La production des hydrocarbures, a atteint près de 200 millions de TEP en 2015 et devrait reprendre progressivement sa croissance dès 2016 pour atteindre 241 millions TEP en 2020, a indiqué, hier, le ministre de l'Energie, Salah Khebri. En effet, le ministre de l'Energie, a fait savoir dans son allocution d'ouverture du 1er Forum algéro-UE sur l'énergie qu'à moyen terme, il est escompté que la production primaire d'hydrocarbures renoue avec la croissance à partir de 2016 pour atteindre 241 millions TEP en 2020 grâce à la mise en exploitation de nouveaux gisements et à l'amélioration du taux de récupération des gisements existants. D'ailleurs un accroissement des activités d'exploration et de développement des gisements, en utilisant les différentes technologies de récupération, est prévu à moyen terme, a-t-il relevé lors de cette rencontre tenue en présence du Commissaire européen chargé de l'action climatique et de l'énergie, Miguel Arias Canente, et de représentants de 700 entreprises dont plus de 200 sociétés européennes. Ce "recentrage de la stratégie énergétique" du pays a, d'ailleurs, été mis en œuvre dès la fin 2015, a-t-il affirmé. Et dans ce même ordre d'idées, le ministre a également indiqué que les réalisations de l'Algérie en matière d'hydrocarbures ont nécessité des investissements de grande ampleur dont les montants cumulés, entre 2000 et 2015, avaient atteint les 100 milliards de dollars consentis par Sonatrach et ses partenaires. Etant donné les "besoins immenses" dans le secteur de l'énergie, les opportunités qui s'offrent aux investisseurs sont donc très nombreuses, a tenu à souligner le ministre, en invitant les opérateurs algériens et européens à profiter de ce forum pour nouer de nouvelles relations et jeter les "bases réelles d'un partenariat stratégique Algérie-UE". M. Khebri a alors estimé que les investissements de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach devraient dépasser les 73 milliards de dollars entre 2016 et 2020. "Le volume d'investissements prévus par Sonatrach pour 2016-2020 dépasse les 73 milliards de dollars dont les deux tiers dans l'exploration-production. Ce qui montre, si besoin est, que l'Algérie est décidée à maintenir la production nécessaire pour satisfaire la demande nationale en constante croissance". Evoquant la capacité installée des exportations gazières de l'Algérie, le ministre de l'Energie a fait savoir que celle-ci a été portée à près de 90 milliards m3/an dont plus de 50 milliards m3/an via les trois gazoducs dédiés à l'Europe, tandis que le reste est formé de GNL. Et à M. Khebri de préciser que l'Algérie a fourni au total plus de 1 500 milliards m3 sous forme de GNL et par gazoducs. Abordant le secteur de l'électricité, dont le taux de couverture a atteint 98%, M. Khebri a avancé que d'ici à 2030, la demande sur l'électricité devrait tripler à 150 térawatts/heure alors que la consommation du gaz naturel devrait plus que doubler, de même que celle des produits pétroliers. Ce 1er Forum algéro-UE sur l'énergie permettra, entre autres, de mettre en relation les hommes d'affaires qui sont invités à trouver les synergies nécessaires pour concrétiser des partenariats mutuellement bénéfiques. Et saisissant cette opportunité, le ministre de l'Energie, Salah Khebri, a appelé les investisseurs algériens et européens à tirer profit de ce forum pour nouer des contrats d'investissements dans la perspective d'un partenariat stratégique entre l'Algérie et l'Union européenne. Là, il est utile de rappeler qu'au mois d'avril dernier, le ministre de l'Energie, Salah Khebri avait déjà prévu, une hausse progressive de la production nationale en hydrocarbures qui devrait atteindre 241 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2020 grâce aux grands investissements inscrits dans l'actuel quinquennat dépassant 73 milliards de dollars. "La baisse de la production en hydrocarbures est chose courante, mais les prix élevés des cours du pétrole sur les marchés internationaux avaient couvert ce recul", avait alors précisé M. Khebri, répondant à une question orale d'un membre du Conseil de la nation sur la maintenance des gisements des hydrocarbures et gaz associé non utilisé. "La production de l'Algérie en hydrocarbures avait atteint en 2004, 225 millions TEP avant de s'établir à 233 millions TEP en 2007", avait-il ajouté précisant que "la production a chuté en 2008 pour frôler ses plus bas niveaux en 2013 avec 186,7 millions TEP, avant de reprendre sa tendance haussière". "La production du pétrole devra atteindre 197 millions TEP en 2016, 210 millions TEP en 2017, 215 millions TEP en 2018, 225 millions TEP en 2019 et 241 millions TEP en 2020, soit un niveau jamais atteint auparavant par l'Algérie", selon le ministre. Toutes les mesures ont été prises en vue de booster la production à partir de l'année prochaine, avaitajouté M. Khebri soulignant que ces chiffres seraient atteints grâce aux investissements d'envergure inscrits dans l'actuel quinquennat estimés à 73,5 milliards de dollars. Il s'agit d'investissements qui seront menés par Sonatrach, seule ou en partenariat avec des entreprises étrangères, avait-il précisé le ministre.