La polémique autour des marchés à bestiaux s'est enflée à l'approche des fêtes de l'Aïd El Adha malgré que les moutons cette année ont été jugés très cher par rapport aux années précédentes. Certains veulent attendre la veille du jour de sacrifice, pour acheter une bête à un prix abordable. En effet, il est à signaler qu'il en a beaucoup d'investissements qui se font à ce titre, et les investisseurs doivent débarrasser tous leurs moutons avant la fête. Quant aux acheteurs ils veulent acquérir un gros bélier à un prix bas. Selon un " revendeur " ayant reconverti en maquignon a révélé qu'" à la proche de l'Aid, on doit vendre nos moutons et on est obligé de baisser un peu les prix." Soulignant un mouton dont le prix devrait être de 50 000 DA ne pourra pas se vendre à plus de 40 000 DA à l'approche de l'Aid. Une baisse des prix qui s'explique par un excès d'offre, car on pouvait trouver des marchés à bestiaux un peu partout. On constate aujourd'hui un surplus de l'offre. Ce surplus est encore renforcé par le fait que les vendeurs ne peuvent plus vendre leurs bêtes comme ils souhaitent. De nombreux citoyens préfèrent anticiper sur d'éventuels fluctuations de prix à la veille de la fête tout en étant conscients de la disponibilité du mouton cette année, contrairement aux années précédentes grâce au facteur de la pluviométrie, selon les informations recueillies auprès des éleveurs et maquignons. AU MARCHE, LA MERCURIALE S'AFFOLE À cinq jours seulement de la fête religieuse du sacrifice, les prix des fruits et légumes ont terriblement augmenté à Alger et ses environs, d'ailleurs, les citoyens maintenant se sont habitués à une éventuelle situation, comme ce fut le cas chaque année et dans chaque occasion. En effet, les " spé- culateurs " ont vite fait de se rattraper en procédant " systématiquement " à l'ajustement" de ses prix avant Aïd al Adha, censé être celui de la piété et de l'aide aux nécessiteux. On remarquait les deux derni ères semaines, à titre d'exemple, que la pomme de terre était stabilisée entre 40 DA et 45 dinars le kilo. Or, la semaine actuelle, elle est passée entre 45 DA et 65 DA. La courgette a grimpé cette semaine d'un seul coup à 200 DA au lieu 80 ou 90 DA. Les poivrons qui étaient cédés à 90 DA le kilo, sont passés entre 120 à 140 DA le kilo. Le choux fleur est passé de 60 DA à 70DA alors que les oignons qui variaient en 35 et 40 DA se situent entre 50 et 60 DA. La banane est entre 170 DA à 180 DA, selon la place où on se trouve et selon l'environnement où on achète celle-ci. Par contre, les dattes sont restées quelque peu stables entre 500 DA à 700 DA selon la qualité. Les raisins sont à 150 et 180 DA. Quant aux pommes de premier choix leurs prix variaient entre 200 et 300 DA/kg. Les pastèques sont à 50 DA/kg. Quant aux viandes rouge et blanche on notera le prix du poulet à 270 DA, l'agneau à 1 550 DA le kilo et le buf de 800 à 1500 DA. Alors que certains bouchers font de la " réclame " en procédant à quelques diminutions légères selon les marchés et bien sur les bourses de leurs clients qu'ils connaissent bien d'ailleurs. Ainsi certains consommateurs estiment qu'en réalité, il est vrai que comparativement à la semaine dernière, il y a une légère hausse durant cette période, mais ils indiquent que cette situation ne va pas perdurer car après l'Aid, les prix baisseront. D'autres citoyens estiment pour leur part, qu'en fait, cette année les prix sont vraiment draconiennes contrairement aux trois ou quatre dernières années où cette année les prix ont atteint des chiffres inimaginables. C'est, remarqueront, d'autres consommateurs, est peut- être dû à l'intervention de l'Etat qui tente de réguler la situation. Car il ne faut pas oublier que question prix, à part ceux subventionnés par l'Etat, tous les autres, ne peuvent faire l'objet de l'intervention de l'Etat car les prix sont relatifs à l'offre et la demande.