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Emploi, salaires, inflation et réserves de change en Algérie, 2001/2015 Perspectives face aux tensions budgétaires
Publié dans Le Maghreb le 01 - 12 - 2016

Professeur des Universités, expert International Dr Abderrahmane MEBTOUL
Cette étude est le fruit de l'aide de nombreux amis experts du secteur d'Etat et d'universitaires.
On ne peut comprendre la politique salariale et par là de l'emploi sans analyser l'évolution de la population algérienne qui a évoluée d'une manière significative de l'indépendance à 2016, la pression démographique étant la variable clef. Suite à mes précédentes contributions, je livre une contribution cruciale pour l'avenir du pays à savoir la problématique de l'emploi et des salaires posant la problématique de l'urgence de réorienter toute la politique économique et sociale

1.-Evolution des salaires et des revenus des indépendants 2001/2015
La masse salariale à prix courants a évolué ainsi de 2001 à 2015. En 2001 elle a été de 970 milliards de dinars de dinars, 2002 de 1048 milliards de dinars, 2003 de 1138 milliards de dinars , 2004 de 1278 milliards de dinars, 2005 de 1364 milliards de dinars, 2006 de 1498 milliards de dinars, 2007de 1722 milliards de dinars, 2008 de 2134 milliards de dinars, 2009 de 2355 milliards de dinars, 2010 de 2907 milliards de dinars, 2011 de 3863 milliards de dinars, 2012 de 4287 milliards de dinars, 2013 de 4391 milliards de dinars, 2014 de 4674 milliards de dinars et en 2015 de 4928 milliards de dinars. Quant au produit intérieur brut (PIB) toujours à prix courants il a évolué ainsi de 2001 à 2015. En 2001, 4227 milliards de dinars , 4523 milliards de dinars en 2002, 5252 milliards de dinars en 2003, 6149 milliards de dinars en 2004, 7562 milliards de dinars en 2005, 8502 milliards de dinars en 2006, 9353 milliards de dinars en 2007, 11044 milliards de dinars en 2008, 9968 milliards de dinars en 2009 (effet de la crise ), 11191 milliards de dinars en 2010, 14588 milliards de dinars en 2011, 16208 milliards de dinars en 2012, 16550 milliards de dinars en 2013, 17242 milliards de dinars en 2014 et 16952 milliards de dinars en 2015 alors que paradoxalement certaines données officielles donnent un taux de chômage en baisse alors que la croissance en valeur est en baisse.
Noua aurons le ratio masse salariale sur le PIB suivant.

2001………………….22,94% 2005…..……………… 18,03%
2010………………….25,97% 2011…..……………….26,48%
2012………………….26,44% 2013…..……………….26,53%
2014….....……………27,11% 2015…………………....2970%

Alors que le revenu des indépendants par rapport au PIB est passé de 27,15% en 2001 à 22,12% en 2005, 27,24% en 2010 à 31,90% en 2015.
Quant aux revenus des indépendants, ils s'accroissent à travers le temps et ce en milliards de dinars. 2001-1148 milliards de dinars- 2002- 1206 milliards de dinars-2003-1356 milliards de dinars- 2004-1527 milliards de dinars- 2005-1673 milliards de dinars- 2006-1862 milliards de dinars- 2007-2017 milliards de dinars - 2008-2340 milliards de dinars- 2009-2743 milliards de dinars - 2010-3049 milliards de dinars - 2011-3487 milliards de dinars - 2012-4007 milliards de dinars - 2013-4569 milliards de dinars - 2014- 4955 milliards de dinars- 2015- 5293 milliards de dinars . Par structure économique pour les salaires nous avons par grandes périodes, le secteur économique représente en 2001, 47,5% de la masse salariale, en 2005, 47,8%, en 2010 39,8% et en 2015 36,5% montrant une dé- salarisation de l'économie. L'administration représente en 2001 46,7%, en 2005, 46,5%, en 2010 56,0% et en 2015 59,3% montrant la fonctionnarisation de l'économie. Quant à la masse salariale dans l'agriculture, elle représente 5,0% en 2001, 5,7% en 2005, 4,3% en 2010 et en 2015 4,2%. Quant aux indépendants la structure des revenus est la suivante. Le secteur économique représente 67,2%, en 2005, 68,2%, en 2010, 69,7% et en 2015 66,1%. Les affaires immobilières représentent en 2001, 30,6%, 29,7% en2005, 28,9% en 2010 et en 2015, 32,4%. L'agriculture dominée par la sphère informelle représente 2,2% en 2001, 2,1% en 2005, 1,4% en 2010 et en2015, 1,5%.

