Le diagnostic économique souvent établi par des experts neutres et sans appel : l'Algérie est un pays qui présente une inefficacit é économique largement répandue dans tous les secteurs exception faite du secteur des hydrocarbures. Selon ces experts, les sombres perspectives sont le fruit d'une mauvaise gouvernance économique qui dure depuis longtemps et pour s'être appuyée sur la rente pétrolière sans la recherche de nouvelles alternatives. Le secteur industriel est très limité, improductif et souvent coûteux et l'itinéraire qu'il a poursuivi jusqu'ici s'avère inadapté aux besoins réels du pays. Il a favorisé de fait le développement de comportements économiques irrationnels. Un tel jugement ne peut satisfaire l'économie nationale dans sa recherche de compétitivité et d'innovation. Dès lors, la nouvelle stratégie économique pour laquelle le gouvernement a opté pour faire face à l'actuelle crise économique et financière devrait trouver d'autres instruments réceptifs à l'économie moderne afin d'obtenir dans l'immédiat un fort taux de productivité. On ne saurait mettre en silence l'effort du gouvernement sur cette démarche : l'objectif est d'entériner une nouvelle politique qui a trop de rapports avec la solution des difficultés réelles du pays, la réussite d'une économie où les forces du marché peuvent librement s'exprimer. Toutes les nouvelles mesures engag ées par le gouvernement vont dans ce sens, tout en insistant sur les bienfaits du secteur public et privé. Car, si le gouvernement, fidèle à son habitude, encourage la promotion de la production nationale et des circuits économiques privés pour relancer la production agricole et industrielle, il pré- conise des remèdes plus dynamiques pour le développement du secteur privé. Au nom de la réalité économique du pays, le gouvernement retient toutes les possibilités conséquentes à moyen terme afin que tous les secteurs participent au développement du pays envisagé avec précaution afin de ne pas gaspiller les ressources rares, et d'offrir une alternative à la rente pétrolière, mais également obtenir une meilleure stabilit é économique en s'ouvrant et en s'adaptant davantage aux marchés internationaux. Dans ce sillage, l'économie nationale est dans l'obligation de s'adapter avec souplesse aux réalités du marché, indépendamment des besoins sociaux, en s'appuyant sans réticence sur le secteur privé et sur le partenariat étranger pour contraindre le secteur public à une grande restructuration en fonction des critères de rentabilité économique, quelles qu'en soient les conséquences. Par ailleurs, l'objectif de la diversification de l'économie ne peut s'opé- rer sans un système bancaire et financier moderne et efficace, capable de drainer des ressources sur le marché et les mettre au service de l'économie nationale et une amélioration du climat des affaires. Il convient de rappeler que le gouvernement dans son plan d'action pour la période quinquennale 2015-2019, s'est engagé à mobiliser tous les moyens nécessaires pour la concrétisation des objectifs prévus dans le programme présidentiel qui visent, notamment, la réalisation d'un taux annuel de croissance de 7 % en vue de réduire le chômage et améliorer les conditions de vie des citoyens. Il poursuit les efforts engagés pour le développement des infrastructures socioéconomiques, tout en veillant à la pré- servation des plans de précédents en assurant la maintenance et la gestion des infrastructures déjà réceptionnées.