D'aucuns savent que le système de sécurité sociale se caractérise par un équilibre financier "fragile". Et justement le but du ministère chargé du secteur est de préserver des équilibres financiers des organismes de sécurité sociale avec notamment la réforme des instruments de recouvrement des cotisations, la réforme structurelle du financement de la sécurité sociale , la politique de remboursement du médicament visant la rationalisation des dépenses de l'assurance maladie à travers la promotion du médicament générique et de la production pharmaceutique locale. En plus des réformes du dispositif législatif entamé par l'adaptation de certains textes législatifs à l'effet de permettre la mise en œuvre des réformes est donc un autre moyen de parvenir à cet équilibre. D'ailleurs, pas plus tard que jeudi dernier, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a confirmé que le système national de sécurité sociale se caractérise depuis plusieurs années par un équilibre financier "fragile". Et c'est la raison pour laquelle il a tenu à appeler à la conjugaison des efforts pour préserver cet acquis des travailleurs. Il ne faut pas oublier également la nouvelle formule d'affiliation volontaire à la Caisse nationale d'assurances sociales (CNAS) qui est, justement, considérée comme l'un des plus importants avantages de la loi de finances complémentaire pour 2015. Cette nouvelle formule s'adresse aux personnes actives sans couverture sociale qui peuvent bénéficier des prestations d'assurance maladie et maternité, en contrepartie d'une cotisation mensuelle fixée à 12 % du Salaire minimum garanti (SNMG). Cette nouvelle mesure est applicable pour une période transitoire ne pouvant dépasser trois (3) années, pour permettre aux affiliés volontaires de régulariser leur situation. Il est tout à fait simple car il suffit de se rendre dans les structures de la CNAS et de se déclarer pour être aussitôt couvert. Cela se passe au moment où les membres de l'UGTA tiennent une réunion de coordination des fédérations nationales de l'organisation afin d'étudier plusieurs points dont celui de la retraite. Et dans ce même ordre d'idée, et lors de cette réunion de coordination de la centrale syndicale, le ministre a rappelé que "les pouvoirs publics ont pris des mesures historiques à travers la Loi de finances complémentaire pour 2015, visant à recouvrer les créances dues aux employeurs en matière d'affiliation à la sécurité sociale, en visant à amener les employeurs en difficulté à assainir leurs situations vis-à-vis des caisses de sécurité sociale (CNAS et CASNOS en particulier), en les exonérant du paiement des majorations et pénalités de retard". Saisissant l'occasion de cette réunion des responsables de la centrale syndicale, le ministre appelle justement cette instance à aider l'Etat pour arriver à régler les problèmes sur cette question de la sécurité sociale et des assurances. Pour le ministre, "la contribution de l'UGTA dans ce cadre est vivement souhaitée, en s'associant aux efforts des pouvoirs publics, à travers les organismes concernés sous tutelle de notre secteur, dans la sensibilisation des employeurs et des travailleurs quant à la nécessité d'honorer leurs obligations légales en la matière et contribuer ainsi à la préservation de notre système basé sur la solidarité intergénérationnelle". Par ailleurs, le ministre a tenu à citer également la mesure toute autant "historique" portant sur la déclaration volontaire des personnes qui activent dans le secteur informel, qui fera bénéficier les concernés et leurs ayant droit d'une couverture sociale pour la maladie et la maternité, moyennant le versement d'une cotisation au taux de 12% du SNMG, avec possibilité de rachat de cotisation de retraite. S'agissant du rôle de la centrale syndicale dans le dialogue social, le ministre a relevé que "l'UGTA a été toujours, pour les pouvoirs publics un partenaire responsable qui s'inscrit toujours dans une dynamique participative visant la prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs et de leurs attentes légitimes ainsi que la résolution des conflits, tout en veillant à préserver l'outil de production national et la paix sociale". Pour le ministre, "la consolidation de la pratique du dialogue social aujourd'hui, et tout particulièrement dans le contexte économique que vit notre pays, est une priorité plus que jamais permettant d'accompagner les réformes entreprises par les pouvoirs publics en concertation avec ses partenaires socioéconomiques". C'est à ce titre, souligne le même responsable, que le rôle que doit jouer l'UGTA "est d'une importance capitale afin de mobiliser les travailleurs autour des nouveaux défis économiques et sociaux et en particulier la relance de la production nationale, seule source de richesse et de création d'emplois". L'UGTA contribuera "certainement, estime le ministre, à favoriser comme elle l'a toujours fait, l'adhésion des travailleurs aux nouvelles exigences de production, de compétitivité et d'amélioration quantitative et qualitative de la production nationale, en assurant une saine cohérence entre les intérêts indissociables des travailleurs, de l'entreprise et de la communauté nationale, notamment à travers la recherche du développement de l'emploi et la modération dans la phase actuelle des revendications sociales et salariales". Enfin, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a exhorté les travailleurs "à privilégier les voix du dialogue et l'évitement de la confrontation sociale, notamment par l'épuisement de toutes les voies alternatives de règlement des conflits, tels que la médiation et l'arbitrage qui demeurent des voies non exploitées". Saïd B.