2.- Revenu et inflation
Le revenu par tête d'habitant, taux global voile la concentration du revenu national, nous avons l'évolution suivante. En 2001, le revenu par tête d'habitant est de 136.892 dinars, en 2002, 114235 dinars, en 2003, 164918 dinars, en 2004, 189998 dinars, en 2005, 229805 dinars, en 2006, 253924 dinars, en 2007, 274310 dinars, en 2008, 319265 dinars, en 2009, 282636 dinars, en 2010, 333302 dinars, en 2011, 397323 dinars, en 2012, 432289 dinars, en 2013, 434764 dinars , en 2014, 440828 dinars et en 2015, 415180 dinars. Selon l'ONS, fin 2015, le salaire net moyen mensuel a été de 37.800 DA, sachant que le salaire net moyen est composé du salaire brut diminué des différentes retenues (IRG, sécurité sociale et retraite). Au niveau national, le salaire de base représente en moyenne 60% et les primes et indemnités 40% de la rémunération brute totale. Le salaire net moyen mensuel a été globalement de 39.200 DA en 2015 à raison de 54.700 DA dans le secteur public contre 32.100 DA dans le privé avec des écarts des salaires selon la qualification et les secteurs d'activités assez élevés dans les activités liées aux hydrocarbures et les banques par rapport à la moyenne nationale. Mais pour avoir une vision objective du salaire réel qui détermine le pouvoir d'achat, il faut déflater le salaire nominal par l'évolution dut aux d'inflation. Tout en précisant, idem pour le taux de croissance et le calcul du taux de chômage que le taux d'inflation se calcule par rapport à la période précédente. Ainsi, et un taux d'inflation faible par rapport à un taux d'inflation de la période précédente donne un taux cumulé élevé. Le taux d'inflation officiel entre 1989 et aout 2016 a été le suivant : 17.87% en 1989 ; 25.88% en 1991 ; un pic de 31,68% en 1992 ;21, 9% en 1995 ; 5% en 1998. En 1999 : 4/2% ; en 2000 : 2% ; 2001 et 2002 : 3% ; en 2003 : 3,5% ; en 2004 : 3,1% ; en 2005 1,9% ; en 2006 : 3% ; en 2007 : 3,5% ; en 2008 : 4,5% en 2009 , 5,7% en 2010 , 5% ; en 2011 , 4,5% , en 2012 , 8,9%, en 2013, 3,3%, en 2014, 2,9% , en 2015 4,8% et en aout 2016 , 5,8%. Sans les subventions, mal ciblés et mal gérés le plus pauvre bénéficiant autant que le riche , et facilitant le trafic aux frontières, l'Algérie étant un des plus gros importateur au monde de céréales, grâce aux hydrocarbures les transferts sociaux le taux d''inflation serait beaucoup plus élevé que le taux officiel. La perception de l'inflation est différente d'un ménage qui perçoit le SMIG consacrant plus de 70% de son modeste revenu aux produits de première nécessité que celui qui perçoit 500.000 dinars net par mois. L'inflation accélère la concentration excessive du revenu national au profit d'une minorité rentière au détriment des profits productifs et des revenus fixes avec la détérioration du pouvoir d'achat de la majorité pouvant conduire , non maîtrisée à une déflagration, sociale et politique . Car il faut se méfier d'un indice global. L'analyse objective de l'inflation doit relier le processus d'accumulation, la répartition du revenu et le modèle de consommation par couches sociales afin de déterminer la politique salariale protégeant les plus démunis, mais en évitant un nivellement par le bas facteur de démobilisation . Aussi, une interrogation s'impose : comment est-ce qu'un Algérien, qui vit au SNMG, (200/250 euros par mois alors que le kilo de viande est de 10 euros fait face aux dépenses incontournables : alimentation, transport, santé, éducation. La cellule familiale, paradoxalement, avec la crise du logement (même marmite, même charges) et la sphère informelle jouent comme soupape de sécurité temporairement.

