Moscou prône le règlement du conflit syrien et la sauvegarde de l'intégrité territoriale du pays. C'est une des composantes prioritaires de la nouvelle conception de la politique extérieure adoptée par Vladimir Poutine. Selon le nouveau document sur la politique extérieure de la Russie adopté par le président russe Vladimir Poutine, le règlement en Syrie doit se dérouler conformément aux traités internationaux. "La Russie soutient l'unité, l'indépendance et l'intégrité territoriale de la République de Syrie en tant qu'Etat laïque, démocratique, pluraliste, et les représentants de tous ses groupes ethniques et confessionnels vont vivre en paix et en sécurité ", est-il stipulé dans le document. Concernant la position de Moscou sur l'Afghanistan, le document pointe que la situation dans cette région présente une menace pour la Russie et d'autres pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI). L'instabilité persistante en Afghanistan " sur fond de retrait de la plupart des contingents internationaux présente une menace sérieuse à la sécurité de la Russie et d'autres pays-membres de la CEI ". Par conséquent, la Russie planifie de faire tout son possible pour régler les problèmes de ce pays au plus vite, ceci, tout en respectant les droits et intérêts légaux de tous les groupes ethniques, pour que l'Etat se rebâtisse après le conflit comme un pays souverain, pacifique et neutre avec une économie et un système politique stables. Entre-temps, " il est indispensable de réaliser les mesures globales quant à la diminution du niveau de la menace terroriste, issue du territoire afghan et visant d'autres Etats, y compris des pays-voisins de l'Afghanistan ". La lutte pour la liquidation ou la réduction du trafic de drogue fait également partie des priorités. En général, Moscou opte pour le renforcement des efforts internationaux sous l'égide de l'Onu, lesquels sont censés aider l'Afghanistan et ses voisins à relever ces défis, souligne le document. Le 30 novembre, le président russe Vladimir Poutine a signé le décret sur une nouvelle politique extérieure. Le document, publié le jeudi 1er décembre, entre en vigueur le jour de sa signature et évoque les sujets clés de la politique extérieure et intérieure. La campagne russe en Syrie a permis d'enregistrer toute une série de succès. C'est l'aide russe qui a empêché les terroristes de mettre la main sur la capitale, Damas, c'est toujours la Russie qui a permis de torpiller les ressources terroristes. Les actions de la Russie en Syrie ont permis d'empêcher que Damas ne tombe entre les mains des terroristes, a annoncé le représentant permanent de la Russie auprès de l'Onu Vitali Tchourkine, intervenant à la tribune du Conseil de sécurité de l'Onu. " Grâce aux actions des Forces aérospatiales russes, il est devenu possible d'empêcher que les terroristes occupent Damas, de torpiller le potentiel économique et militaire des groupes terroristes et de libérer de vastes territoires ", a déclaré le haut diplomate. Et d'ajouter que la Russie apportait sa contribution dans le dialogue entre le gouvernent syrien et l'opposition aussi bien intérieure qu'extérieure et ce dans le but de " parvenir à un consensus inter-syrien en vue du règlement politique de la crise ". Depuis le début du conflit, " la Russie a toujours prôné son règlement pacifique et ce en strict respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale syrienne ", a encore souligné M. Tchourkine. " Nous sommes persuadé qu'il n'existe pas d'alternative au règlement politique, basé sur un dialogue inter-syrien inclusif en parallèle au régime de cessez-le-feu, à l'accès humanitaire et à la poursuite de la lutte contre le terrorisme ", a-t-il pointé. Après la libération d'Alep-Est, la tâche précordiale de la Syrie est " l'arrêt exhaustif des hostilités et la reprise des négociations inter-syriennes ", a encore dit le haut diplomate, avant de conclure que Damas avait à plusieurs reprises affirmé son empressement au dialogue. Le Conseil de sécurité des Nations unies est réuni autour de la situation au Proche-Orient. Dans la guerre ravageant la Syrie, c'est la population civile qui a souffert le plus… La guerre bat son plein en Syrie et les quartiers est de la ville d'Alep sont toujours en proie à des combats acharnés. Ayant échappé aux djihadistes, les habitants racontent que les terroristes pratiquent régulièrement des actions punitives pour intimider la population locale, opprimée et affamée plus que jamais. Il est utile de noter que la Russie fait tout son possible pour empêcher la partition de la Syrie. La présence des forces armées russes "est une aide pour les autorités légitimes syriennes afin de lutter contre le terrorisme." Le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a déclaré que la présence militaire en Syrie n'est pas le but final de la Russie, mais seulement un moyen d'aider les autorités légitimes syriennes dans leur lutte contre le terrorisme qui a infesté le pays. " Le fait est qu'une base temporaire ou permanente n'est pas un objectif, ce n'est qu'un moyen d'atteindre l'objectif, et l'objectif, ce qui a été déclaré par le président russe, est d'aider les autorités légitimes syriennes dans la lutte contre le terrorisme, dans la lutte contre Daech et d'autres organisations terroristes ", a déclaré M. Peskov dans une interview à une chaîne de télévision russe. Le porte-parole russe a indiqué pourquoi la Russie continuait à participer au règlement de la situation en Syrie, bien qu'elle ait atteint ses objectifs géopolitiques, tout en maintenant la base navale à Tartous et en déployant un groupe aérien à l'aérodrome de Hmeimim. " La Syrie doit être libérée. Il faut faire tout son possible pour empêcher la partition du pays. Cela pourrait avoir des conséquences désastreuses pour toute la région " a estimé M. Peskov. En outre, Dmitri Peskov a déclaré que la Russie soutenait l'intégrité territoriale et politique de l'Irak. " La Russie (…) estime que l'intégrité territoriale (de l'Irak) n'est absolument pas remise en cause ", a ajouté le porte-parole russe. À la mi-octobre, une opération militaire au sol a été déclenchée visant à libérer Mossoul des terroristes, la deuxième plus grande ville d'Irak étant depuis plus de deux ans sous le contrôle de Daech. Outre les forces gouvernementales irakiennes, l'opération implique les forces kurdes et la coalition anti-terroriste internationale. La Russie mène depuis le 30 septembre 2015 une opération militaire contre les terroristes en Syrie sur décision du président russe Vladimir Poutine et à la demande du président syrien Bachar el-Assad.