“L'Algérie reçoit en moyenne 50 millions d'euros par an, de l'Union européenne, dans le cadre de la coopération euro-méditerranéenne et de l'aide au développement", a annoncé, hier, M. Wolfgane Plasa, ambassadeur de la Commission européenne en Algérie, lors d'une conférence-débat organisée au centre de presse d'El Moudjahid. Lors de cette rencontre qui a réuni les ambassadeurs du Portugal, M. Luis De Almeido Sampiao et de la Commission européenne, M. Wolfgane Plasa, avec la presse nationale, le bilan de la présidence portugaise de l'Union européenne a été présenté et débattu par les différentes parties. L'ambassadeur du Portugal a qualifié de "remarquables" les réformes économiques et politiques en Algérie. Il a annoncé que "l'intégration de l'économie algérienne dans l'économie mondiale est la seule voie au développement et à l'amélioration de la situation économique et sociale de l'Algérie". Il a ajouté que "la transparence et la bonne gouvernance sont en train de se bâtir en Algérie". Cela impose à l'Union européenne de s'engager à aider le développement de l'Algérie. L'ambassadeur a précisé que "la transition de l'économie algérienne ne va pas se faire sans difficulté mais les réformes sont sur la bonne voie". Une question sur la coopération entre l'UE et l'Algérie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme à été posé à M. Luis De Almeido Sampiao, qui a répondu que la coopération entre l'Union européenne et l'Algérie est extrêmement intense et développée dans le domaine de la lutte contre cette menace mondiale. L'Algérie est un pays qui a développé une grande expérience dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le gouvernement algérien travaille étroitement avec les gouvernements européens pour éradiquer ce fléau. L'émigration clandestine ne peut pas se résoudre avec des résolutions purement sécuritaire L'Ambassadeur de la Commission européenne en Algérie, M. Wolfgane Plasa, a évoqué la question de l'émigration et son impact sur les relations entre la rive nord et la rive sud de la Méditerranée. Il estime que "le problème de l'émigration clandestine ne peut pas se résoudre avec des résolutions purement sécuritaires" et que la seule façon de régler ce problème est de créer les conditions économiques adéquates au développement des pays migratoires. Cependant, la prise en charge de la question de l'émigration ne doit pas être soumise à des politiques nationales. Elle doit être prise en charge dans le cadre de la coopération entre l'UE et les autres pays. L'Ambassadeur de la Commission européenne en Algérie a ajouté que l'intégration régionale des pays maghrébins sera bénéfique pour lutter contre l'émigration clandestine. Aussi, elle permettra un développement économique dans tous les pays du maghreb. Il a rappelé qu'une rencontre entre les pays de l'UMA et ceux de l'UE a été organisée lors de la présidence portugaise à la tête de l'Union européenne. L'ambassadeur du Portugal, M. Luis De Almeido Sampiao, a appelé, de son côté, pour une intégration économique entre les pays du Maghreb, en signalant qu'"aucune rencontre n'a été organisée entre les pays du Maghreb et l'UE, depuis 1991". Bilan de la présidence portugaise de l'UE M. Luis De Almeido Sampiao a exposé le bilan de la présidence portugaise de l'Union européenne, en rappelant que le Portugal, qui a présidé l'Union au cours du second semestre 2007, a fait un bilan positif de sa présidence. Selon l'ambassadeur du Portugal en Algérie, "la présidence portugaise s'est acquittée de tous les objectifs qu'elle s'était proposée". Le premier succès de cette présidence est l'adoption et la signature du traité de Lisbonne, appelé à remplacer le traité constitutionnel européen, rejeté par la France et les Pays-Bas, et qui sauvegarde toutes les réformes indispensables au fonctionnement d'une Union qui n'a cessé de s'élargir. M. Luis De Almeido Sampiao a précisé que le traité de Lisbonne n'est pas "un mini-traité" et qu'il a également prévu la politique de voisinage de l'Europe ainsi que la politique sécuritaire. Sur la question des visas, l'ambassadeur du Portugal a annoncé que "le problème des visas est un problème très complexe, lié à des considérations économiques et sécuritaires". Il a ajouté que cette question est traitée d'une façon différente d'un pays à un autre. L'adhésion à l'OMC se passe comme un contrat d'assurance Enfin, la question du soutien de l'Europe à l'intégration de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), a été abordée par l'ambassadeur de la Commission européenne en Algérie. Ce dernier estime que "les négociations de l'adhésion d'un pays à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) se passent exactement comme un contrat d'assurance" et que les pays prennent des engagements pour bénéficier des avantages qu'offre l'adhésion à cette organisation. Il a ajouté que le champ d'action de l'UE sur l'OMC est limité et qu'il appartient à l'Algérie de faire des efforts pour y adhérer. M. Wolfgane Plasa, a conclu en disant que "les avantages qu'offre l'OMC valent l'effort".