3.-Evolution du taux de change et des réserves de change 2000/2016
Du fait que 70% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées proviennent de l'extérieur ayant un impact inflationniste, il est utile d'analyser l'évolution du taux de change de la Banque d'Algérie a évolué ainsi de 2001 à 2016.
En 2001-77,29 dinars un dollar - 2002- 79,68 dinars un dollar - 2003- 77,39 dinars un dollar - 2004- 72,66 dinars un dollar - 2005- 73,35 dinar un dollar - 2006- 72,64 dinars un dollar - 2007- 69,37 dinars un dollar -2008- 64, 58 dinars un dollar - 2009-72,63 dinars un dollar - 2010- 74,39 dinars un dollar - 2011- 72,85 dinars un dollar -2012-77,55 dinars un dollar -2013-79,38 dinars un dollar- 2014-80,52 dinars un dollar -2015 -100,46 dinars un dollar et le 22 septembre 2016 111,10 dinars un dollar. . Avec une dette extérieure évaluée à 23,203 milliards de dollars au 31 décembre 2003 et inférieure à 5 milliards de dollars fin 2015, les réserves de change fonction des recettes d'hydrocarbures, qui tiennent la valeur du dinar à plus de 70/80% , ont été estimées entre 1999/2016 . Pour 1999, 4,4 milliards de dollars, - 2000, 11,9 milliards de dollars - 2001, 17,9, milliards de dollars - 2002, 23,1, milliards de dollars - 2003, 32,9 milliards de dollars - 2004, 43,1 milliards de dollars - 2005, 56,2 milliards de dollars, - 2006, 77,8 milliards de dollars - 2007, 110,2 milliards de dollars - 2008, 143,1 milliards de dollars - 2009, 147,2, milliards de dollars - 2010, 162,2, milliards de dollars - 2011, 182,2, milliards de dollars - 2012, 190,6 milliards de dollars, - 2013, 194,0 milliards de dollars - 2014, 179,9 milliards de dollars - 2015, 144,1 milliards de dollars - fin septembre 2016 à 121,9 milliards de dollars - Selon le rapport du FMI clôtureront à 113,3 mds usd fin 2016 et 92,3 mds usd en 2017. Avec des réserves de change entre 10/20 milliards de dollars , le cours s'établirait à environ 200 dinars un dollars , d'où l'importance entre temps d'aller vers un endettement extérieur ciblé qui ne concernera que les secteurs productifs

4.-La structure de l'emploi
La population algérienne est passée de 12 millions en 1965, de 34 591 000 le 1er juillet 2008, à 37,5 millions d'habitants en 2010, 39,5 millions d'habitants au 1er janvier 2015, et 40,4 millions d'habitants au 1er janvier 2016. L'augmentation du volume de la population résidente totale s'explique, par un accroissement relativement important du volume des naissances vivantes qui a atteint 1,014 million en 2014. En outre, l'indice de fécondité a connu une hausse en passant de 2,93 enfants par femme en 2013 à 3,03 enfants en 2014. Selon l'ONS s'agissant de l'espérance de vie, elle est passée à 77,2 ans en 2014 contre 66,9 ans en 1990, soit un gain de 10 ans et 3 mois. Les critères de la banque mondiale pour la population active comprend les personnes âgées de 15 ans et plus et qui correspondent à la définition de l'organisation internationale du travail : toutes personnes qui fournissent du travail pour la production de biens et services au cours d'une période donnée comprenant à la fois les travailleurs et les demandeurs d'emplois. Dans une étude publiée par l'ONS fin 2015, la population active selon l'ONS est de 9 ,493 millions d'habitants en 2005, 10,862 en 2010, 10, 661 millions d'habitants en 2011, (une baisse) 11,423 en 2012, 11,964 en 2013, et une population active 2015 d'environ 11,932 millions d'habitants. La population en chômage pour la même période toujours selon l'ONS est de 15,3% en 2005, 201 en 2011 10%, 11% en 2012, 9,8% en 2012/2013, 10,6% en 2014 et 11,2% en 2015 avec un taux de chômage des jeunes de 29,9%, un taux de chômage toujours en 2015 pour le sexe masculin de 9,9% et pour le sexe féminin ( dont le taux d'activité retenu est inferieur ) de 16, 6%. Selon l'enquête de 2013 de l'ONS, la structure de l'emploi selon le secteur d'activité fait ressortir un secteur tertiaire (commerce et services), en progression, ce dernier absorbe 59,8% de la main d'œuvre totale, suivi par le BTP (16,6%), l'industrie (13,0%) et enfin l'agriculture (10,6%). La ventilation selon le secteur juridique fait ressortir une dominance du secteur privé ou mixte, soit une part relative de 58,8% de l'emploi total, incluant la sphère informelle qui selon le Ministère du travail occuperait entre 25/30% de la population. Le salariat constitue la forme d'emploi dominante avec 65,3% tant au niveau du secteur privé formel qu'au niveau du secteur public mais avec d'importantes disparités salariales et également d'importantes disparités sont observées selon le sexe. L'emploi féminin se caractérise par une plus grande concentration dans le secteur public (61,2% de l'emploi total).

