C'est ce samedi que s'est ouvert le Salon de la production nationale, au Palais des expositions (Safex - Société des foires et expositions) des Pins maritimes à Alger. Trois jours durant, une soixantaine d'entreprises mettent en avant des produits " Made in Algeria " pour prouver qu'ils n'ont rien à envier aux produits de l'importation, notamment dans le secteur de l'agroalimentaire. Les visiteurs auront le temps de découvrir bien des produits locaux qui n'ont pas à rougir de la concurrence. Cela vaut le détour. Lors de son inauguration du salon ce matin, le ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué que l'objectif de cette manifestation est " la protection de la production nationale contre l'importation anarchique qui a déséquilibré notre balance commerciale ". L'Algérie va essayer de réduire ses importations de 10 à 15 milliards de dollars sur l'année 2017, a indiqué samedi le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune. Après une facture d'importations qui avait atteint 56 milliards de dollars en 2015 avant de baisser à 46,7 milliards dollars en 2016, le gouvernement va essayer de réaliser une autre réduction en ramenant les importations à moins de 30 milliards de dollars à fin 2017, a-t-il avancé lors d'un point de presse organisé en marge des Journées sur la promotion et l'encouragement de la production nationale qui s'est tenue du 15 au 17 avril à Alger. Dans ce sens, le ministre a insisté sur la promotion des petites et moyennes entreprises (PME) qui constituent, selon lui, "un facteur non négligeable" pour booster l'économie nationale et créer des postes d'emploi. Concernant les produits alimentaires dont la facture d'importation pèse lourdement sur la balance commerciale, il a appelé à consommer algérien. En effet, a-t-il expliqué, "l'importation des produits alimentaires coûte beaucoup d'argent en devises à l'Etat". D'où la nécessité, a-t-il poursuivi, d'aller vers l'encouragement de la production locale à travers la consommation du produit algérien. Par ailleurs, le ministère du Commerce a lancé un numéro vert "1020" pour permettre aux citoyens de signaler les dépassements commis par les commerçants en ce qui concerne les produits de large consommation et les pratiques portant atteinte à la santé du consommateur, selon un communiqué publié hier. Lancé dans le cadre du contrôle des pratiques commerciales, la lutte contre la spéculation, le contrôle de la conformité des marchandises et la répression des fraudes, ce numéro vert central sera généralisé prochainement à l'ensemble des wilayas du pays.