La crise économique et financière que traverse le pays en raison de la dégringolade continue des prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux, exige de nouvelles approches globales afin d'atteindre les objectifs proclamés, il faut que les mesures annoncées dans cette voie par le gouvernement se fassent comprendre par tous car elles assurent ce qui doit être fait pour remédier aux conséquences dévastatrices de cette situation imprévue et qui devrait servir également à obtenir une véritable transformation du modèle de gestion économique du pays. Le succès dépendra de la façon dont seront abordés les besoins socioéconomiques du pays confronté aux plus grands défis. L'architecture économique nationale doit être revue dans son intégrité afin de faire avancer les choses et la croissance. L'Algérie est astreinte à saisir cette crise économique et financière qu'elle traverse au même titre et au même niveau que les autres pays exportateurs de pétrole pour susciter une véritable mobilisation et une transformation de son système économique de façon à ce que la société dans son ensemble puisse mener une vie pleine de sens et en toute garantie politique. Cet impératif démontre que l'approche actuelle du gouvernement est orientée vers la satisfaction du marché, à valoriser au plus vite le secteur de l'agro-industrie, l'extension des investissements productifs afin de pouvoir aborder les causes ou les conséquences sous-jacentes de cette crise et respecter les objectifs de développement contenus dans le programme politique du gouvernement, notamment en ce concerne l'accès à l'infrastructure et à l'investissement économique et social de base à la protection sociale. Cette action irréversible et déterminée à faire face au recul des revenus tirés des hydrocarbures et à rendre l'économie nationale moins vulnérable à ces chocs extérieurs, s'explique à travers l'agenda du gouvernement tracé dans cette voie et qui vise essentiellement à surmonter cette crise peut-être passagère et créer en même temps un environnement propice au développement global du pays. Il s'avère essentiel que le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux se mettent sur la même ligne de départ pour minimiser les impacts de la crise économique et financière qui affecte le pays. Dans ce contexte, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a, lundi, à partir de Djelfa, où il a effectué une visite de travail et d'inspection, souligné que la crise économique est une opportunité pour exploiter nos ressources. " La crise économique et financière que traverse l'Algérie à l'instar d'autres pays de même niveau est une opportunité pour exploiter nos ressources humaines et naturelles. Cette crise n'est pas une fatalité, mais plutôt une opportunité pour optimiser l'exploitation de toutes les ressources humaines et naturelles du pays ", a-t-il encore dit. Pour M. Bedoui, il s'agit d'investir dans les énormes compétences et les exploiter de manière idoine. Les orientations du ministre de l'Intérieur ne peuvent être possibles qu'avec une détermination résolue et une transformation fondamentale des comportements et de l'architecture de l'économie nationale. Le terrible échec de la phase de préparation de l'après-pétrole a montré non seulement sa faiblesse, mais il met également en évidence l'échec du modèle choisi pour le développement et la diversification de la production et de la productivité. C'est dire combien il est indispensable d'opter pour un nouveau modèle de croissance qui apporte richesses, emplois et consolide la sécurité alimentaire du pays. Dans cette recherche de solutions et d'alternatives à la rente pétrolière, le renouveau économique s'avère absolument crucial.