L'Arabie saoudite a annoncé que ses services de sécurité avaient démantelé trois cellules liées au groupe Etat islamique (EI), qui planifiaient des attaques contre des cibles militaires et civiles. Une opération de sécurité de plusieurs mois a abouti à la mise en échec d'attentats terroristes planifiés par trois cellules (...) liées à Daech, a déclaré le porte-parole du ministère saoudien de l'Intérieur, le général Mansour al-Turki. Ces cellules planifiaient des attaques contre des responsables des services de sécurité, des cibles économiques, des installations militaires et des citoyens dans différents endroits, a ajouté le porte-parole, cité par l'agence officielle SPA. Au total 16 hommes et une femme formant les trois cellules ont été arrêtés, a-t-il affirmé. La femme est de nationalité saoudienne et les hommes sont des Saoudiens, à l'exception d'un Yéménite, d'un Palestinien et d'un Egyptien, a-t-il précisé. L'Arabie saoudite a été le théâtre, depuis fin 2014, d'une série d'attaques et d'attentats revendiqués par l'EI. Ces actions ont principalement visé des membres de la minorité chiite, ainsi que des forces de sécurité. Des dizaines de personnes ont été tuées dans ces attaques, notamment dans l'est du pays. Selon le général Turki, les jihadistes arrêtés avaient préparé un attentat contre un employé du ministère de la Défense, en tentant de coller une bombe à sa voiture. Des recrues du ministère de l'Intérieur étaient aussi dans le collimateur de ces jihadistes. La police a pu d'autre part interrompre la livraison de deux ceintures explosives à des jihadistes de ces cellules qui voulaient commettre des attentats suicide. Une autre attaque suicide a été mise en échec contre un site religieux de la région d'Al-Ahsa, dans l'est, selon la même source. Aide logistique Les personnes arrêtées ont d'autre part fourni une aide logistique aux auteurs de différents attentats de ces derniers mois. Elles ont ainsi fourni deux ceintures explosives et des armes automatiques à l'auteur de l'attaque du 29 janvier contre une mosquée de la localité de Mahasen, dans la région d'Al-Ahsa. L'auteur de cet attentat, un Saoudien, avait tué quatre fidèles pendant la prière du vendredi avant d'être maitrisé par d'autres qui ont également arrêté son complice, un Egyptien. En janvier aussi, les suspects en état d'arrestation ont fait exploser une voiture piégée à Ryad, selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur. Le chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, avait appelé ses partisans à attaquer l'Arabie saoudite qui fait partie de la coalition internationale engagée contre les jihadistes en Irak et en Syrie. En août, la police saoudienne avait annoncé avoir abattu un kamikaze qui s'apprêtait à attaquer une mosquée chiite dans l'est du pays. Le même mois, un Saoudien et un Syrien, ont été interceptés alors qu'ils s'apprêtaient à attaquer un restaurant de la même région. Le 4 juillet, trois attentats suicide ont été commis dans le pays. Un Pakistanais a fait exploser une bombe qu'il transportait près du consulat américain à Jeddah (ouest), blessant deux policiers. Un autre attentat de même type s'est produit près d'une mosquée chiite de Qatif, tuant trois personnes. Dans la ville sainte de Médine (ouest), un attentat suicide a eu lieu pas loin du mausolée du prophète Mohamed, tuant quatre personnes. L'attaque n'avait pas été revendiquée mais le chef de la CIA, John Brennan, avait affirmé qu'elle portait la marque de l'EI. Après les attaques de juillet, les autorités ont procédé à l'arrestation de 19 personnes, dont 12 Pakistanais.