L'apprentissage du langage des signes pour communiquer avec les handicapés auditifs suscite un engouement chez de nombreux citoyens d'Oran, a-t-on appris lundi auprès de l'association culturelle "Communiquons" du langage des signes. Les médecins, les psychologues et les avocats sont les plus intéressés par ce langage, estimé comme moyen efficace pour la prise en charge sanitaire, sociale et professionnelle des sourds muets sans recourir à un traducteur, selon la vice-présidente de l'association versée dans ce domaine. La demande est également sans cesse croissante de la part des universitaires, notamment les étudiants de psychologie de l'université d'Oran qui manifestent le désir d'apprendre ce langage, en vue de mieux communiquer avec les sourds et mieux préparer des recherches et des thèses sur la surdité, a encore indiqué Amina Cherdoudi. Dans ce cadre, l'association culturelle d'apprentissage du langage des signes "Communiquons" a ouvert une classe de formation pour personnes valides dont des parents de sourds muets, ayant connu la sortie de quatre promotions l'an dernier. En outre, elle a signé, avec la direction des affaires religieuses et wakfs de la wilaya en 2011, une convention pour traduire des causeries et les prêches du vendredi en langage des signes au niveau de la mosquée "Ali Ibn Abi Taleb" à Hai El Hamri, très fréquentée par les sourds, a ajouté Mme Cherdoudi. Cette association œuvre également à concrétiser un projet d'enseignement du langage des signes aux travailleurs de l'APC d'Oran pour pouvoir communiquer avec des personnes sourdes, notamment pour la délivrance des documents administratifs, ainsi qu'à ceux de la sûreté de wilaya. Par ailleurs, elle à procédé, avec le concours de la protection civile d'Oran, à la formation de 23 jeunes sourds aux premiers secours et à l'ouverture d'une classe d'alphabétisation, en plus d'actions de sensibilisation au profit de cette catégorie de la société sur divers thèmes. D'autre part, des personnes sourdes ont bénéficié de formation en métiers artisanaux dont la céramique, le macramé et la fabrication d'objets d'art et d'aides à vendre leurs produits à l'exposition nationale d'artisanat et des métiers, organisée chaque année à Oran conformément à la convention signée avec la chambre de wilaya d'artisanat et des métiers.