoise n'avait pas été "trop affectée" par ce qu'il a refusé de qualifier d'"éclatement" de la bulle spéculative, ajoutant que la correction sur les marchés boursiers était "maintenant proche de la fin". "Avec peu de nouvelles attendues aujourd'hui, il reste à voir combien de temps les indices européens peuvent rester dans le vert, et si ce début positif n'est pas dû à un rattrapage des pertes de vendredi davantage qu'à une confiance retrouvée en la Chine", prévenait toutefois Connor Campbell, analyste chez Spreadex. En attendant, un certain nombre de secteurs rebondissaient quelque peu sur la cote londonienne, en premier lieu celui des matières premières - la Chine étant la première importatrice mondiale de minerais. Glencore, qui a annoncé des mesures drastiques pour faire face au plongeon des cours des matières premières, rebondissait de 4,30% à 128,45 pence, tandis qu'Antofagasta s'envolait de 7,88% à 609 pence. Anglo American gagnait pour sa part 1,41% à 677,90 pence, BHP Billiton 1,24% à 1.065 pence et Rio Tinto 1,34% à 2.265 pence. Les majors pétrolières regagnaient elles aussi un peu de terrain, malgré la déprime persistante sur le marché de l'or noir: BP remontait de 0,92% à 341 pence et Royal Dutch Shell (action "A") 1,31% à 1.626 pence. Parmi les autres hausses notables de la matinée, l'éditeur Pearson gagnait 2,47% à 1.118 pence et le laboratoire pharmaceutique GSK 1,30% à 1.320,50 pence. Au sein des quelques baisses enregistrées, le géant de la distribution Tesco cédait 0,22% à 185,55 pence après avoir annoncé la vente de sa filiale sud-coréenne pour plus de 4 milliards de livres (5,44 milliards d'euros), dans le cadre d'un plan de recentrage sur ses activités essentielles.
Paris peine à se relancer après ses pertes de vendredi La Bourse de Paris faiblissait lundi à la mi-journée (+0,28%), après avoir débuté la séance en nette hausse, toujours fragilisée par les incertitudes entourant la Chine et la politique monétaire de la Fed. dans la matinée d'hier, l'indice CAC 40 prenait 12,75 points à 4.535,83 points, dans un volume d'échanges de 700 millions d'euros. Le marché Parisien s'est essoufflé au fil de la matinée, après avoir ouvert en nette hausse. Il peinait à se reprendre après avoir perdu 2,81% à la veille du week-end. "La volatilité sur les indices actions devrait rester forte jusqu'au 17 septembre (réunion de la Fed)" et "la violence des mouvements actuels (...) justifie notre position d'attente sur les marchés", expliquent les gérants chez Barclays Bourse. En outre, au cours de la séance du jour, dépourvue de tout indicateur notable, les volumes risquent de rester limités, puisque les bourses américaines seront fermées" en raison du Labor Day (fête du Travail), souligne le courtier Aurel BGC. La Chine restera surveillée de près par les investisseurs, qui s'interrogent sur le ralentissement économique en cours dans le pays. La Bourse de Shanghai, qui rouvrait ses portes après deux jours fériés, a connu une séance très erratique, qu'elle a terminée en baisse de 2,52%. Plusieurs indicateurs chinois seront par ailleurs au programme cette semaine, alors que le pays vient d'annoncer une révision à la baisse de la croissance du PIB en 2014, réduite de 0,1 point à 7,3% contre 7,4% auparavant. Les marchés sont par ailleurs toujours dans le flou concernant la prochaine remontée des taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui pourrait intervenir d'ici décembre après des années de politique monétaire très généreuse. "La publication, vendredi, d'un taux de chômage américain au plus bas depuis avril 2008 a paradoxalement été perçue comme une information négative susceptible de valider une augmentation des taux de la Fed le 17 septembre prochain", selon les gérants de Barclays Bourse. Il est toutefois possible, pour eux, que "la Fed, malgré une amélioration réelle de l'économie américaine, repousse la hausse des taux pour tenir compte de la situation délicate des pays émergents". Sur le marché Parisien, les valeurs industrielles tentaient de rebondir, à l'image de Saint-Gobain (+0,88% à 40,30 euros), ArcelorMittal (+0,77% à 6,55 euros), Renault (+0,56% à 71,23 euros) et LafargeHolcim (+0,68% à 53,54 euros). Engie gagnait 0,70% à 15,14 euros. Les tarifs réglementés du gaz, appliqués par le groupe énergétique à quelque sept millions de consommateurs français, vont baisser de près de 1,5% à la date du 1er octobre, annonce Le Figaro. Maurel et Prom perdait 2,34% à 4,30 euros. Le groupe a annoncé l'arrêt total de sa production au Gabon, seul pays où elle produit actuellement du pétrole, en raison de l'indisponibilité d'un oléoduc.
