Un contrôle de surcharge des camions de transport poids lourds entrera prochainement en application, à travers les principaux axes routiers de la wilaya de Médéa, dans le but de réduire ce type d'infraction et préserver l'infrastructure routière, selon le commandant du groupement de gendarmerie de Médéa. Des points de pesée statique des camions poids lourds seront installés, dans les prochains jours, au niveau des grands axes routiers qui desservent la wilaya, notamment la route nationale N°1, qui relie le nord du pays aux régions du Sud, dans le cadre du nouveau dispositif de contrôle du trafic poids lourds, que compte mettre en place la Gendarmerie nationale, a indiqué le lieutenant colonel, Sid-Ahmed Menbar, en marge d'une récente visite du wali de Médéa sur des sites du projet de dédoublement de la route Chiffa-Berrouaghia. Ces points de contrôle seront munis d'équipement de pesage, en l'occurrence des pèse-essieux, qui permettront, d'après les explications fournies par cet officier, de déceler les éventuelles infractions en matière de charges autorisées et verbaliser, en cas de dépassement du seuil fixé par la réglementation, le conducteur du camion. Outre le retrait "provisoire"" du permis de conduire et le paiement d'une contravention de cinq mille dinars, le conducteur du camion doit se soumettre à un autre contrôle de pesée, une fois débarrassé du poids en surcharge, a expliqué cet officier, lors d'un contrôle de pesée mené, au cours de cette visite, au niveau du barrage fixe de la gendarmerie à l'entrée du "col de Benchicao", sur la route nationale N°1. L'entrée en vigueur de ce contrôle devrait permettre, selon les responsables de la direction locale des travaux publics, de renforcer les mesures déjà prises par le passé par les autorités locales en vue d'organiser le trafic de poids lourds sur cet axe névralgique du réseau routier national, en l'occurrence la route nationale N°1, d'où transitent en moyenne quelque 14 mille poids lourds, et rallonger la durée de vie de ce réseau. Ces derniers estiment qu'un véhicule en surcharge se prête, non seulement, difficilement à la manœuvre, mais présente un risque supplémentaire d'accident. Les surcharges de véhicules accélèrent, d'après ces responsables, le vieillissement et l'usure des chaussées. La circulation sur l'axe Berrouaghia-Chiffa a été interdite, pour rappel, aux poids lourds, durant la journée, en mars 2010. Une décision motivée, d'une part, par le nombre élevé de camions poids lourds qui transitent par la route nationale N°01, et son incidence, d'autre part, sur la sécurité routière, puisqu'il a été constaté que 30 % des accidents de la circulation recensés sur cet axe sont provoqués par des véhicules poids lourds. Les effets de la hausse du trafic de poids lourds sur l'état de cet axe, notamment la détérioration rapide de la chaussée, ont justifié également cette mesure d'interdiction, en cours jusqu'à ce jour.