Un Casque bleu a été tué et quatre blessés dimanche dans l'explosion d'une mine dans la région de Kidal, dans le nord-est du Mali, a annoncé la Mission de l'ONU au Mali (Minusma). Dans son communiqué, la Minusma déplore le décès d'un Casque bleu parmi les cinq blessés, après qu'un de ses véhicules a, dimanche matin, heurté un engin explosif improvisé ou une mine à environ 11 km au sud d'Aguelhoc-Anéfis, dans la région de Kidal. La victime (le soldat tué) et les blessés sont tous Tchadiens, a affirmé une source au service de communication de la Minusma. Le véhicule a sauté sur une mine dimanche vers 06h50 (locales et GMT). Il faisait partie d'une escorte d'un convoi logistique de la Minusma. Une deuxième explosion s'est produite le même jour, vers 09h15 (locales et GMT), au passage d'un autre véhicule de la Minusma, mais elle n'a pas fait de victime. Selon le communiqué, un engin explosif improvisé ou une mine a explosé au passage d'un véhicule de la Force en patrouille, à 2 km à l'est du camp de la Minusma à Kidal, causant uniquement des dommages matériels. Les deux explosions n'ont pas été revendiquées. La Minusma condamne fermement ces lâches attaques et dénonce avec la plus grande vigueur cette série d'actes révoltants qui cible son personnel. La multiplication de ces attaques n'entamera en rien (sa) détermination à soutenir le processus de paix dans le nord du Mali, a indiqué la force de l'ONU, qui a enregistré une recrudescence d'attaques coûtant la vie à une trentaine de Casques bleus en un an. Fin juin, l'ONU a renforcé le mandat et les effectifs de la Minusma (de 12 000 à 14.500 policiers et militaires), lui fixant désormais pour priorité stratégique d'aider le gouvernement malien à appliquer l'accord de paix de 2015 et à rétablir son autorité sur le nord et le centre du pays. Le Mali est instable depuis 2012, lorsque des groupes djihadistes avaient pris le contrôle de la moitié nord du pays. Une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, a permis de rétablir en partie le pouvoir gouvernemental. Mais des zones entières, notamment la région de Kidal, sont encore instables, voire échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix entre le camp gouvernemental et l'ex-rébellion. Longtemps concentrées dans le Nord, les attaques djihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le Centre, puis vers le Sud.