Zurich en nette hausse La Bourse suisse a commencé la semaine d'un bon pied. Les intervenants évoquent un rebond technique après trois semaines de pertes. L'accalmie liée au calendrier sur les marchés asiatique et américain profitait aux places financières européennes. Les Bourses chinoises ont rouvert sur de légers gains après plusieurs jours de congés. Aux Etats-Unis, Wall Street était fermé en raison du Labor Day. Vendredi, les marchés ont tangué suite à des chiffres de l'emploi mitigés, qui laissent ouvertes toutes les hypothèses concernant la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed). En attendant le 17 septembre, les investisseurs scruteront la cascade de données macroéconomiques publiées cette semaine par la Chine. Ce lundi, l'Empire du Milieu a annoncé une révision à la baisse de la croissance du PIB en 2014, réduite de 0,1 point à 7,3%. Hier, le SMI s'enrobait de 0,92% à 8731,95 points, le SLI de 0,87% à 1292,85 points et le SPI de 0,76% à 8886,07 points. La volatilité du marché reste élevée avec un indice VSMI de 27,9 points, même si la nervosité s'est un peu atténuée en début de séance dans un agenda pauvre en nouvelles. Sur les 30 valeurs vedettes, toutes à l'exception d'Aryzta (-0,5%) prenaient la direction du Nord. Transocean (+2,6%) s'attribuait la plus forte hausse, fidèle à sa renommée de valeur volatile. Credit Suisse montait de 2,1%, les investisseurs ignorant la nouvelle amende de 290 mio USD de la banque. L'Etat du Texas a condamné le numéro deux bancaire helvétique à verser 287,5 mio USD au motif d'avoir surévalué un projet immobilier appelé "Lake Las Vegas". Julius Bär (+1,7%) et UBS (+0,5%) lui emboitaient le pas, chacun à sa cadence. Le patron de la banque aux trois clés Sergio Ermotti a fait part dans la presse de son inquiétude concernant la fragilité de la gouvernance en Europe, les faiblesses de la Chine étant pour lui "passagères". Les cycliques affichaient de solides performances, à l'instar de Richemont (+1,4%), LafargeHolcim (+1,4%) et ABB (+1,2%). Credit Suisse a repris la couverture du titre ABB à "neutral" et un objectif de cours de 19 CHF. Le groupe technologique tiendra mercredi son "Capital Markets Day" annuel à Londres. Une rencontre qui pourrait apporter des impulsions. Les poids lourds et les défensives du SMI évoluaient également en hausse, Roche et Nestlé prenant chacun 0,9% et Novartis progressant de 0,8%. Novartis entend tester sur l'homme d'ici 2016 les lentilles oculaires intelligentes, développées en partenariat avec le géant technologique Google, a affirmé le patron du géant rhénan Joe Jimenez dans une interview au "Temps". Hormis Aryzta, les plus faibles performances étaient réalisées par Kühne+Nagel (+0,2%), Bâloise (+0,3%) et Actelion (+0,4%). Sur le marché élargi, Meyer Burger (+4,4%) devrait retenir l'attention. Dans une interview parue dans la presse dominicale, le chef du groupe, Peter Pauli a indiqué ne pas exclure un retour à la rentabilité nette dès l'année prochaine. Les livraisons de nouvelles installations ainsi que les ventes devraient décoller au deuxième semestres. Forbo (+3,7%) a annoncé le lancement prochain de son programme de rachat d'actions, avalisé par l'assemblée générale en avril, portant sur un maximum de 10% du capital-actions. Basilea (+1,2%) va développer une formulation par inhalation de son antibiotique BAL30072, afin d'améliorer la qualité de vie des patients souffrant de fibrose kystique (mucoviscidose) et de bronchectasie.