Les Bourses européennes ont marqué une pause jeudi terminant quasi stable après la forte hausse de la veille, provoquée par le discours du président américain Donal Trump. "Les indicateurs du jour ont également favorisé la neutralité de l'indice en allant dans le sens de ce qui avait été anticipé par les investisseurs", a souligné Lara Nguyen, directrice de Barclays Bourse. La veille, les indices avaient bondi, les investisseurs étant soulagés par un discours au ton mesuré de Donald Trump, même si le président américain n'a rien dévoilé de concret concernant ses projets tant attendus en matière d'économie et de fiscalité. Portée par les prix de l'énergie, l'inflation en zone euro a atteint en février l'objectif de 2,0% fixé par la Banque centrale européenne (BCE), un chiffre conforme aux attentes des analystes et qui ne devrait pas avoir d'impact immédiat sur la politique de l'institution monétaire.
L'Eurostoxx 50 a clôturé en recul de 0,16% La Bourse de Paris a fini à l'équilibre (+0,06%), se stabilisant à quelques encablures des 5 000 points au lendemain d'un bond qui a porté l'indice à son plus haut niveau depuis novembre 2015. L'indice CAC 40 a pris 2,97 points à 4.963,80 points, dans un volume d'échanges peu étoffé de 3,2 milliards d'euros. Engie a bondi de 8,24% à 12,61 euros. LafargeHolcim a gagné 2,07% à 59,20 euros et JCDecaux 4,31% à 32,03 euros. Bonduelle a progressé de 1,53% à 26,58 euros et Manitou 3,99% à 22,41 euros. En revanche, Cerenis a dévissé de 78,06% à 1,70 euro, largement pénalisé par l'échec d'un essai clinique son principal produit. La Bourse de Londres a terminé quasi stable (-0,01%), prudente après le coup de frein donné par la chambre des Lords au calendrier du gouvernement britannique sur le Brexit. A la clôture, l'indice FTSE-100 a perdu 0,55 point pour terminer à 7.382,35 points. Il a atteint un nouveau record absolu en cours de séance, atteignant 7.394,61 points. Parmi les bancaires, RBS est montée de 0,45% à 245 pence, HSBC de 0,24% à 664 pence et Lloyds de 0,10% à 68,91 pence. Le groupe de produits médicaux ConvaTec a grimpé de 5,05% à 255,70 pence. Mais le secteur du BTP a été plombé, Barratt Developments cédant 0,19% à 526 pence, Taylor Wimpey 0,32% à 185,10 pence. Persimmon a reculé de 1,95% à 2.108 pence. A la Bourse de Francfort, l'indice Dax 30 a clôturé en très légère baisse de 0,06% à 12.059,57 points, et le MDax des valeurs moyennes en recul de 0,10% à 23.580,30 points. Deutsche Telekom a lâché 1,18% à 16,27 euros. ThyssenKrupp a reculé de 1,71% à 23,52 euros. Volkswagen a pris 0,35% à 144,90 euros. BMW a monté de 0,59% à 87,18 euros. Continental a gagné 0,39% à 193,75 euros. Henkel a cédé 0,08% à 119,30 euros. Adidas a progressé de 1,28% à 162,75 euros. La Bourse suisse a terminé en légère hausse, l'indice SMI prenant 0,31% à 8.661,63 points. Roche s'est envolé de 6,54% à 262,10 francs suisses, après de premières données sur une étude clinique d'un traitement combiné contre un type de cancer du sein jugées positives. LafargeHolcim a pris 1,90% à 59,10 francs suisses. Adecco, numéro un mondial du travail temporaire, a lâché 2,89% à 70,50 francs suisses, malgré un bénéfice en hausse en 2016. La Bourse de Bruxelles a terminé en hausse de 0,21%, l'indice Bel-20 s'affichant à 3.660,51 points. L'indice a été tiré vers le haut par Engie, qui a bondi de 8,24% à 12,61 euros. Le groupe de métallurgie Umicore a enregistré la plus forte baisse, perdant 3,38% à 48,60 euros. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,25% à 503,79 points. A la hausse, le groupe Aalberts Industrie a gagné 2,44% à 34,64 euros tandis qu'à la baisse, le groupe de distribution Ahold Delhaize a perdu 2,17% à 20,31 euros. La Bourse de Milan a terminé en hausse, l'indice FTSE Mib prenant 0,39% à 19.440 points. Yoox-Net-A-Porter a réalisé la meilleure performance, gagnant 4,09% à 23,68 euros, porté par ses bons résultats annuels. UniCredit a pris 2,35% à 13,5 euros. Leonardo a gagné 2,24% à 13,72 euros. Brembo a progressé de 1,54% à 66 euros.
