Arsenal est peut-être sur le point de payer son mercato quasi-vierge. Les solutions manquent pour pallier les blessures de Santi Cazorla, Francis Coquelin et Alexis Sanchez. L'histoire se répète à Arsenal. Les critiques refont surface. Comme chaque année, à la même période, les Gunners viennent de voir leur infirmerie se remplir à une vitesse folle. Après Santi Cazorla et Francis Coquelin, out pour trois mois, c'est Alexis Sanchez qui a rejoint la vague des joueurs blessés pour une durée de trois semaines. Un coup dur pour le club londonien, qui nourrit de belles ambitions et jouera sa qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions mercredi sur la pelouse de l'Olympiakos. Les motifs d'explication sont minces. Cette fois, la coupe est pleine. Arsène Wenger savait très bien qu'en étant discret sur le marché des transferts, il serait à la merci des blessures. Même avec du recul, la situation reste incompréhensible. Alors que ses adversaires se sont renforc és à coup de millions, le club londonien est resté complétement passif. Le seul joueur recruté pour l'équipe première aura été Petr Cech... un gardien de but. Pas de quoi réjouir les fans qui espéraient au minimum un milieu récupérateur et un avant-centre. ARSENALA TIRE SUR LA CORDE ET LE PAYE AUJOURD'HUI Le turn-over ne fait pas partie des habitudes de la maison. Du moins, pas tant que les habituels titulaires comme Alexis Sanchez sont aptes à jouer. Face à Norwich (1-1), le Chilien a rejoué et a rechuté. Ce qui ne fera pas changer d'avis Arsène Wenger, dont les méthodes, parfois antiques, resteront les mêmes en dépit des blessures. "Je ne le regrette pas. Les joueurs sont là pour jouer au football, pas pour être mis au repos lorsque la presse a décidé qu'ils en ont besoin", a déclaré le coach des Gunners en confé- rence de presse. "Personne n'est scientifiquement capable de prédire quand un joueur va se blesser. Nous ne sommes pas en mesure de le prédire. Nos tests ont montré qu'il était bien", a-t-il ajouté à propos de Sanchez. Une sortie devant la presse qui a imposé la refonte d'un constat implacable. À savoir que Wenger peut compter sur un groupe de qualité, composé de joueurs bourrés de talent, trop souvent blessés, à l'image de Jack Wilshere ou Mikel Arteta, qui ne pourront - à titre d'exemple - pas compenser la blessure de Francis Coquelin. WENGER BRICOLE AVEC LES MOYENS DU BORD Faire face aux blessures est devenu une mission récurrente pour Arsène Wenger. Mais cette fois, le manque de solutions est évident. Autant sur le plan offensif que dans l'entrejeu. Ainsi, pour pallier l'absence de Coquelin, le coach des Gunners n'a d'autre choix que de faire appel à Mathieu Flamini. L'ancien joueur de l'AC Milan, lui même resté loin des terrains pendant un certain temps, doit reprendre le flambeau au pied levé. Et ce dans le même rôle que celui occupé par Coquelin, à la fois récup érateur et premier relanceur de l'équipe. Approché par Rennes dans les derniè- res heures du mercato estival, Joël Campbell est resté à Arsenal sur demande de Wenger. Il va devoir assurer en l'absence d'Alexis Sanchez, homme incontournable d'une ligne offensive bien pauvre sans Théo Walcott et Danny Welbeck (blessés). Des éléments qui étaient appel és à être des titulaires en puissance cette saison, mais qui vont terriblement manquer à l'approche d'un instant charnière tant en Ligue des champions qu'en Premier League où le titre se joue souvent en décembre. Après 14 journées, Arsenal n'est pas largué pour autant de la course au titre. Les Gunners ne comptent que deux points de retard sur Manchester City, qu'ils affronteront à l'aube du Boxing Day. Mais l'heure est au bricolage, ce qui ne laisse aucune place à l'optimisme, d'autant que la rencontre face à l'Olympiakos pourrait être le tournant de la saison et qu'une victoire est impérative. Des réglages en amont ne seront pas de trop. Et c'est samedi, face à Sunderland, que Wenger et son groupe amoindri effectueront leur dernière répétition.