S'inscrivant dans le cadre des réunions de concertation avec les associations professionnelles, une rencontre entre le ministre du Commerce Bakhti Belaïb avec les représentants de l'Association des producteurs algériens de boissons (Apab), a eu lieu lundi dernier à Alger où il a été question de la qualité des boissons. Là, il est important de noter que selon les derniers chiffres annoncés, l'Algérie produit chaque année 4 milliards 400 millions de litres de boissons, tous types confondus. Les producteurs locaux arrivent à satisfaire 98% des besoins de la population nationale, répartis comme suit : 600 millions de litres de jus, 2 milliards 15 millions de litres de boissons gazeuses, 1,45 milliard d'eau embouteillée, et 2 millions 200 mille hectolitres de boissons alcoolisées. Par ailleurs, il est utile de savoir aussi que l'Algérien consomme annuellement 55 litres de boissons, dont 5,6 litres de jus, 21,5 litres de sodas et boissons gazeuses, 22,5 litres d'eau minérale, et 5 litres de boissons alcoolisées. Ainsi donc les discussions ont porté, lors de cette rencontre, sur l'activation de la mise à niveau du dispositif normatif régissant la qualité ainsi que la conformité des boissons. Les deux parties ont convenu, dans ce cadre, d'engager une stratégie à mettre en place pour la réduction du sucre dans les denrées alimentaires. Sur le plan sanitaire, les spécialistes ne cessent de recommander de ne pas abuser des sodas, des boissons gazeuses et des jus. D'ailleurs, selon le Pr Yakoubi, les boissons sucrées n'apportent ni vitamine ni nutriments essentiels à l'organisme. En un siècle (de 1900 à nos jours), la consommation de sucre est passée de 2,7 kg par personne et par an à 81 kg par personne. Cette hyperconsommation a poussé les médecins à s'intéresser aux effets que peut avoir le sucre sur l'organisme. Les études ont démontré qu'il y a un lien avec l'apparition de certaines maladies chroniques à l'image du diabète, l'obésité et les maladies cardiovasculaires. L'excédent de sucre qui n'est pas absorbé par l'organisme se transforme par la suite en graisse qui s'accumulent dans les vaisseaux sanguins peut être à l'origine d'infarctus et de maladies cardiovasculaires. Par ailleurs, le ministre et les représentants de l'Apab ont également discuté des procédures du commerce extérieur, notamment le régime des licences, les produits contingentés, les zones franches, l'adjonction de l'activité de distribution au niveau du marché intérieur et les propositions de révision ou d'amendement du dispositif légal et réglementaire régissant les activités de production et de distribution des boissons et des laits. D'autre part, la mise en œuvre des dispositions de la loi de finances 2016 et le réajustement de la Taxe sur l'activité professionnelle (TAP), ont été aussi au menu des discussions. Enfin, les deux parties ont évoqué l'introduction du principe de la responsabilité pénale de la personne morale ainsi que la pertinence d'introduire de nouvelle sous-positions tarifaires dans le cadre du passage du tarif douanier à 10 chiffres couvrant les matières premières de la filière. A rappeler que l'APAB, (Association des producteurs algériens de boissons), créée en août 2003, soutient et défend les intérêts de la filière "boissons", au service de la pérennité de celle-ci. La filière boissons qui emploie 20 000 personnes en emploi direct et 80 000 personnes en emplois indirects produit 4 milliards 400 millions de litres toutes boissons confondues. Elle produit 98% de la consommation nationale, le reste, soit 2% étant importé.