Une enveloppe budgétaire de 75 milliards de dinars a été consentie, ces quatre dernières années, à la wilaya de Béjaïa et son taux de consommation a atteint la barre des 48 % en 2007. Le premier magistrat de la wilaya de Béjaïa M. Rachid Fatmi, a tenu, comme à l'accoutumée, en cette période, un point de presse afin de dresser le bilan du programme de développement de la wilaya. L'enveloppe allouée a permis l'inscription de 2 400 opérations dont 310 au titre du sectoriel pour un montant de 66,80 milliards de dinars et 8,20 milliards de dinars dans le cadre des PCD. Le wali précisera, par ailleurs, que les opérations centralisées relatives au transfert de l'eau à partir du barrage de Tichy Haff et la modernisation de la voie ferrée d'un montant de 15,50 milliards de dinars, ne sont pas incluses dans l'enveloppe. Selon M. Rachid Fatmi, la priorité a été donnée au soutien du secteur de l'habitat pour lequel 2,83 milliards de DA ont été concédés, le secteur relatif aux infrastructures économiques et administratives avec un taux de 28,33% de l'enveloppe soit 5,14 milliards de DA pour les 1800 km de chemins communaux qui sont en très mauvais état. De même, on retiendra enfin l'inscription du nouveau siège de wilaya dont l'étude est achevée, alors que le secteur de l'éducation a eu, pour sa part, une enveloppe de 9,7 milliards de DA pour l'achèvement du campus d'Aboudaou, ce qui a permis la concrétisation de 34 000 places pédagogiques. Enfin, le secteur de la santé a bénéficié d'une enveloppe de 7,1 milliards de DA ce qui permettra la réalisation d'un hôpital de 60 lits dans la daïra de Tazmalt. Interrogé à propos des grands chantiers tels que l'échangeur des 4 chemins et la gare routière, le wali répondra : "Les travaux de l'échangeur lancés en 2002 sont aujourd'hui à l'arrêt à cause de 10 commerçants que l'APC de la ville de Béjaïa n'a pu encore délocaliser", il relèvera par ailleurs, que les travaux entamés ont déjà absorbé 6 milliards de dinars, quant à la gare routière, le terrain de 4 hectares a été retenu et l'ouverture des plis du marché se fera incessamment. Par contre, le marché de gros des fruits et légumes qui devait être implanté dans la ville de Béjaïa est délocalisé vers la commune de Oued Ighir. Pour le réseau routier, tout en reconnaissant les difficultés rencontrées, et dues essentiellement au manque d'entreprise spécialisée, il signalera l'achèvement de la RN74 et la RN75 est en cours d'achèvement. Abordant le secteur de l'habitat, il relèvera que pour le programme quinquennal 2 000 logements sociaux locatifs sont inscrits dont 751 ont été réceptionnés ; dans le cadre du logement social participatif (LSP) sur les 5 300 logements inscrits, 546 sont achevés, 3 040 en cours de réalisation et 600 logements seulement ne sont pas lancés. En outre, dans le cadre du logement rural, 1000 logements sont achevés et 4 000 sont lancés sur les 9 825 logements inscrits, ce dernier programme connaît un retard considérable, un retard qui est lui aussi lié au manque d'entreprise. D'ailleurs, à ce sujet M. R. Fatmi dira que "le déficit enregistré dans le manque d'entreprise, pénalise la wilaya dans son développement, mais ceci n'a pas empêché la réalisation de plus de 30 auberges de jeunes, 17 nouveaux sièges communaux et la réhabilitation de 13 autres, ainsi que 18 Sûretés de daïra et 1700 lits à la cité universitaire". Le secteur de la culture a eu, lui aussi, sa part puisque les infrastructures culturelles, à l'exemple de la Maison de la culture, du théâtre régional, la cinémathèque et l'annexe des Beaux-Arts connaîtront, elles aussi des travaux d'aménagement et de réhabilitation. A travers le bilan dressé on relève tout d'abord les efforts consentis par l'Etat pour le développement de la wilaya de Béjaïa et si aujourd'hui elle semble être dans une léthargie, l'achèvement des programmes confondus permettra de la repositionner à sa juste valeur. L'absence des revendications à travers la wilaya par des marches et l'obstruction des routes par les populations pour la distribution de l'eau, est l'indice d'une meilleure prise en charge de l'amélioration du cadre de vie.