La consommation de produits pétroliers a chuté de 7,4% en janvier en France par rapport au même mois de 2015, pénalisée par un hiver doux qui réduit les besoins en fioul domestique, a indiqué l'Union française des industries pétrolières. Les ventes totales de produits pétroliers se sont établies à 4,465 millions de tonnes le mois dernier, tirées à la baisse par la chute de 17,8% à 848 801 m3 des livraisons de fioul, pénalis ées par la clémence de l'hiver, a précisé l'UFIP dans un communiqu é. En année mobile, allant du 1er février 2015 au 31 janvier 2016, les ventes de produits pétroliers ont enregistré une légère progression de 0,4% à 59 683 millions de tonnes. Alors que les prix restent bas, malgré l'augmentation de la fiscalit é au 1er janvier, la douceur du climat cet hiver a pesé sur la consommation de produits pétroliers et notamment sur les livraisons de fioul domestique, a déclaré le président de l'UFIP, Francis Duseux, cité dans le communiqué. Les ventes de carburants routiers sur le marché français ont suivi la même tendance, avec un repli de 4,2% sur un an en janvier, à 3,63 millions m3. Après une forte hausse en décembre dernier, la consommation de carburants routiers en janvier 2016 a baissé de 4,2%, plus fortement pour le gazole, reflétant l'évolution du parc automobile vers un rééquilibrage progressif entre essence et gazole, a commenté le président de l'UFIP. Les livraisons de supercarburants sans plomb ont reculé de 3,1% et celles de gazole de 4,4%, mais ce dernier s'est tout de même maintenu à la première place des carburants vendus en France, avec une part de 82,2% en janvier. En année mobile, entre le 1er février 2015 et le 31 janvier 2016, la consommation française de carburants a atteint 50,37 millions m3, en hausse de 0,8% par rapport à la même période un an plus tôt. FIN DES TARIFS REGLEMENTES DU GAZ ET DE L'ELECTRICITE Le mécanisme qui permettra aux professionnels soumis à la fin des tarifs réglementés de l'énergie, mais qui n'auront pas souscrit d'offre de marché dans les délais, de bénéficier d'un sursis pour éviter toute coupure, est désormais en place, avec la publication d'une ordonnance au Journal officiel. Dans l'électricit é, 468 000 sites ayant une puissance supérieure à 36 kVA sont concernés par cette obligation d'abandonner, depuis le 1er janvier 2016, les tarifs jaunes et verts fixés par le gouvernement. A cette date, 100 000 n'avaient cependant toujours pas souscrit d'offre de marché. Dans le gaz, 108 000 sites professionnels dont la consommation annuelle est supérieure à 30 MWh, mais inférieure à 200 MWh, sont concernés depuis le 1er janvier et environ 18% d'entre eux n'avaient pas non plus à cette date pas basculé vers une offre à prix libre. Ces professionnels bénéficient actuellement d'une offre transitoire dont les tarifs sont en moyenne supérieurs de 5% à ceux réglementés. Mais celle-ci doit s'arrêter le 1er juillet prochain. Pour éviter que leur fourniture soit coupée, le gouvernement a donc chargé la Commission de régulation de l'énergie (CRE) de désigner via un appel d'offres un fournisseur, qui pratiquera un prix majoré par rapport aux prix usuellement proposés par les fournisseurs, précise le texte de l'ordonnance. Cela doit permettre d'inciter les clients à souscrire d'euxm êmes un contrat de fourniture auprès d'un fournisseur de leur choix avant le 1er juillet 2016, selon le texte.