Le gouvernement dans sa nouvelle vision cherche à impulser un développement économique intégré, tourné vers la satisfaction des besoins nationaux à la seule condition de mettre en mouvement les secteurs public et privé afin de répondre à cette vision mais aussi de pourvoir l'économie nationale de moyens réels de maîtrise des choix politiques de ce développement. C'est de cette façon qu'on pourrait arriver à une orientation juste et féconde : les secteurs de l'économie nationale hors des hydrocarbures sources d'accumulation principale peuvent se concentrer pour être plus performant, plus dynamique afin de capter les énergies et les investissements. En réalité, on peut de fait, aboutir rapidement à un processus dans lequel la diversification de l'activit é économique deviendrait le but et le moyen de développement à condition que ce cycle qui se met en branle soit de type : investissement durable générateur de richesses et d'emplois. C'est-à-dire la nécessité pour le gouvernement de définir et d'appliquer sans hésitation une politique nationale d'investissement qui s'intègre étroitement dans la stratégie du développement économique et social du pays loin des schémas chétifs du passé souvent sources de précarité. Il s'agit désormais de fixer des niveaux de production et d'exportation, car il est inconcevable que l'Algérie puisse continuer à vivre, économiquement à la charge de la richesse non-renouvelable que constituent les ressources en pétrole et de gaz. Tel est bien le problème fondamental, comment dépasser le stade économique dont les recettes d'exportation reposent à 90 % sur la vente des hydrocarbures et qui financent 70 % des dépenses budg étaires ? La preuve suite à la dégringolade des prix du baril de pétrole sur le marché mondial cette situation est devenue porteuse de graves dangers, non seulement pour l'indépendance économique du pays, mais également pour son indépendance économique. D'où l'objectif pour le gouvernement de dépasser cette crise. Dans cette perspective, il est de plus en plus question de faire diminuer progressivement la place du secteur des hydrocarbures par d'autres secteurs et branches de l'économie qui sont visés pour prendre la relève grâce à une évaluation de la production et de la productivité afin de mieux répondre aux besoins du marché national et de créer les surplus nécessaires au financement du développement mieux encore à l'exportation. C'est seulement ainsi qu'il sera possible de transformer et de convertir les ressources nonrenouvelables en actifs reproductibles, qui deviendront la source de flux de production et d'investissent. C'est ainsi aussi que sera mis fin à la démarche qui tend à pallier les insuffisances de l'appareil de production par une injection massive de l'investissement porteur. Cette démarche est particulièrement ambitieuse dans la mesure où elle cherche à se conformer à la réalité, aux besoins et aux spécificités du pays en s'appuyant sur les richesses naturelles, les sources propres au pays démographiques et sociologiques. La démarche en question s'inscrit en cela dans une perspective dessinée en économie de développement qui partage l'idée qu'on ne peut aborder les questions de la crise économique et financière que traverse actuellement le pays sans prendre le temps du détour et de l'interdisciplinarité. Le cur de ce détour reste fondamentalement économique et social pour faire avancer et faire comprendre l'originalit é des objectifs à atteindre à moyen et long termes mais aussi à multiplier les angles d'approche pour bien saisir les réalités de cette crise afin de renforcer la solidité du développement socio-économique du pays et sa capacité de résilience face à cette crise. La première priorité tient donc aux facteurs qui peuvent enclencher la dynamique d'une croissance forte et relativement cohérente ouvrant sur une véritable politique de justice sociale en faveur de tous et à un interventionnisme dans le domaine économique visant la voie du développement accéléré fondé sur l'investissement et l'exploitation rationnelle des atouts nationaux. En effet, il s'agit de démontrer que le développement économique de l'Algérie est souverain au sens où il est orienté vers les besoins propres de la population à travers une politique de renouveau national orientée, elle, par des exigences sociales, et où les logiques économiques sont hissées à hauteur des impératifs de la conjoncture actuelle.