Précisions - Le ministre de l'Energie a affirmé hier que Sonatrach «n'a pas recouru jusqu'à présent à l'endettement et possède de grandes capacités de financement de projets, et qu'en cas de besoin la société recourra à l'endettement intérieur». «Sonatrach est la propriété de l'Etat et possède d'énormes capacités financières», a ajouté Salah Khebri, au cours d'une conférence de presse tenue au village Mouliya dans la commune de Maâfa, au terme de sa visite entamée samedi dans la capitale des Aurès. Il a également infirmé les informations relatives à la conclusion de 20 marchés de gré à gré d'exploitation de champs pétroliers et gaziers, soulignant que «les champs pétroliers et gaziers sont la propriété de l'Etat et sont, gérés par l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures, habilitée à lancer les appels d'offre internationaux d'exploitation». Il y a quelques jours des médias ont annoncé que la chute des recettes du groupe Sonatrach pousserait cette entreprise à se tourner systématiquement vers la généralisation du gré à gré. Hier le journal El Watan évoquait dans le détail ce sujet en précisant que «pas moins de 20 champs gaziers et pétroliers seraient au centre de négociations avec l'italien ENI». Par ailleurs et en réponse à la question liée à la réduction du nombre de travailleurs étrangers au niveau de l'installation gazière, située dans la localité de Krechba, près de Ménéa, le ministre a assuré que les installations pétrolières et gazières en Algérie sont «sécurisées grâce aux efforts déployés par l'ANP et les autorités sécuritaires». Concernant la consolidation de la production nationale en matière d'électricité, M. Khebri a soutenu que les centrales réalisées par l'Etat à ce jour dont celles d'Aïn Djasser 2 et 3 de Batna, de Biskra et Kaïs (Khenchela) «augmenteront substantiellement les capacités productives nationales». Le ministre a rappelé, dans ce contexte, le programme national des énergies renouvelables, par lequel les autorités publiques ambitionnent de produire 4 500 mégawatts d'ici 2020. Il a également précisé que l'Etat ne produira pas directement cette énergie mais assurera l'achat de l'électricité «à un prix qui garantira la couverture des charges et une marge bénéficiaire suffisante». Quant aux terrains qui accueilleront ces projets, il a souligné que son département prendra en charge le problème du foncier et laissera aux investisseurs l'aspect technique de ces projets.