Les Bourses européennes sont reparties jeudi à la hausse dans la foulée de Wall Street, aidées par les valeurs financières et pétrolières, dans des marchés encouragés par l'annonce par Donald Trump d'une prochaine réforme fiscale. Donald Trump a promis dans la journée une annonce "d'ici deux à trois semaines" sur la réforme des impôts, sans cependant donner de précisions sur le contenu de cette dernière. Les investisseurs, qui ont été perturbés récemment par les décisions de Trump notamment sur l'immigration, avaient toutefois espéré dès son élection de massives mesures de relance économique, toujours propre à satisfaire les milieux d'affaires. Les marchés ont connu un "rebond assez significatif", soutenu notamment par le secteur bancaire, a constaté Guillaume Garabédian, un conseiller de gestion de Meeschaert Gestion Privée. "Des poids lourds de la cote tirent également le marché", a-t-il ajouté. L'Eurostoxx 50 a progressé de 1,23% La Bourse de Paris a fini en nette hausse (+1,25%). L'indice CAC 40 a pris 59,64 points à 4.826,24 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,5 milliards d'euros. Publicis a reculé de 1,49% à 62,14 euros. Total a gagné 1,27% à 47,43 euros. Société Générale a progressé de 2,29% à 43,71 euros. BNP Paribas a pris 1,12% à 56,69 euros. Crédit Agricole a fini en hausse de 0,39% à 11,46 euros. Sanofi a bondi de 4,62% à 80,19 euros. La Bourse de Londres a terminé en hausse de 0,57%. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 40,68 points à 7.229,50 points. Barclays a gagné 2,04% à 229,55 pence. RBS a pris 2,51% à 233,10 pence. Prudential a avancé de 2,11% à 1.600,50 pence. Standard Life a monté de 2,30% à 365,40 pence. GSK a pris 0,93% à 1.577,00 pence. AstraZeneca a gagné 2,02% à 4.575,00 pence. BP a pris 0,60% à 458,70 pence. Royal Dutch Shell a gagné 1,49% à 2.241,50 pence. BHP Billiton a baissé de 0,26% à 1.338,00 pence. La Bourse de Francfort a repris des couleurs. L'indice Dax des trente valeurs vedettes a fini en hausse de 0,86% à 11.642,86 points. Le MDax des valeurs moyennes a gagné de son côté 0,65% à 22.856,31 points. Le titre ThyssenKrupp a perdu 0,88% à 23,05 euros. Commerzbank a abandonné 1,76% à 7,60 euros. Infineon a reculé de 2,36% à 16,99 euros. Volkswagen a pris 0,07% à 140,00 euros. Linde a fini en hausse de 0,75% à 148,20 euros. Puma a bondi de 2,29% à 281,00 euros. Adidas a terminé en tête de l'indice DAX, avec un gain de 2,78% à 148 euros. La Bourse de Bruxelles a fini dans le vert, l'indice Bel-20 des principales valeurs gagnant 0,77% à 3.611,67 points. Parmi les valeurs en hausse, le groupe de technologies Galapagos a pris 2,10% à 63,56 euros. Le groupe de métallurgie Bekaert a signé la plus mauvaise performance, perdant 0,74% à 40,41 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 1,03% à 488,500 points. Le groupe de forage pétrolier et gazier SBM a baissé de 1,43% à 14,10 euros. Gemalto a gagné 2,42% à 54,17 euros. La Bourse de Milan a terminé en hausse, l'indice FTSE Mib gagnant 0,94% à 18.947 points. Recordati a réalisé la meilleure performance avec une hausse de 4,04% à 28,09 euros. Ubi Banca a pris 3,63% à 3,14 euros. Saipem a monté de 3,13% à 0,4672 euro. STMicroelectronics a perdu 1,46% à 12,85 euros. Azimut a cédé 1,06% à 16,87 euros. Prysmian a reculé de 0,57% à 24,42 euros. La Bourse suisse a terminé en hausse. Presque tous les titres ont fini dans le vert. L'indice vedette SMI a avancé de 0,70% à 8.437,54 points. Zurich Insurance a reculé de 0,53% à 282,50 francs suisses. L'assureur, en pleine transformation, a publié un bénéfice en hausse de 74% pour 2016, mais certains analystes restent "dubitatifs" sur les projets de redressement du groupe. LafargeHolcim a gagné 2,76% à 55,80 francs suisses. ABB a pris 1,11% à 22,78 francs suisses. Credit Suisse a avancé de 1,81% à 14,66 francs suisses. UBS a gagné 1,27% à 15,98 francs suisses. La Bourse de Madrid a clôturé en hausse de 1,17% à 9.438,40 points, tirée notamment par le rebond du secteur bancaire. Banco Santander a gagné 1,59% à 5,13 euros. BBVA a pris 0,35% à 6,05 euros. CaixaBank a progressé de 0,80% à 3,39 euros. CaixaBank a annoncé mercredi soir le succès de son OPA sur la banque portugaise BPI. Banco Popular a pris 2,74% à 0,86 euro. Telefonica a fini en hausse de 2,59% à 9,14 euros. Repsol a gagné 1,33% à 13,72 euros. IAG (Iberia, British Airways) a