Sa faute aurait pû couter deux points au PSG face à Lille. Elle lui coûtera sans doute sa place dès que Kevin Trapp sera opérationnel à 100%. Alphonse Aréola a vécu une sale soirée mardi soir au Parc malgré la victoire de Paris face aux Dogues (2-1). Et Barcelone se profile… Qui gardera les buts du Paris Saint-Germain face à l'ogre catalan ? Le match d'Alphonse Areola ce soir doit inquiéter les supporteurs parisiens qui espèrent un retour de Kevin Trapp avant mardi prochain. Après sa sortie le 29 janvier dernier, Unai Emery avait fait savoir que le portier allemand souffrait d'une blessure "musculaire" qui devait le tenir éloigné des terrains "quelques jours" seulement.
Une erreur qui aurait pu coûter deux points Quelques jours qui auraient pu coûter cher au vu de l'énorme boulette d'Areola devant le LOSC. Alors que le PSG voguait vers son 16e succès de la saison, le gardien parisien a d'abord manqué son contrôle devant Bauthéac avant d'éliminer l'attaquant du LOSC. Sans doute enorgueilli par ce geste technique, Areola a alors tardé à dégager laissant son adversaire revenir et le gêner. Suffisant pour que le dégagement soit raté, ce qui a permis à De Préville d'égaliser. Le but du Lucas, miraculeux pour Paris (qui aurait pu se retrouver à cinq points du leader Monaco), l'est aussi pour Areola qui devra néanmoins répondre aux critiques. C'était déjà un peu le cas sur la frappe de Bernardo Silva face à Monaco fin janvier (1-1). C'était aussi le cas face à Bâle en Ligue des Champions en novembre (1-1) et encore en décembre à Montpellier (0-3). N'en jetez plus…
Trapp reprend le dessus sans jouer Et pourtant face à Lille, le portier du PSG avait un match difficile à gérer, à savoir ces rencontres où votre équipe domine et où vous devez être présent sur une ou deux actions, et l'avait fait comme un vieux briscard. Il était très concentré et explosif sur une tête de Béria au pied de son premier poteau juste avant la pause (38e). Pour le reste, l'action se déroulait loin de lui jusqu'à cette maudite 86e minute choisie par ses coéquipiers pour reculer, reculer et reculer encore… Alors qu'il avait une occasion de reprendre le dessus sur Trapp, après avoir évolué dans les buts parisiens de la 5e à la 11e journée puis de la 14e à la 18e et enfin depuis son entrée face à Monaco, Areloa donne du grain à moudre à ses détracteurs. A voir la réaction de ses coéquipiers après son erreur (seuls Kimpembe et Rabiot sont venus le consoler), et la sienne après le match - réticent à fêter la victoire avec ses partenaires - on comprend qu'une partie de sa saison s'est jouée ce mardi soir au Parc face à Lille. Et la timide défense de Lucas au micro de Canal+ après le match, "Areola ? On a confiance en lui, c'est un grand joueur. […] Cela arrive parfois, il a notre confiance" ne sera pas faite pour le rassurer. Unai Emery est venu à son secours en invoquant une erreur d'arbitrage : "Si l'arbitre siffle la faute sur Aréola, ça n'arrive pas". Pas sûr ceci dit qu'il lui maintiendra sa confiance.
Rien ne va plus pour Nice En quatre journées, Nice est tombé de son estrade. Après avoir dominé le championnat, les Aiglons traversent une première zone de turbulences. Retour en infographie sur une période de troubles. Vincent Koziello nous l'avouait dans son dernier carnet de bord : "C'est quasiment obligatoire que cette deuxième partie va être plus compliquée pour nous puisque la première a été exceptionnelle." Le milieu de terrain niçois n'a pas tort et un zoom rapide sur les statistiques des Aiglons en 2017 dessine une nette baisse de forme. Les champions d'automne ne présentent que le 11e bilan de L1 depuis la reprise des hostilités en janvier et ce n'est pas tout à fait un hasard si Nice a perdu cinq points sur l'AS Monaco et le PSG. En 2017, les hommes de Lucien Favre, longtemps fragilisés par les absences de Belhanda ou Seri, ont pris quasiment deux fois moins de points par rapport à la période qui les avait installés sur le trône de la L1. Fatalement, la dégringolade est manifeste.
Les dix jours qui ont mené l'OL au bord de la crise de nerf Communication maladroite, résultats en berne et comportements immatures : l'OL a vécu dix jours difficiles. La réception de Nancy, mercredi, peut lui permettre de briser la mauvaise dynamique… ou l'enfoncera dans la crise. Fin janvier, Lyon visait encore le titre. Dix jours plus tard, il est au bord d'une nouvelle crise. Entre-temps ? Trois défaites consécutives, une communication pas toujours très bien maîtrisée et un derby en forme de fiasco majeur. La réception de Nancy ce mercredi a pris une toute autre allure. Une nouvelle contre-performance plongerait l'OL dans la crise et rendrait la position de Bruno Genesio intenable.
