La profonde déprime du marché mondial pétrolier et ses conséquences sur l'économie algérienne doit recevoir l'écho favorable qu'on est censé attendre des opérateurs nationaux. Ce milieu d'affaires en s'engageant résolument à atténuer les effets de cette crise a posteriori de reconstituer et de valoriser la productivité et la production nationale afin de produire de nouvelles ressources importantes en remplacement des revenus des hydrocarbures, peut-être un moteur crédible pour mener cette phase à ses objectifs. En effet, pour un pays qui avait fait le pari de développer prioritairement ses richesses naturelles en dehors du secteur des hydrocarbures, c'est une donnée non négligeable qui permettra d'obtenir une certaine valeur ajoutée, mais aussi la volonté de faire dans la plus grande diversification de l'activité économique. Sans minimiser l'effet négatif de cette crise et la dépendance accrue de l'économie nationale de la rente pétrolière qui est d'ailleurs liée à tous ces imprévus, cela n'est pas un fait nouveau. L'économie algérienne a reposé depuis sa naissance sur les revenus tirés de l'exportation des hydrocarbures et de fait si les prix du baril de pétrole baissent sur les marchés mondiaux, il y a de fait crise. A présent, le vrai diagnostic de l'économie nationale devra astreindre le gouvernement à plus de rigueur et surtout à la recherche de nouvelles sources fraîches de manière massive et plus active devant déboucher sur un autre processus d'investissement à la fois mené par le secteur public et privé, d'où encore la nécessité de l'introduction de nouveaux critères économiques plus strictes à même de juguler cette crise économique et financière et en même temps d'assainir tous les rouages de gestion économique. Se soucier, dans cette conjoncture, du développement durable et harmonieux, c'est tout d'abord ne pas occulter les problèmes fondamentaux pour se limiter à une analyse superficielle, mais s'imposer une doctrine économique qui pourrait profiter à la sphère sociale dans son ensemble. Ce thème intensément d'actualité dont on en parle davantage, nécessite un nouveau consensus, une nouvelle vision en fonction des atouts économiques à générer et de l'impératif de la base de la relance économique, afin d'éviter si possible les hésitations et les retours en arrière. Les objectifs de cette relance procèdent effectivement d'une volonté d'apporter une réponse globale, cohérente et mise en œuvre d'une façon rationnelle et continue à une situation imposée et à laquelle tout le monde doit faire face dans un effort commun. Devant cette situation, une analyse sérieuse s'impose pour tirer les leçons de la mise en œuvre de cette relance économique, et surtout insérer le secteur public et privé dans la dynamique du développement du pays et qui non seulement bouleverserait les structures sociales, mais surtout libérerait l'énergie créatrice des opérateurs nationaux et les imposer désormais comme partenaires conscients de l'entreprise collective de construction d'une économie émergente. En fait, il y a lieu de faire dans la remise en cause de certaines données et dans les méthodes d'analyse et traitement des problèmes économiques afin de procéder à une approche politique globale et cohérente sur les dimensions techniques, technologiques, administratives et sociales de ces problèmes. L'heure de la relance a donc sonné pour l'économie nationale, qui jusqu'alors avait fait l'objet de mesures politiques certes généreuses et audacieuses, mais qui n'avaient pas atteint leur but faute d'avoir été insérées dans une démarche globale.