Le ministre de l'Energie, Salah Khebri, a infirmé, lors de sa visite dans la wilaya de Batna les informations relatives à la conclusion de vingt (20) marchés de gré à gré d'exploitation de champs pétroliers et gaziers. Le ministre a d'ailleurs tenu à préciser que "les champs pétroliers et gaziers sont la propriété de l'Etat et sont, gérés par l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures, habilitée à lancer les appels d'offre internationaux d'exploitation". Le quotidien El Watan a rapporté dans son édition du 27 mars dernier " L'échec du quatrième appel d'offres pour les opportunités de recherche et d'exploitation d'hydrocarbures et la chute des recettes du groupe Sonatrach " avant de se questionner si cette situation " pousse t- elle le groupe à contourner la lourdeur de la procédure réglementaire pour se tourner systématiquement vers le gré à gré ? L'option serait en tout cas privilégiée et en voie d'être généralisée par Sonatrach dans ses contrats en cours avec ses partenaires, selon l'agence de presse Reuters, qui précise que pas moins de 20 champs gaziers et pétroliers seraient au centre de négociations avec l'italien ENI notamment. L'agence, qui cite des sources anonymes au sein du ministère de l'Energie, ajoute que les contrats en question concernent des champs de pétrole et de gaz au centre et au sud du pays, dont Ouargla, Adrar et Illizi, près de la frontière libyenne. Dans le cadre de la campagne enclenchée par Sonatrach en vue de conclure de nouveaux contrats en dehors de la procédure de l'appel d'offres, selon l'agence de presse, le PDG du groupe, Amine Mazouzi, se rendra en Chine à la fin du mois pour des réunions avec les compagnies pétrolières chinoises Sinopec et CNPC, déjà en activité en Algérie. ". Le quotidien poursuit en écrivant qu'" Il est à rappeler que l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) avait annoncé, par la voix de Sid Ali Betata, président du comité de direction, en octobre 2014, la préparation du cinquième appel d'offres pour les opportunités de recherche et d'exploitation d'hydrocarbures. Une annonce qui n'a été suivie d'aucune action tangible au vu des maigres résultats obtenus via le précédent appel d'offres et l'enchaînement des mauvaises nouvelles sur le front du pétrole, qui a perdu depuis juin 2014 plus de la moitié de sa valeur. ". Et voilà donc que le ministre de l'Energie, Salah Khebri, qui infirme ces informations relatives à la conclusion, de vingt (20) marchés de gré à gré d'exploitation de champs pétroliers et gaziers. D'autre part, le ministre a affirmé que Sonatrach "n'a pas recouru jusqu'à présent à l'endettement et possède de grandes capacités de financement de projets, et qu'en cas de besoin la société recourra à l'endettement intérieur". "Sonatrach est la propriété de l'Etat et possède d'énormes capacités financières", a précisé le ministre, au cours d'une conférence de presse tenue au village Mouliya dans la commune de Maafa, au terme de sa visite dans la capitale des Aurès. Evoquant la consolidation de la production nationale en matière d'électricité, M. Khebri a soutenu que les centrales réalisées par l'Etat à ce jour dont celles d'Ain Djasser 2 et 3 de Batna, de Biskra et Kaïs (Khenchela) "augmenteront substantiellement les capacités productives nationales". Et saisissant cette occasion, le ministre a tenu à rappeler, dans ce contexte, le programme national des énergies renouvelables, à travers duquel les autorités publiques ambitionnent de produire 4.500 mégawatts d'ici 2020. Il n'a pas omis non plus de préciser que l'Etat ne produira pas directement cette énergie mais assurera l'achat de l'électricité "à un prix qui garantira la couverture des charges et une marge bénéficiaire suffisante". Quant aux terrains qui accueilleront ces projets, le ministre a indiqué que son département prendra en charge le problème du foncier et laissera aux investisseurs l'aspect technique de ces projets. Par ailleurs et répondant à une question sur la réduction du nombre des travailleurs étrangers au niveau de l'installation gazière, située dans la localité de Krechba, près de Ménea, le ministre a assuré que les installations pétrolières et gazières en Algérie sont "sécurisées grâce aux efforts déployés par l'Armée nationale populaire (ANP) et les autorités sécuritaires". Lors de sa visite qu'il a entamée samedi, le ministre de l'Energie qui était accompagné du wali Mohamed Salamani a présidé la mise en service du réseau d'alimentation en gaz naturel au profit de 1.055 foyers des communes de Béni Fedhala et Maafa. Le ministre avait inspecté samedi, en fin d'après-midi, le projet de réalisation d'un complexe de production de turbine dans la zone industrielle d'Ain Yagout, réalisé dans le cadre d'un partenariat entre le groupe Sonelgaz et la firme américaine General Electric. Le ministre a également inspecté le projet de réalisation d'une centrale à Ain Djasser et une unité de fabrication d'isolants électriques dans la zone d'activités d'El Madher.