La 2ème réunion des ministres en charge de la lutte antiacridienne des Etats africains membres de la Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale (CLCPRO) se tiendra mardi prochain à Alger, indique un communiqué du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. Cette réunion ministérielle, organisée conjointement par le ministère de l'Agriculture et la CLCPRO, "revêt une importance capitale pour la durabilité de la stratégie de lutte préventive dans la région car c'est la seconde fois qu'elle est organisée en période d'accalmie acridienne", souligne le communiqué. La rencontre verra la participation de plusieurs pays notamment le Burkina Faso, la Libye, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et la Tunisie. Elle sera précédée lundi 24 octobre d'une réunion préparatoire des experts de la lutte antiacridienne des Etats membres de la CLCPRO, a-t-on précisé. La CLSPRO, créée en 2002, a pour objectif principal de coordonner les efforts de lutte antiacridienne entre les pays membres. Il s'agit aussi de promouvoir sur le plan national, régional et international la recherche et la formation en vue d'assurer la lutte préventive et faire face aux invasions du criquet pèlerin dans la région d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique du Nord-Ouest, rappelle-t-on. L'Algérie déploie des efforts considérables en matière de lutte préventive antiacridienne Le secrétaire exécutif de la Commission de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale (CLCPRO), relevant de la FAO, a indiqué, lundi à Oran, que l'Algérie fait des efforts considérables en matière de lutte préventive contre le criquet pèlerin. S'exprimant à l'APS, en marge d'une formation régionale à la communication de crise organisée par la commission citée, en collaboration avec le ministère de l'agriculture, du développement rural et de la Pêche, Hamouny Mohamed Lemine a souligné que "l'Algérie joue un rôle important dans la lutte préventive contre le criquet pèlerin". Il a expliqué que le criquet dans cette zone se reproduit deux fois par an, durant les saisons d'hiver et d'été, contrairement à d'autres pays ou il ne se reproduit qu'une seule fois. "L'Algérie, de ce fait, se trouve en face de deux périodes charnières à confronter", a-t-il ajouté. La CLCPRO comprend dix pays, l'Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Tchad. Sept de ces membres sont des pays de confrontation directe avec ce fléau comportant des foyers de reproduction du criquet pèlerin. "Toutefois, la charge de lutte est menée par des pays ayant les moyens nécessaires, principalement sur l'Algérie et le Maroc", a-t-on précisé. "Grâce à cette lutte préventive menée par certains pays faisant face à ce fléau, comme l'Algérie, nous avons réussi à traiter plus de 65.000 hectares et réduire la propagation de criquet pèlerin", a précisé M. Hamouny. S'agissant de la session de formation, ouverte dimanche et assurée par un consultant américain, spécialiste en la matière, le responsable a souligné qu'elle intervenait dans le cadre de la formation des responsables en charge de la lutte antiacridienne des dix pays membres de cette instance basé en Algérie. "Les responsables chargés de la lutte antiacridienne sont des techniciens et des ingénieurs agronomes de formation, sans aucune relation ni expérience avec les médias. Nous leur avons organisé cette formation pour leur donner les moyens nécessaires pour communiquer avec les médias et les acteurs dans le domaine en période de crise", a-t-il ajouté. Pour sa part, Khaled Moumen, directeur de la protection des végétaux et du contrôle technique au ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la Pêche, a souligné que cette session de formation, devant prendre fin mercredi, intervient dans le cadre de la gestion de la lutte contre le criquet pèlerin, caractérisée par un manque de communication. "Durant la grande invasion du criquet pèlerin de l'année 2005, nous avons constaté un grand manque d'informations à ce sujet. La mission d'évaluation de la gestion de cette crise a relevé, entre autres, le manque de communication. C'est pour pallier à cette défaillance que cette session a été organisée aujourd'hui", a-t-il déclaré. Plusieurs problématiques sont abordées lors de cette session comme comment communiquer en période de crise, comment faire passer les messages, les messages les plus importants à faire passer. Des scénarios propres à chaque pays ont été préparés pour voir les réactions des acteurs concernés et dégager les recommandations nécessaires en matière de communication de crise.