26 janvier : "Le titre ? Il faut y croire" L'OL nage en pleine euphorie. La victoire convaincante face à l'OM en L1 (3-1) conjuguée au mercato offensif donnent des ailes à Bruno Genesio : "Le titre ? Il faut y croire et je pense que c'est notre devoir à l'OL d'avoir des ambitions lucides mais élevées." Le problème : L'embellie reste très fragile. Sept jours avant sa victoire face à l'OM, Lyon a pris le bouillon à Caen (3-2). Même après son succès face aux Phocéens, l'OL accuse 11 points de retard sur le leader monégasque (avec un match en retard). La communication de Bruno Genesio est très risquée car elle se retournera contre lui au prochain faux-pas. Celui-ci interviendra deux jours plus tard.
28 janvier : La rechute face à Lille (1-2) Plus dure est la rechute. Une après-midi cauchemar comme l'OL en a déjà vécues plusieurs cette saison. Lille replonge les Gones dans leur doute. Jean-Michel Aulas lance un contre-feu : " Les Lillois ont gagné 15 minutes avec de faux arrêts de jeu", se défend-il maladroitement après la rencontre. "Leur gardien a été victime d'un jet de papier, c'est vrai, mais il a aussi simulé des blessures en plus de prendre tout son temps pour dégager." L'édifice se fissure peu à peu. Le problème : Les largesses défensives d'abord. L'absence du jeune Diakhaby fait mal à une arrière-garde qui se cherche des leaders. Memphis Depay, complètement à court de forme, a bien du mal à s'intégrer dans le dispositif offensif de l'OL. Il prive surtout Mathieu Valbuena d'un couloir gauche où l'ancien Marseillais brille depuis début décembre.
31 janvier : La fin des illusions en Coupe Après sa sortie de route précoce en Ligue des champions, une élimination peu glorieuse dès son entrée en lice en Coupe de la Ligue face à Guingamp, Lyon n'ira pas plus loin que les 16es de finale de la Coupe de France après sa défaite au Vélodrome (2-1, a.p.). A moins de remporter la Ligue Europa - et le chemin apparaît long et sinueux -, Lyon est bien parti pour terminer l'année sans trophée pour la cinquième année consécutive. Le problème : Cette fois, ce sont les ailes qui ont plongé Lyon dans la tourmente. Rafael et Rybus ont pris l'eau. Devant, en l'absence de Lacazette, la menace offensive est réduite à la portion congrue. Remplacé à l'heure de jeu, Mathieu Valbuena ne cache pas son mécontentement : "Ce sont les choix du coach, ça le regarde", juge-t-il sèchement après la rencontre.
3 février : Lacazette annonce ses envies d'ailleurs "Si j'ai envie de partir ? Oui, j'ai envie", lâche Alexandre Lacazette en conférence de presse deux jours avant le derby à Geoffroy-Guichard. "Mais si c'est pour m'égarer ou ne pas progresser, ça ne sert à rien." Le timing pose question. Le problème : Personne ne remettra en doute l'engagement du buteur lyonnais d'ici la fin de saison. Mais étaler ainsi ses envies d'ailleurs au beau milieu de l'hiver et au cœur d'une vraie zone de turbulences est au mieux maladroit.
5 février : Humiliation régionale, podium qui s'éloigne et nerfs qui lâchent La goutte d'eau. Lyon prend une leçon d'engagement à Geoffroy-Guichard (2-0). La défaite est une chose, la démission en est une autre. Rachid Ghezzal et Corentin Tolisso étalent leur frustration en fin de match. Deux expulsions qui pèseront dans les prochaines compositions d'équipe. Les Gones comptent déjà neuf défaites en L1. Une première depuis la saison 1997/1998.
6 février : Amendes et écran de fumée Rachid Ghezzal et Corentin Tolisso n'y échapperont pas. Expulsés après avoir pété les plombs dimanche lors du derby face à Saint-Etienne (2-0), les deux Lyonnais vont être sanctionnés par leur club. Et lourdement, de l'aveu même de Jean-Michel Aulas. "Bruno Genesio avait expressément demandé de respecter les lois du jeu car lorsqu'on est exclu on se pénalise d'abord soi-même mais surtout le groupe pour la suite", a estimé le patron du club rhodanien sur la chaîne du club OLTV. Le problème : Comme à chaque crise, Jean-Michel Aulas allume des contre-feux. Plutôt que de remettre en cause les choix discutables de son coach, Jean-Michel Aulas préfère faire porter le chapeau à ses joueurs. Si le geste de Tolisso est condamnable, difficile d'en dire autant pour Ghezzal. Le club va-t-il désormais sanctionner chaque saute d'humeur de ses joueurs sur le terrain ? Quand le président s'agite de la sorte, c'est rarement bon signe pour Lyon. Et une nouvelle contre-performance face à Nancy mettrait un peu plus le feu aux poudres.