Luxottica a diminué de 1,79% à 49,5 euros. Unipol a perdu 1,26% à 2,032 euros. La Bourse de Madrid a terminé en baisse de 0,36% à 9.716 points. Les géants ont tiré l'indice Ibex-35 vers le bas: Inditex, maison mère de Zara, a perdu 0,94% à 30,60 euros. Banco Santander a reculé de 1,69% à 5,23 euros. Le groupe de BTP, services et énergie Acciona a progressé de 5,91% à 75,21 euros après des recommandations positives d'analystes. La Bourse de Lisbonne a clôturé en très légère hausse, l'indice PSI 20 progressant de 0,01% à 4.708,57 points, entraîné par le secteur énergétique. Le réseau électrique REN a gagné 0,68% à 2,68 euros. Le groupe électricien EDP a grignoté 0,34% à 2,92 euros. Galp Energia a grappillé 0,29% à 14,05 euros. Le groupe de télécommunications NOS a cédé 1,32% à 5,55 euros.
Wall Street marque une pause Wall Street a terminé en baisse jeudi, dans le sillage du secteur financier et de valeurs telles que Caterpillar, au lendemain d'une séance qui a vu pour la première fois le Dow Jones franchir la barre des 21 000 points. Les trois grands indices ont réalisé mercredi leur meilleure performance journalière depuis l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis le 8 novembre. Les investisseurs ont salué hier le discours plus tempéré tenu par Trump devant le Congrès mardi, tandis que les banques ont été dopées par la possibilité d'une hausse des taux d'intérêt. L'indice Dow Jones a cédé 112,58 points à 21.002,97 points. Le S&P-500 a perdu 14,04 points (0,59%) à 2.381,92 points. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 42,81 points (0,73%) à 5.861,22 points. "Je n'y vois guère autre chose qu'un marché qui s'accorde une pause", a dit Paul Nolte (Kingsview Asset Management), à propos du coup d'arrêt de ce jeudi. "Les investisseurs se disent qu'on a bien monté depuis l'élection et il est évident que ça ne peut pas durer; on procède à des rotations en faveur des compartiments du marché restés à la traîne". Le prochain grand rendez-vous du marché sera la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale des 14 et 15 mars. Mais avant cela, sa présidente Janet Yellen s'exprimera vendredi, et la statistique de l'emploi de février paraîtra le vendredi suivant. Bon nombre des responsables de la banque centrale ont laissé entendre qu'une hausse des taux devenait de plus en plus vraisemblable à mesure que l'économie se renforçait. Le marché évalue à 74% la probabilité d'un tour de vis monétaire ce mois-ci contre 30% à peu près en début de semaine, selon des données Thomson Reuters. L'indice des bancaires a perdu 1,47%, plus forte perte sectorielle de la journée. Dans ce compartiment, American Express laisse 2,22% et JPMorgan Chase 1,56%, respectivement deuxième et troisième plus fortes pertes du Dow. Vedette du jour, Snap, le propriétaire de la messagerie Snapchat, a vu son action s'envoler de 44% à 24,48 dollars pour sa première journée de cotation. Caterpillar a chuté de 4,3%, plus forte perte du Dow, en raison de perquisitions dans ses bureaux de Peoria (Illinois), où se trouve le siège social du groupe d'engins de terrassement et de génie civil.
Journée de pause pour les actions Les Bourses ont terminé proches de l'équilibre jeudi, une partie des investisseurs préférant marquer une pause après la forte progression de la veille, tandis que le dollar restait orienté à la hausse sur fond d'anticipation de relèvement imminent des taux aux Etats-Unis. Sur le marché des changes, le dollar continue de profiter de la perspective d'un relèvement de taux de la Réserve fédérale dès le 15 mars, jugée de plus en plus nette après les récentes déclarations de responsables de la Fed. Après les déclarations de plusieurs responsables de la banque centrale sur la nécessité de resserrer sans tarder la politique monétaire, c'est le principal indicateur économique du jour, le chiffre des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, qui soutient le billet vert: à 223.000, il est tombé à son plus bas niveau depuis 44 ans. En hausse de 0,28% face à un panier de devises de référence, le billet vert a atteint son plus haut niveau depuis le 11 janvier. Contre l'euro, il est remonté tout près de la barre de 1,05. Victime collatérale de cette bonne santé de la monnaie américaine, l'or se replie de 0,7%. Sur le marché des emprunts d'Etat de la zone euro, l'écart de rendement entre les titres à dix ans français et allemands est revenu sous 60 points de base pour la première fois depuis un mois, profitant entre autres du bon accueil réservé par une partie des investisseurs au programme dévoilé par Emmanuel Macron pour l'élection présidentielle française d'avril-juin. Côté américain, le rendement à deux ans a atteint son plus haut niveau depuis août 2009 à 1,32%.
