Lors de son entretien avec le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, le ministre des Affaires étrangères libyen, Mohamed Tahar Siala, a salué mercredi à New York, le soutien "permanent" et "indéfectible" de l'Algérie à la Libye, et ce en marge du débat général de la 71ème session de l'Assemblée générale des Nations unies, qui se tient du 20 au 26 du mois en cours, formulant le souhait de voir l'Algérie jouer un "plus grand rôle" dans l'instauration de la "paix" et de la "stabilité" durables dans ce pays voisin. L'entretien a également porté sur "l'action de l'ONU, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats Arabes, ainsi que le rôle qui revient à la Libye au sein de ces Organisations", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. M. Lamamra a, pour sa part, réitéré la position de principe de l'Algérie contre l'intervention étrangère et en faveur d'un processus de réconciliation nationale inclusif en Libye, et d'une solution politique à la crise devant émaner des Libyens eux-mêmes, indique le MAE. Le ministre a également réitéré "l'engagement de l'Algérie à accompagner le peuple frère libyen et d'œuvrer de concert avec les autres pays voisins de la Libye pour un avenir meilleur pour les peuples de la région". D'autre part, le ministre s'est entretenu le même jour à New York avec son homologue français, Jean-Marc Ayrault. A cette occasion, les deux ministres "se sont félicités du partenariat d'exception qui se développe entre l'Algérie et la France et qui donne lieu à une coopération accrue entre les deux pays", a-t-on relevé. Ils se sont, par ailleurs, "réjouis du succès" de la visite que vient d'effectuer le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, en France et noté "la poursuite des échanges de visites ministérielles dans le contexte de la dynamisation accrue de la coopération bilatérale". Ils ont ainsi passé en revue plusieurs questions ayant trait à la coopération bilatérale dans les domaines "économique et industriel, culturel, consulaire, judiciaire, sécuritaire et de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent". L'entretien qui a réuni MM. Lamamra et Ayrault a en outre porté sur des questions d'intérêt commun, en particulier, celles relatives à la paix et à la sécurité en Afrique dont la situation au Mali, en Libye, au Sahara occidental et dans d'autres pays africains. Une intense activité En addition à ses entretiens avec ces deux ministres, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, s'est entretenu également avec la présidente de la Commission de l'Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, où ils ont souligné mardi à New York, "l'impératif" du renforcement du rôle, de l'action, et de la présence de l'Organisation au niveau des Nations Unies. "Les échéances de l'UA ont été passées en revue entre le M. Lamamra et son interlocutrice qui ont à l'occasion de cette entrevue insisté sur l'impératif du renforcement du rôle, de l'action, et de la présence de l'Organisation au niveau des Nations unies", précise mercredi un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Les deux parties ont également évoqué, lors de cet entretien tenu en marge de la 71ème session de l'Assemblée générale de l'ONU, la coopération avec les autres organisations internationales et régionales. Les deux responsables ont notamment abordé "le parachèvement du processus de décolonisation du Sahara occidental et le soutien à l'effort de paix au Mali à travers l'accompagnement de la mise en œuvre de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali", conclut le MAE. Ainsi, le ministre d'Etat, a mené le même jour, une intense activité où il a rencontré notamment ses homologues canadien, costaricain et hongrois, indique mercredi un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Ces entretiens ont eu lieu en marge de la même occasion, précise la même source. Avec son homologue canadien, Stéphane Dion, les deux parties ont à l'occasion "affirmé une volonté partagée de renforcer davantage les liens de coopération entre l'Algérie et le Canada et d'œuvrer à leur diversification", précise le communiqué. M. Dion a exprimé à cet effet, le souhait des autorités de son pays de "bénéficier de l'expérience algérienne en matière de prévention et de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent mais également en ce qui concerne la paix et la sécurité dans la région du Sahel et en Afrique". M. Lamamra a rappelé à ce propos, que l'Algérie et le Canada co-président au sein du Forum mondial contre le terrorisme, le Groupe de travail sur le renforcement des capacités dans la région du Sahel. Une co-présidence à l'origine d'une coopération fructueuse entre les deux pays, a-t-il souligné. Il a également longuement expliqué à son vis à vis canadien l'"apport significatif du ministère des Affaires religieuses algérien notamment en matière de diffusion du message de tolérance et de coexistence pacifique, une expérience qui donne des résultats appréciables et qui gagnerait à être mise à profit dans le cadre d'un échange entre les deux pays". M. Lamamra a en outre salué le rôle "remarquable" que joue la communauté algérienne au Canada et a rappelé que l'Algérie célèbrera la Journée internationale des migrants avec la participation de membres de cette communauté. Les questions liées à la lutte contre le trafic de drogue évoquées Par ailleurs, et avec son homologue Costaricain, Manuel Gonzalez Sanz, les questions d'intérêt commun dont la lutte contre le trafic de drogue et la paix et sécurité en Afrique, ont été évoquées. Le MAE costaricain a formulé le souhait de donner un "nouveau souffle" aux relations amicales et de coopération entre son pays et l'Algérie notamment à travers la célébration du 10ème anniversaire de l'Accord sur les consultations politiques entre les deux pays. Pour sa part, M. Lamamra a affirmé la volonté de l'Algérie de "renforcer" la coopération et la coordination avec le Costa Rica notamment au sein des institutions internationales. D'un autre côté, et lors de son entretien avec le chef de la diplomatie hongroise, Peter Szijjarto, les deux responsables se sont félicités de "l'évolution favorable de la coopération bilatérale, notamment en matière d'enseignement supérieur", et ce tout en exprimant une "volonté partagée" de promouvoir "davantage" cette dynamique et de diversifier les domaines des échanges notamment avec le concours du secteur privé. Le ministre hongrois des Affaires étrangères s'est félicité, à cette occasion, du lancement d'une ligne aérienne Alger-Budapest, de la compagnie Air Algérie, tout en estimant qu'elle ouvre de nouvelles perspectives pour son pays en Afrique. Les deux ministres ont également évoqué nombre de questions d'intérêt commun dont l'évolution de la situation en Europe, la question du Sahara Occidental, et la paix et la sécurité en Afrique, conclut le communiqué.