Un tremblement de terre d'une intensité de 5,1 sur l'échelle de Richter s'est produit samedi à 20h34 à Chlef. L'information a été donnée par le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) précisant que l'épicentre de cette secousse a été localisé à 11 km au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya. Ce séisme qui vient de frapper à nouveau cette localité du pays après celui de 1980, plus dévastateur, faudra-t-il le rappeler, affirme le wali de Chlef, n'a fait ni victimes ni dégâts, bien qu'un mouvement de panique ait été enregistré parmi la population effrayée qui est descendue dans les différentes artères de la ville. Cette secousse a été également ressentie à Aïn Defla (100 km à l'est de Chlef) où, là aussi, ni victime ni dégâts n'ont été enregistrés, selon la Protection civile bien que des fissures ont été observées sur les murs des immeubles à l'image des locaux de la brigade de la Gendarmerie nationale de Tadjena a-t-on appris de la même source. Ce déplorable tremblement de terre survenu à Chlef, et qui vient s'ajouter à ceux qui se sont déjà produits par le passé en Algérie, confirme encore une fois une vérité, le risque sismique est désormais une évidence, une réalité, et on doit mettre un terme aux réticences et au laxisme de tout bord dans l'urbanisation d'où la prise de conscience, s'est imposée à tous particulièrement aux citoyens des régions du Nord qui n'ont d'autre choix que de vivre avec, car le seul moyen qui pourra réduire les risques, réside dans la construction qui doit impérativement être conforme aux normes antisismiques, à travers notamment, le renforcement mesuré des structures par une meilleure évaluation de l'aléa, l'évaluation de la vulnérabilité du bâti (expertise, confortement et réhabilitation), des mesures pour un meilleur aménagement du territoire, et enfin la révision du RPA et de la carte de zonage et la prise en charge du risque par les assurances (la Cat Nat). Notons enfin que l'Algérie est, depuis le séisme du 21 mai 2003, classée zone III et passe ainsi de zone de sismicité moyenne à élevée. Notons par ailleurs que le territoire national est divisé en 5 zones de sismicité croissante (zone zéro, zone I, IIa , IIb et zone III). Quant à la possibilité de pouvoir prévoir un éventuel séisme, les chercheurs du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), pour ne citer que ces derniers, se contentent de prévenir que "l'une des premières conclusions que nous avons pu tirer suite au séisme du 21 mai est qu'Alger n'est plus, à l'abri".