Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a annoncé hier que la séance du Parlement (avec ses deux chambres) consacrée au vote du projet de révision de la Constitution se tiendra dimanche prochain. "Le vote du projet de révision de la Constitution aura lieu dimanche 7 février", a affirmé le Premier ministre dans une déclaration à la presse en marge de la séance de clôture de la session d'automne du parlement, avant d'ajouter que "plus aucune équivoque ne subsiste maintenant sur la date du vote du document". En effet, le président de la République Abdelaziz Bouteflika avait signé samedi un décret portant convocation du Parlement en ses deux chambres pour mercredi 03 février pour une session sur le projet de loi de révision constitutionnelle. "A la suite de la diffusion de l'avis motivé du Conseil constitutionnel, selon lequel, le projet de loi portant révision constitutionnelle peut être soumis au Parlement, conformément à l'article 176 de la Constitution, son excellence le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a signé ce jour samedi 30 janvier 2016, un décret portant convocation du Parlement en ses deux chambres réunies, pour le 3 février 2016", avait indiqué un communiqué de la présidence de la République. "Ce décret précise que l'ordre du jour de la session pour laquelle est convoqué le Parlement porte sur le projet de loi portant révision constitutionnelle et que la session sera ouverte jusqu'à épuisement de son ordre du jour", a ajouté la même source. Kamal Rezak Bara:" Le projet de constitution consacrera le droit de l'Algérien à la bi-nationalité " M. Kamal Rezak Bara, conseiller à la présidence de la république a commenté, hier certaines parties du projet de révision constitutionnelle en matière des droits et libertés, consacrés dans le texte, M. Razak Bara cite quelques parties consacrants ces derniers. En matière de sûreté individuelle, il fait mention de la constitutionnalisation des règles régissant cette dernière et du caractère " exceptionnel " de la détention préventive. M. Bara considère que l'officialisation du Tamazight, " composante de notre identité ", en qualité de langue nationale, représente une étape très importante. L'invité de la rédaction de la chaine 3 de la radio Algérienne a fait savoir qu'une loi va déterminer " de manière limitative " la liste de ces hautes fonctions auxquelles des personnes possédant la double nationalité ne pourraient prétendre citant, par exemple, celles de Gouverneur de la Banque centrale, de DG de la Sûreté nationale ou de Président de la Cour suprême. " De manière implicite, explique-t-il, cet article vient, au contraire, consacrer le droit de l'Algérien à la bi-nationalité ". Il rappelle que le projet prévoit, en parallèle, la création d'une Académie de langues Tamazight chargée de transcrire, promouvoir et d'en développer " toutes les variétés linguistiques en usages sur le territoire ". Il y relève, aussi, la condamnation ferme de tous les traitements cruels et inhumains infligés aux personnes, celle de la préservation de la vie privée, notamment des données personnelles contenues dans les systèmes électroniques, ou bien encore l'égalité des droits politiques et sociaux de la femme. Du scepticisme de certaines parties avançant que le projet de constitution n'apporterait en réalité aucune avancée notoire, l'intervenant répond qu'il s'agit là d'un " négativisme stérile " émanant d'organisations aux objectifs purement " politiciens ". Amené à commenter l'article 51 du projet énonçant que la nationalité Algérienne " exclusive " est requise pour l'accès aux hautes responsabilités de l'Etat, l'invité tient à s'inscrire en faux contre les interprétations qui en ont été faites. Pour rappel, le projet de révision constitutionnelle est appelé à être adopté, dans quelques jours, par l'APN et le Sénat réunis en congrès.