5.-Le cas de la Fonction publique
Selon la direction générale de la Fonction publique le nombre de fonctionnaires au 01 janvier 2015 est de 2.020.172 fonctionnaires dont 1.608.964 à temps plein (79,64%) et 411.208 agents contractuels (20,30%). Les administrations centrales de l'Etat représentent 313.171 agents soit 15,50%, les services déconcentrés de l'Etat 813.725 agents soit 41,57%, l'administration territoriale 312.009 agents soit 15,4%, les établissements publics à caractère administratif 449.268 agents soit 22,24% et les établissements publics à caractère scientifique et technologique 105.999 agents soit 5,25%.Il y a lieu de relever la jeunesse car les moins de 30 ans représentent 274.074 agents, les 30/40ans 735.756 agents et les 41/50 ans 668.725 agents , les 50/59 ans 92.580 et les plus de 60 ans seulement 20.944 agents. Par grands secteurs , l'intérieur et les collectivités locales représentent 29,22% , l'éducation nationale 29,34% avec un effectif féminin de 297.394 sur un total de 592.831 agents , la santé publique 13,19% avec un effectif féminin de 138.581 sur un total de 266.525 agents , l'enseignement supérieur 8,50% avec un effectif féminin de 95.118 sur un total de 171.761 agents, les Finances 4,15%, la formation professionnelle 2,80%, la justice 2,16% et les autres secteurs 10,64%. Titre de comparaison, la France comptait 5.416.900 en 2014, agents de la fonction publique, fin 2014, dont 2.385.00 fonction publique d'Etat, 1.878.700 fonction publique territoriale, 1.152.000 fonction publique hospitalière juste derrière vient l'Allemagne et ses 4,9 millions d'agents publics. La part des fonctionnaires français dans la population reste toutefois nettement supérieure à la médiane européenne (61), Par contre, elle est loin derrière certains pays européens lorsque l'on considère le nombre d'agents publics pour 1000 habitants, avec 80 fonctionnaires pour 1000 habitants, se situant au même niveau que la Belgique, loin derrière le Danemark, avec plus de 145 agents pour 1000 habitants, la Finlande 129,40 agents et la Suède 123,60. Le Maroc comptait en 2015 900.000 fonctionnaires pour 35 millions d'habitants,(ratio 25,7) la Tunisie pour 11 millions d'habitants 630.000 fonctionnaires (69,3) alors que selon le FMI, pour 2013, la Tunisie comptait 44 fonctionnaires pour 1 000 habitants, alors que le Maroc avait le ratio de 27 fonctionnaires pour le même nombre d'habitant. L'Algérie contrairement à certaines supputations a un ratio pour 2015 de 50,5 loin derrière les normes européennes. Mais un ratio global peut voiler l'efficacité devant donc calculer l'optimalisation de la valeur de la fonction publique, qui ne crée pas de valeur, excepté l'éducation et la santé indirectement selon le rapport du PNUD et ce afin de rapprocher l'Etat du citoyen..

