Le ministre de l'Energie, Salah Khebri, prévoit une hausse progressive de la production nationale d'hydrocarbures qui devrait atteindre 241 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2020, grâce aux investissements inscrits dans l'actuel programme quinquennal dépassant 73 milliards de dollars. La baisse de la production d'hydrocarbures est chose courante, mais les prix élevés des cours du pétrole avaient couvert ce recul, a-t-il expliqué, en réponse à une question orale d'un membre du Conseil de la nation sur la maintenance des gisements des hydrocarbures et gaz associé non utilisé. La production nationale d'hydrocarbures avait atteint, en 2004, 225 millions TEP avant de s'établir à 233 millions TEP en 2007, a-t-il ajouté précisant que la production a chuté en 2008 pour frôler ses plus bas niveaux en 2013 avec 186,7 millions TEP, avant de reprendre la tendance haussière. La production du pétrole devra atteindre en effet 197 millions TEP en 2016, 210 millions TEP en 2017, 215 millions TEP en 2018, 225 millions TEP en 2019 et 241 millions TEP en 2020, soit « un niveau jamais atteint auparavant par l'Algérie », selon le ministre. Toutes les mesures sont prises en vue de booster la production à partir de l'année prochaine, a rassuré Khebri avant d'indiquer que les deux tiers des revenus de l'Algérie provenaient du gaz, à savoir le gaz sec, ou les huiles extraites du gaz brut, comme le gaz de pétrole liquéfié (GPL) et les condensats, ce qui signifie que toute baisse de production induirait une baisse des revenus. La maintenance des gisements pétroliers effectuée régulièrement impacte la production au niveau de ces gisements, ce qui est tout à fait normal, a tenu à préciser le ministre rappelant que les réserves pouvant être récupérées par les techniques actuelles sont importantes. 1.656 opérations d'un coût global de 730 millions de dollars ont été réalisées en 2015 au titre d'un programme annuel de maintenance. S'agissant de la quantité des gaz brûlés associés non utilisés, le ministre a affirmé que les gaz associés extraits des centres de production du pétrole étaient transférés vers les unités de traitement du gaz naturel à Hassi R'mel. Une fois traités, ces gaz sont utilisés dans la réhabilitation, l'injection et l'autoproduction au niveau des unités de production relevant de Sonatrach, ou destinés à la vente. Le ministre a fait savoir que le secteur œuvrait à la réduction de la quantité des gaz brûlés à moins de 1%.