Le marché de la téléphonie a connu, durant l'année 2015, "une nette amélioration", dans tous les secteurs et le chiffre d'affaires est passé de 405 milliards de DA en 2014 à 433 milliards de DA en 2015, soit une progression de 7%, a indiqué hier dans une conférence de presse, à Alger le président du Conseil de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), Mohamed Tewfik Bessai. S elon les données de l'ARPT, la contribution des opérateurs de téléphonie fixe et mobile au PIB du pays donne le chiffre provisoire de 2,29%. D'autre part, le président du Conseil de l'ARPT a reconnu que le segment GSM a connu une baisse de 23% en 2015 par rapport à 2014. Cette baisse s'explique principalement selon lui par la migration des abonnés GSM vers la 3G". Citant les parts de marché de la 3G, le même responsable a précisé que l'opérateur ATM (Mobilis) arrive en tête avec 40,09%, suivi par WTA (Ooredoo) avec 34,52%, alors que le dernier entrant sur le march é de la 3G, à savoir OTA (Djezzy), détient 25,39% des parts. Et à M. Bessai de résumer que "Globalement sur le marché de la téléphonie mobile (GSM+3G), l'opérateur OTA détient la plus grande part de marché avec 38,43%, suivi d'ATM (33,12%) et WTA (28,45%)", a-t-il encore précisé, relevant que le nombre d'abonn és global (GSM et 3G) a atteint l'année dernière 43,227 millions. Et justement en évoquant la 3G, le président du Conseil de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), Mohamed Tewfik Bessai, a indiqué également que "Le parc abonnés de la 3G a augment é de 92%, en passant de 8,509 millions en 2014 à 16,319 millions en 2015". Concernant la téléphonie fixe, M. Bessai a indiqué que les informations communiquées par Algérie Télécom (AT) et audit ées par l'ARPT font état de 3,268 millions d'abonnés à fin décembre 2015, dont 87% sont des particuliers. Concernant le marché de l'internet, M. Bessai a déclaré qu'il avait également connu une "nette progression" l'année dernière, avant de préciser que la télé-densit é internet (pourcentage d'accès internet rapporté à la population) est passée de 25,60% en 2014 à 46% en 2015. Et le président du Conseil de l'ARPT explique cette progression par " le lancement des services de la 3G et de la 4G (par l'opérateur fixe)". Il a ajouté que le parc abonnés internet est passé de 10,111 millions en 2014 à 18,583 millions l'année dernière, dont 16,319 millions enregistrés pour l'internet mobile. Là, il est utile de rappeler l'ouverture à la concurrence pour l'établissement et l'exploitation de réseaux publics de télécommunications mobiles de quatri ème génération (4G) a été officiellement lancée, qu'au début du mois de janvier dernier par l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunication (ARPT). L'appel à la concurrence lancé par l'Autorité de régulation, s'adresse aux trois (03) opérateurs de télécommunications mobiles de droit algérien pour "l'octroi de licences d'établissement et d'exploitation de réseaux publics de télécommunications mobiles de quatrième génération (4G) et de fourniture de services au public", a précisé un communiqu é de l'ARPT. Un délai de trois mois est accordé aux opérateurs en question pour l'acquisition de l'équipement nécessaire, avait indiqué récemment, la ministre de la Poste et des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC), Imane Houda Feraoun, soulignant que les autorisations d'exploitation de la 4G entreront en vigueur au dernier trimestre de 2016. "Lors de l'élaboration du cahier des charges pour le lancement de la 4G, les opérateurs de téléphonie mobile ont été invités à assurer un seuil minimum de couverture de 10% au cours des quatre premières années dans les wilayas de leur choix et à élargir ce service aux régions du sud dans un délai de trois ans", avait fait savoir la ministre du secteur. Le lancement de l'appel à concurrence pour l'introduction de la téléphonie mobile 4G en Algérie avait été autorisé par le Conseil des ministres, réuni le mercredi 30 décembre 2015. Cette procédure intervient dans le cadre de la politique du gouvernement tendant à renforcer le développement du haut débit mobile en Algérie. Le ou les opérateurs qui seront qualifié (s) à l'issue de l'examen des offres, aura (ont) à déployer la 4G graduellement à travers le pays, à charge de couvrir l'ensemble du territoire dans un délai maximal de quatre années. En prévision de la 4G mobile, les opérateurs activant sur le marché de la téléphonie mobile se sont attelés, depuis un moment, à se préparer techniquement pour réussir leur passage à travers des "modifications sur leurs platesformes" déjà existantes. "Quant au coût de la licence 4G, il sera composé d'une partie fixe et d'une partie variable de 1% sur le chiffre d'affaires généré par le commercialisation de la licence. En outre, le bénéficiaire de la licence 4G devra payer annuellement une redevance pour la location des fréquences", selon les explications de l'ARPT. La 4G est une génération de la technologie mobile plus développ ée que sa précédente la 3G, laquelle est considérée comme étant la première du réseau mobile à offrir une connexion Internet à haut débit avec une vitesse minimum de 144 kb/s. L'arrivée de la 4G est censée assurer une meilleure rapidité en termes de connexion notamment, en sus d'autres services et applications. L'Algérie avait procédé, en avril 2014, à l'introduction de la télé- phonie fixe de quatrième génération (4G), devenant ainsi le premier pays à l'échelle nord-africaine et le second, au plan continental à acquérir cette technologie. Enfin, il est important de noter que lors de sa conférence de presse d'hier, le président du Conseil de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications, Mohamed Tewfik Bessai, a tenu à saluer les efforts consentis par les pouvoirs publics dans le domaine du développement des TIC, déplorant "l'injustice" de certaines organisations internationales "qui ne prennent pas en considération ces efforts dans le classement de l'Algérie en matière d'accès aux TIC".