L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort reculait de plus de 3% mardi dans la matinée, pénalisé par des indicateurs décevants en Chine qui alimentent les craintes sur la croissance chinoise mais aussi mondiale. Hier matin, le Dax des trente valeurs vedettes abandonnait 3,03% à 9.948,72 points, après avoir ouvert en baisse de 1,81%, et le MDax des valeurs moyennes reculait de 2,57% à 19.175,01 points. La place francfortoise souffrait de la nette contraction en août de l'activité manufacturière chinoise. Le gouvernement a annoncé mardi qu'elle était tombée à son plus bas niveau depuis trois ans. Un indicateur PMI calculé de façon indépendante par le cabinet Markit et publié par le groupe de presse Caixin dressait un tableau encore plus sombre que la statistique du gouvernement. Globalement, le cadre général qui inquiète depuis des jours les marchés n'a que peu, voire pas changé, relevait Christian Schmidt, analyste de la banque Helaba. Les bons chiffres du chômage en Allemagne n'ont pas permis d'endiguer la frilosité des investisseurs. Le taux de chômage dans la première économie européenne est resté inchangé en août, à 6,4% en données corrigées des variations saisonnières, toujours à son plus bas niveau depuis la réunification du pays en 1990, alors que le nombre de chômeurs a reculé (-7.000) plus que prévu, selon les données publiées par l'Agence fédérale pour l'emploi. Sur le Dax, toutes les valeurs évoluaient en territoire négatif, le plus fort repli étant enregistré par le groupe de chimie-pharmacie Bayer (-3,68% à 116,50 euros).
Zurich ouverture très faible, la Chine plombe à nouveau les marchés La Bourse suisse entame le mois de septembre comme elle avait fini le mois d'août (SMI: -6,4%), sur une mauvaise performance. Dès l'ouverture, les cours ont nettement baissé. Il faut dire que les "vieilles" craintes n'ont pas été oubliées avec le changement de mois: la Chine a de nouveau publié des données conjoncturelles faibles, ce qui plombe les marchés des actions. Le climat économique dans l'Empire du Milieu n'a plus été aussi mauvais depuis des années. Deux importants indicateurs avancés ont signalé un net ralentissement de la croissance. L'incertitude perdure par ailleurs à propos de la Réserve fédérale américaine (Fed) et du moment qu'elle choisira pour relever son taux directeur pour la première fois depuis la crise financière. Ce relèvement pourrait intervenir ce mois déjà, selon des intervenants. A cet égard, les chiffres officiels de l'emploi en août aux USA, publiés vendredi, seront déterminants. A 9h30, le SMI reculait de 1,88% à 8658,73 points, le SLI de 1,59% à 1285,97 points et le SPI de 1,65% à 8836,47 points. Sur les trente blue chips, 28 reculaient et deux seulement avançaient. Les blue chips étaient en recul sur un large front. Les plus gros perdants étaient les pharma Roche (-2,3%), Novartis (-2,5%) et Actelion (-2,3%). Novartis ne profitait pas de l'homologation en Europe de la thérapie combinée Tafinlar/Mekinist pour le traitement d'un certain type de cancer de la peau. A propos d'Actelion, les experts de la branche parlent de résultats dans l'ensemble positifs des informations diffusées lors d'un congrès de cardiologie. Les autres défensives comme Nestlé (-1,4%), Givaudan (-1,1%) et Swisscom (-1,6%) n'échappaient pas à la tendance négative. Plombés par les craintes pour l'économie chinoise, les valeurs du luxe Richemont (-1,5%) et Swatch (-1,4%) reculaient nettement aussi. Syngenta (-1,4%) ne profitait pas de la décision des autorités américaines d'autoriser la commercialisation du fongicide Solatenol, un produit que Syngenta voit comme potentiel blockbuster avec un chiffre d'affaires mondial de 1 mrd USD. Aux bancaires, Julius Bär cédait 1,3%, UBS 1,8%. La grande banque a achevé sa transformation en société holding et va payer comme prévu le dividende supplémentaire de 0,25 CHF. CS (-0,8%) résistait bien mieux. Les cycliques n'offraient pas une image unifiée. LafargeHolcim (-1,4%), Lonza (-2,1%) et Adecco (-1,7%) perdaient nettement du terrain, alors qu'Aryzta (+0,4%) et Clariant (-0,2%) limitaient la casse. La volatile Transocean (+0,5%) allait à contre-courant, après avoir déjà gagné 4,7% la veille à Wall Street, profitant d'un rebond des prix du brut. Merrill Lynch a repris la couverture de Swiss Re (-0,5% à 82,65 CHF) avec recommandation "buy" et objectif de cours à 94,30 CHF. Zurich Insurance cédait 0,9%. Sur le marché élargi, Helvetia gagnait 0,5% après ses chiffres semestriels. Les données ont profité des effets de l'intégration de Nationale Suisse et Bâloise Autriche et les bénéfices ont dépassé les attentes des analystes. Romande Energie et Hiag n'avaient pas encore été traitées après les chiffres. Les gros perdants étaient Kuoni (-4,3%), Newron (-4,2%), u-Blox (-4,1%) et PSP (-3,5%). Dans le camp des gagnants, on trouvait Orascom DH (+2,5%) et Panalpina (+2,1%). Malgré les turbulences actuelles, un petit nouveau devrait faire son entrée en Bourse suisse ces prochains temps. L'entreprise medtech suisse romande Symetis prévoit de réaliser une IPO sur SIX cette année encore. L'opération doit rapporter un produit brut de quelque 80 mio CHF. A l'heure actuelle, des investisseurs veulent participer pour 15 mio CHF à l'émission.