Le titre de champion d'Espagne se disputera entre le FC Barcelone et le Real Madrid lors de la dernière journée après la défaillance fatale de l'Atlético. Et pour Luis Enrique, aucun doute : les Catalans sont plus méritants que les Madrilènes sur l'ensemble de la saison. Ce sera donc un clasico. Un de plus. Le FC Barcelone et le Real Madrid vont en découdre une nouvelle fois pour déterminer qui sera champion d'Espagne à l'issue de la dernière journée de la saison. Le revers inattendu de l'Atlético à Levante (1-2), dimanche, a condamné les Colchoneros dans la course au titre. Une aubaine pour le Barça et le Real qui n'avaient pas vu venir le cadeau des Matelassiers, défaits chez la lanterne rouge de la Liga. Luis Enrique affichait une attitude déterminée après la victoire de son équipe dans le derby (5-0) : "Il faut finir le travail à Grenade et gagner cette Liga mais au vu du nombre de journées passées en tant que leaders, nous la méritons", a jugé le technicien barcelonais en conférence de presse. Seul en tête depuis la fin du mois de janvier, le club blaugrana a vacillé pendant quelques semaines avant de se reprendre. A 90 minutes d'un 24e titre de champion d'Espagne, Luis Enrique n'imagine pas tout perdre maintenant : "Il faudra gagner quoi qu'il arrive. Tout se jouera sur un seul match. Nous sommes dans la même situation que le Real, nous jouons à l'extérieur. Nous avons fait un petit pas de plus mais il reste le dernier match". Et hors de question de revenir sur la période qui fâche : "Nous nous sommes relevés, nous nous sommes renforcés dans une situation compliquée et l'équipe est dans la meilleure position pour aborder ce dernier match". Luis Enrique a conclu sa prise de parole en évoquant la"complexité" du championnat espagnol, le "plus difficile d'Europe" selon ses dires.
Zidane : "Montrer qu'on a envie jusqu'à la dernière minute" A Madrid, le discours n'était pas le même après le succès de la Maison Blanche contre Valence (3-2). Le point qui sépare les Madrilènes des Catalans au classement parait difficilement surmontable. Surtout quand on sait que le Barça ira à Grenade, qui n'a plus rien à jouer, lors de la dernière journée (le Real se déplacera à La Corogne). Malgré tout, Zinedine Zidane s'efforce d'afficher un visage optimiste : "Il reste un match et tout peut arriver. Je suis positif, toujours, et maintenant que nous sommes deuxièmes, il reste un match et tout peut arriver", a déclaré l'ancien numéro 10 des Bleus. Comme il sait que le Real n'a pas son destin en main, le coach madrilène préfère avant tout se concentrer sur le match à venir des Merengue : "La première chose, c'est notre match à La Corogne. Ce ne sera pas un match facile de jouer là-bas pour la dernière journée. Dans le football, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Nous devons en être conscients, faire notre maximum, continuer jusqu'au bout et on verra ce qui arrivera", a-t-il affirmé. Le déplacement en Galice (14 mai) précèdera la finale de la Ligue des champions que les Madrilènes disputeront le 28 mai contre l'Atlético. Un événement qui ne modifiera pas les plans de "Zizou", qui n'envisage pas de faire souffler quelques cadres : "Nous allons montrer jusqu'au bout que nous avons envie d'aller chercher ces deux trophées. (...) Nous allons aborder ce dernier match en ne pensant qu'à ça. Nous aurons ensuite quinze jours pour préparer la finale. Nous irons à La Corogne avec tout le monde parce qu'il peut tout arriver jusqu'à la dernière minute". Des belles paroles qui n'ont pas empêché l'entraîneur madrilène de faire un petit lapsus au moment d'évoquer le retour de Karim Benzema, buteur contre Valence après une blessure : "Le déplacement à la Corogne peut aider Karim à préparer la finale"avant de se reprendre et d'affirmer que le Real penserait à la C1 après ce "dernier match de Liga". Pour une fois, le lapsus était peut-être révélateur..