Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a conclu ses remarques lors de la dernière réunion du Conseil des ministres qu'il a présidé, mardi dernier. Il a lancé un appel pour que la prochaine réunion de la Tripartite soit l'occasion d'un sursaut, à la hauteur de la conjoncture et des enjeux nationaux. Et cette réunion est prévue donc aujourd'hui à Biskra. La Président de la République n'a pas omis, d'ailleurs, de rappeler les efforts que mène le Gouvernement pour assainir l'environnement des affaires du poids de la bureaucratie et de la concurrence déloyale des activités parasitaires, avant de déclarer "qu'il reste, au monde du travail et au patronat national, public et privé, à se donner la main pour une stabilité sociale indispensable, pour une mise en valeur des potentialités nationales importantes dans tous les domaines, et pour faire franchir à l'économie nationale des étapes supplémentaires en matière de productivité et de compétitivité". Ainsi donc la tripartite (gouvernement-UGTA-patronat) qui aura lieu aujourd'hui à Biskra, va accorder un intérêt particulier à la promotion de la production nationale. Outre les dossiers habituellement traités dans les tripartites (climat des affaires, foncier industriel, crédits bancaires, amélioration du climat social et conditions du travail), cette 17è tripartie sera axée particulièrement sur la production nationale. D'ailleurs faut-il bien préciser que cette réunion revêt un caractère particulier du fait de la conjoncture économique dans laquelle elle intervient et du lieu où elle va se tenir puisque les précédentes s'étaient toutes déroulées à Alger. C'est le Premier ministre lui-même qui a choisi cette wilaya en raison de ses potentialités économiques encore faut-il remarquer que Biskra est devenue un pôle agricole et qui tend justement à devenir , bientôt, un pôle industriel. Il faut donc reconnaitre que la conjoncture actuelle impose au pays de redoubler d'efforts en matière de développement économique hors hydrocarbures. Il faut bien donc tout faire pour relancer l'économie qui doit nécessairement doit passer par la substitution à l'importation en développant justement la production nationale. Le gouvernement mise essentiellement sur le secteur de l'industrie pour stimuler et conforter la production locale. Il est utile de rappeler qu'une quinzaine de filières stratégiques avaient été identifiées et pour lesquelles des efforts supplémentaires doivent être déployés en matière d'investissement. Il s'agit au fait de celles qui coûtent cher en termes d'importations et qui recèlent d'importants potentiels à savoir les industries de mécanique, pharmaceutique, sidérurgique et aéronautique. Et c'est autour de ces éléments que va s'axer fondamentalement la tripartite d'aujourd'hui. De plus, il est important de savoir que le secteur industriel n'assure que 40% des besoins du marché national et que l'objectif de la relance des filières industrielles en question est de couvrir ce déficit et, même, de dégager un excédent pour les exportations. Le patron du syndicat national UGTA estime que le développement de la production nationale est le levier de la diversification économique et salue donc l'initiative lancée par le gouvernement pour encourager la consommation des produits algériens. Quant aux organisations patronales, elles ont réitéré leur engagement et implication dans cette démarche du gouvernement concernant la promotion de l'investissement productif.