Bien des schémas d'aménagement du territoire, tels ceux qui concernent les wilayas, à savoir les PDAU et POS, n'ont pas intégré la donnée du tourisme et la spécificité en la matière des wilayas en question. Prenons quelques exemples de wilaya maritime et de montagne. La ville de Tichy, wilaya de Béjaïa, station balnéaire connue et reconnue, a vu s'édifier des constructions individuelles qui n'ont pas intégré la donnée tourisme, encore moins les perspectives du tourisme méditerranéen. La traversée de la ville est un enfer en période estivale. Même problème pour la ville de Tigzirt sur-Mer. Dans bien des communes du littoral, la politique de distribution de lots de terrain à bâtir, dans le cadre du social en plus, a délaissé les pieds de montagne pour bétonner, et de quelle façon, le bord de mer, c'est-à-dire à proximité des plages. Des cubes difformes de trois étages et plus, des locaux au rez-de-chaussée, des ruelles étroites et presque plus rien à bâtir, à moins de bétonner encore plus loin. Autant dire que pour ces villes, presque tout est joué d'avance. Quant au tourisme de montagne celui-ci est encore inexploré car inconnu. On parle souvent de la beauté et de l'immensité des déserts, de leur côté mystérieux, mais pas de la beauté et de la majesté des montagnes. Les créneaux investis par les agences de tourisme dénotent de cette discrimination. Tourisme saharien, tourisme balnéaire mais pas de séjour ni de randonnées pédestres dans les montagnes. Peut-être que les assises nationales et internationales du tourisme, qui auront lieu demain et après demain à Alger, se traduiront en politique d'action et pas seulement en prise de conscience, cette dernière existant depuis longtemps, puisqu'on été mis en place des instituts de formation en matière de tourisme.