L'Algérie a fait de la mise en valeur des zones désertiques "un enjeu majeur du développement", a souligné le mensuel Afrique-Asie qui, dans son édition de février, a consacré un dossier sur, notamment, les programmes d'aménagement du territoire déployés dans le grand sud. "Deux tiers de la population sont concentrés sur une mince bande littorale, alors que de vastes territoires présentent une densité démographique très faible", a noté le mensuel dans un premier article titré "à la conquête de nouvelles terres". Il a relevé que "les autorités ont fait de l'occupation harmonieuse des espaces quasi vides un enjeu majeur du développement", par opposition à la logique coloniale "qui avait institué une "Algérie utile" au nord à l'usage des colons". Evoquant la dernière visite de travail et d'inspection à Tamanrasset du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, le journal a estimé que "le plan d'aménagement du territoire en cours d'application, l'organisation de l'espace et le développement territorial (à) constituent une réponse à la mondialisation de l'économie" au moment où "les grandes métropoles du pourtour méditerranéen sont déjà entrées en concurrence pour imposer leur attractivité et affirmer leur rôle au sein des nouveaux espaces économiques qui se constituent". Selon lui, la stratégie algérienne, basée sur une combinaison de mécanismes structurants dont un programme de projets "mobilisateurs de relance" économique et sociale, vise pour le court terme "à stabiliser la population" pour contenir les flux migratoires vers les centres urbains du Nord, puis "à moyen et plus long termes, de la redéployer vers les Hauts-Plateaux et le Grand Sud, dont la densité démographique est faible et le poids économique (hors hydrocarbures) encore insignifiant". Un second article a fait valoir "les vastes potentialités" du Grand Sud algérien qui "dispose d'un patrimoine touristique riche et diversifié". Il a ajouté que "des milliers de touristes ne s'y sont pas trompés, qui ont repris le chemin de cette destination avec le retour de la paix". Mais le Grand Sud c'est aussi des "projets titanesques" a relevé un autre article, citant, entre autres exemples, le programme d'exploitation des eaux souterraines d'In Salah et leur adduction à Tamanrasset. Il a estimé que la mise en valeur du Sud "se poursuit à travers une mobilisation sans précédent des ressources de l'Etat" et "aucun secteur n'a été négligé", évoquant aussi les "mega-projets" visant à "une pénétration des marchés africains pour renforcer les échanges Sud-Sud".