6.- Pour une nouvelle politique de l'emploi et des salaires
Concernant l'aspect macro-économique global, il existe une loi universelle, le taux d'emploi est fonction du taux de croissance et des structures des taux de productivité relevant d'entreprises compétitives à valeur ajoutée. L'on ne crée pas des emplois par décret, la solution de facilité étant la création d'emplois dans l'administration. Le taux de chômage officiel de 11% est fortement biaisé incluant les sureffectifs tant des administrations que des entreprises publiques, des emplois temporaires fictifs (5 mois non créateur de valeur ajoutée comme par exemple pour faire et refaire des trottoirs) et les emplois dans la sphère informelle. .Paradoxalement du fait de l'allocation sectorielle d'investissement via la dépense publique, fortement biaisée privilégiant les emplois à très faibles qualification comme le BTPH (70% de la dépense publique), les diplômés ont plus de chance d'être chômeurs expliquant le faible taux de croissance et de productivité. Il faudra créer entre 300.000/400.000 postes de travail par an entre 2017/2020, qui s 'ajoute au taux actuel du chômage, sous estimé, du fait de la pression démographique, de l'entrée sur le marché du travail de la population féminine sous estimée dans les statistiques, afin de résoudre le lancinant problème du chômage. Que deviendront les 2 million d'étudiants sortis des universités entre 2018/2020 ? D'une manière générale, les réserves de change ne sont qu'un signe monétaire permettant de stabiliser la monnaie par rapport au dollar et à l'euro et non signe de développement. Méditons les expériences du syndrome hollandais (aisance financière et corruption généralisée) et la Roumanie de l'ère communiste avec une dette extérieure égale à zéro mais une économie en ruine. L'inflation et le chômage que l'on comprime artificiellement en Algérie par le canal de la rente des hydrocarbures, sont les conséquences de la maladie du corps social c'est-à-dire des incohérences des politiques socio-économiques. Sans les subventions généralisées, non ciblées, combinées avec le dérapage du dinar, en cas de non accroissement de la production et de la productivité réelle, de la baisse des réserves de change qui tiennent la valeur du dinar à 70%, le taux d'inflation pourrait dans les années à venir atteindre les deux chiffres avec d'inévitables tensions sociales. Avec la baisse des recettes des hydrocarbures, cette situation des subventions généralisées, des avantages fiscaux et les intérêts bonifiés accordés à maints secteurs sans analyse d'impacts, est intenable. Sans les emplois improductifs et en plus en cas de réduction de la dépense publique, le taux de croissance étant tiré à 70/80% directement et indirectement par la dépense publique via les hydrocarbures, dont le BTPH, avec le risque d'une bulle immobilière, avec la baisse du pouvoir d'achat, le taux de chômage dépasserait largement le taux officiel. Gouverner étant de prévoir, il s'agira, en fonction des résultats quantifiés et datés, de mettre en place des stratégies d'adaptation tant sur le plan économique, que social et politique solidaires, supposant un large front national , tenant compte des différentes sensibilités, des mutations locales et internationales, étant à l'aube de la quatrième révolution économique mondiale avec de profonds bouleversements géostratégiques, (1).
[email protected]
(1)Audit réalisé sous la direction du professeur Abderrahmane Mebtoul, à titre d'expert indépendant, avec une équipe pluridisciplinaire composée d'experts algériens de différentes spécialités - " quelle politique de l'emploi et des salaires pour l'Algérie (Présidence de la République 8 volumes 2008/2009) toujours d d'une brulante actualité
NB-Pr Abderrahmane MEBTOUL fils de feu d'un grand militant de la guerre de libération nationale, ancien émigré ayant effectué des études primaires, secondaires, une fraction du supérieur à Lille ( France) est Docteur d'Etat en Sciences Economiques ( 1974) diplômé d'expertise comptable de l'Institut supérieur de Gestion de Lille ((1973), membre de plusieurs organisations internationales , auteur de plus de 20 ouvrages et de plus de 500 conférences nationales et internationales est professeur des Universités et Expert International- officier d'administration à la route de l'unité africaine- (1972/1973) -Directeur d'Etudes Ministère Energie/Sonatrach 1974/1979-1990/1995-2000/2006- ancien magistrat- premier conseiller -directeur général des études économiques à la Cour des comptes (1980/1983) président du Conseil algérien des privatisations -rang Ministre Délégué- (1996/1999) -Directeur d'Etudes au cabinet de la sureté nationale- DGSN - (1997/1998) expert conseil économique et social 1995/2007- Expert à la expert indépendant, présidence de la république 2007/2008- Expert indépendant auprès du premier ministre ( de janvier 2013 à ce jour ) ayant dirigé plusieurs important s dossiers pour le compte des gouvernements successifs algériens de 1974 à 2016 - expert indépendant depuis le 10 novembre 2016 pour des dossiers économiques directement auprès du secrétaire général du FLN , dont le président du FLN est son Excellence le Président de la République


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