avancé de 2,03% à 5,74 euros. Inditex (Zara) a progressé de 0,84% à 31,12 euros. Gamesa a perdu 0,54% à 20,22 euros. La Bourse de Lisbonne a clôturé en hausse de 0,76% à 4.594,76 points, dans le sillage du papetier The Navigator Company qui a progressé de 2,64% à 3,50 euros. Amorim a pris 2,52% à 9,33 euros. Jeronimo Martins a gagné 2,11% à 16,18 euros. BPI a degringolé de 12,38% à 0,92 euro après l'OPA de l'espagnole CaixaBank la veille qui détenait déjà 45,5% du capital et a porté sa part à 84,52%. Trump propulse Wall Street Les trois grands indices de Wall Street ont atteint de nouveaux records jeudi, en séance et en clôture, aidés par Donald Trump qui a promis des annonces rapides sur des baisses d'impôts. L'indice Dow Jones ... L'indice Dow Jones des 30 grandes valeurs a pris 118,06 points, soit 0,59%, à 20.172,40 après un record "intraday" 20.206,36 points. Le Standard & Poor's-500, plus large, a gagné 13,20 points ou 0,58% à 2.307,87, après un pic absolu à 2.311,08, et le Nasdaq Composite a avancé de 32,73 points (0,58%) à 5.715,18, inscrivant une clôture record pour la troisième séance consécutive. Lors d'une rencontre avec des patrons de compagnies aériennes, le président a fait savoir qu'il annoncerait "quelque chose de phénoménal en termes de fiscalité" dans les "deux ou trois prochaines semaines". Son annonce a surtout profité aux valeurs financières, dont l'indice sectoriel a repris 1,37% après trois séances de baisse, et au compartiment de l'énergie (+0,93%). Ces deux secteurs ont vocation à profiter de la hausse des taux d'intérêt et de la demande d'énergie que ne manquerait pas de susciter un surcroît de croissance dû à des baisses d'impôts, explique Bruce McCain, stratège chez Key Private Bank à Cleveland "Compte tenu de ces réactions, il semble bien que ce soient les déclarations (de Trump) sur les impôts qui aient fait la tendance aujourd'hui", dit-il. "Mais attention, quand à arrive à ces niveaux de sentiment de marché, on est plus vulnérable à un retour de bâton". Après l'emballement de la fin 2016 consécutif à l'élection présidentielle, les investisseurs étaient sur la défensive depuis plusieurs semaines dans l'attente de clarifications de Trump sur ses promesses de campagne. "S'il y a une chose dont on peut être certain avec Trump, c'est qu'il sera imprévisible", dit Chris Gaffney, chez EverBank. "On peut parler aujourd'hui de séance 'Trump On' où l'on voit certains engagements de campagne prendre forme." Unique indicateur économique à l'agenda, la statistique hebdomadaire des inscriptions au chômage a aussi soutenu la tendance : les 234.000 nouvelles inscriptions recensées sont bien inférieures aux 250.000 qui étaient attendues et témoignent d'un marché du travail toujours solide. Twitter sanctionné après ses résultats Neuf des 11 grands indices sectoriels ont fini en hausse, les deux seules baisses étant pour les valeurs des services aux collectivités (-0,84%), pénalisées par leur profil défensif, et dans une moindre mesure pour les matériaux (-0,04%). Le groupe de médias Viacom (+4,33%), le producteur de céréales Kellogg (4,01%) et l'assureur Prudential (+3,01%) ont été recherchés après leurs publications de résultats du quatrième trimestre. Avec quelque 70% des valeurs du S&P-500 qui ont publié leurs comptes à ce stade, les bénéfices des entreprises au quatrième trimestre devraient avoir progressé de 8,5% au total, ce qui serait la meilleure performance depuis le troisième trimestre 2014, selon les données de Thomson Reuters I/B/E/S. A la baisse, Intel (2,52%) a accusé la plus forte perte du Dow Jones après avoir communiqué des prévisions prudentes lors de sa journée investisseurs. Coca-Cola a de son côté lâché 1,83% après là aussi des prévisions qui ont déçu. Le grand perdant du jour a été Twitter, qui a chuté de 12,34% à 16,41 dollars après avoir annoncé la plus faible croissance de son chiffre d'affaires trimestriel depuis ses débuts en Bourse en 2013. Les groupes de transport aérien JetBlue (+3,53%), American Airlines (+2,98%) et Delta Air Lines (+2,56%) ont été entourés alors que leurs dirigeants étaient reçus par Donald Trump. A l'issue de la réunion, Ed Bastian, le directeur général de Delta, a annoncé que la compagnie prévoyait d'embaucher 25.000 personnes sur les cinq prochaines années. L'indice S&P 1500 des compagnies aériennes s'est octroyé 2,55%.