Une baisse de la facture d'importation et de celles des quantités importées de lait ont été enregistrées durant les quatre premiers mois de l'année en cours et ce, suite à la chute des prix à l'importation par l'Algérie de cette denrée alimentaire. En effet et selon les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis), la facture d'importation de lait a reculé à 262,72 millions de dollars (usd) durant les quatre premiers mois de 2016, contre 379,8 millions usd à la même période de 2015. Ce qui fait constater t une baisse de 30,83%. Les prix à l'importation des poudres de lait étaient en recul de 40% en 2015 passant à 2.800 dollars/tonne contre 4.800 dollars/tonne en 2014. Et durant le 1er trimestre 2016, ces prix ont encore baissé à 2.469 dollars/tonne contre 3.040 dollars/t au 1er trimestre 2015, soit un recul de près de 19%. Quant aux quantités importées, à savoir le lait en poudre, les crèmes de lait et matières grasses laitières utilisées comme intrants ont reculé pour toucher le chiffre de 104.542,8 tonnes (t) contre 124.389,15 t. En d'autres termes, cela veut dire qu'il y a réduction de 16% entre les deux périodes de comparaison. Cette facture d'importation du lait et matières premières y afférentes continue de reculer puisqu'à titre d'exemple, celle-ci a reculé à 207,08 millions de dollars (usd) au premier trimestre 2016, contre 316,38 millions usd à la même période de 2015, soit une baisse de 34,55%. Les quantités importées de lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières, utilisées comme intrants dans la filière laitière, ont également baissé à 82,67 tonnes (t) contre 103,44 t, en recul de 20% entre les deux périodes comparaison, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis). La facture du lait a baissé en raison non seulement de la réduction des quantités importées mais aussi de la baisse des prix à l'importation par l'Algérie de cette denrée alimentaire. Les prix à l'importation des poudres de lait étaient en recul de 40% en 2015 passant à 2.800 dollars/t contre 4.800 dollars/t une année auparavant, et ont encore baissé à 2.594 dollars/t en janvier 2016, soit un recul des prix de 17% par rapport à janvier 2015.
Des mesures pour la relance de la filière Là, il est important de rappeler que dans la perspective de réduire les importations de ce produit subventionné et de promouvoir la filière lait, de nouvelles mesures ont été décidées, il y a quelques mois, par le gouvernement en faveur des éleveurs et des opérateurs de ce secteur en augmentant la subvention du lait cru et en encourageant l'investissement, avec l'objectif de baisser les importations de la poudre de lait de 50% à l'horizon 2019. Le gouvernement a ainsi décidé que le prix de référence du litre de lait cru de vache soit fixé à 50 DA (contre 46 DA auparavant), se répartissant entre 36 DA le prix de cession du lait cru aux laiteries et 14 DA de subvention de l'Etat, contre, respectivement, 34 DA et 12 DA auparavant. En réponse à la préoccupation des éleveurs relative à l'accès à l'aliment de bétail et à la régulation du marché de ce produit, il a été décidé d'approvisionner directement les éleveurs en matière de son (résidu de mouture de blé). D'autres mesures de facilitation à moyen terme ont été prises par le gouvernement afin d'asseoir une stratégie de relance de la filière lait. Il s'agit notamment de l'accès des professionnels de la filière lait au foncier agricole pour leur permettre d'investir en amont de cette filière et concourir au développement des grandes cultures (céréales et fourrages). Les pouvoirs publics ambitionnent, dans ce cadre, de promouvoir la création de fermes modernes intégrées pour l'élevage bovin laitier et la production de céréales et de fourrages dans le cadre de contrats-programmes. Il s'agit aussi d'encourager l'utilisation du crédit de campagne "R'fig" pour investir dans la production des fourrages, tandis que les coopératives des éleveurs seront incitées à recourir à l'exploitation des périmètres irrigués, notamment dans les Hauts-Plateaux et le Sud.