Les cours du pétrole étaient orientés à la hausse mardi en Asie, après les déclarations du secrétaire général de l'Opep qui a indiqué que le cartel et ses partenaires pourraient étendre au-delà de mars 2018 leur accord de réduction de la production. Vers 03h15 GMT, le baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, pour livraison en novembre, gagnait 9 cents à 49,67 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent, référence européenne, pour livraison en décembre, progressait de 5 cents à 55,84 dollars. Les analystes expliquent toutefois que le sentiment demeure plombé par les craintes constantes d'une offre surabondante. Après le roi saoudien, qui s'est exprimé à Moscou vendredi, le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Sanusi Barkindo, a à son tour défendu l'idée d'une poursuite de l'accord de baisse de la production qui lie l'Organisation des pays exportateurs de pétrole à d'autres producteurs, dont la Russie. Le marché "a été encouragé par les propos du secrétaire général de l'Opep selon lesquels le cartel travaille en vue de sa réunion de novembre à une extension de l'accord de réduction de la production", a déclaré Jeffrey Halley, analyste chez OANDA. Les réductions devaient initialement se terminer en juin de cette année, mais l'accord a déjà été prolongé jusqu'en mars. Les investisseurs attendent désormais la publication des estimations hebdomadaires des réserves américaines faites par la fédération privée American Petroleum Institute, et des chiffres officiels du gouvernement américain. D'après le cabinet S&P Global Platts, les réserves américaines de brut devraient avoir diminué de 400.000 barils au cours de la semaine qui s'est achevée le 6 octobre, tandis que les stocks d'essence devraient avoir diminué de 1,4 million de barils. Une baisse des réserves est interprétée comme le signe d'une hausse de la demande au sein de la première économie mondiale et est de nature à soutenir les prix, même si d'autres facteurs entrent en jeu.
Soutenus par la tempête Nate La veille, les prix du pétrole cotés à New York et à Londres ont terminé en hausse, les prix étant soutenus par le passage de la tempête Nate sur les côtes américaines au cours du week-end. Ils ont également bénéficié des prises de position, des pays producteurs de pétrole semblant s'orienter vers une nouvelle baisse de leur production. Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en novembre, référence américaine du brut, a progressé de 29 cents, pour clôturer à 49,58 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a terminé à 55,79 dollars, en hausse de 17 cents par rapport à la clôture de vendredi. L'ouragan Nate a mené à "un effet positif à court terme sur le prix. Mais la hausse de moins de 30 cents souligne le fait qu'il n'y a pas de dégâts majeurs après son passage. La production devrait être rapidement rétablie d'ici quelques jours", a souligné Kyle Cooper, de IAF Advisors. "90% de la production de pétrole dans le Golfe du Mexique était à l'arrêt et 301 plateformes de production ont été évacuées, soit 40,84% des plateformes occupées. La plupart sont déjà de retour à la normale", a ajouté Phil Flynn, de Price Future Group. Les prix étaient également toujours soutenus par les déclarations des pays producteurs (Opep) et de leurs partenaires, qui souhaitent étendre leur accord de réduction de la production au-delà de mars 2018. Les pays producteurs se réuniront fin novembre à Vienne pour en discuter. L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial et figure de proue de l'Opep, s'apprêterait à faire l'effort le plus marqué de son histoire en n'exportant que 7,15 millions de barils par jour, contre une demande de 7,7 millions de barils par jour, a affirmé le ministère de l'Energie, cité par l'agence Bloomberg. "Etant donné le niveau de prix actuel, je ne pense pas que sur le long terme ces chiffres soient suffisants pour le budget saoudien. Ils devront extraire davantage de pétrole", a commenté Kyle Cooper. Selon lui, le cap des 50 dollars sur le WTI n'a pas été franchi lundi également en raison d'un sentiment baissier des marchés. "Le niveau de production de pétrole aux Etats-Unis et la bonne santé de la production du pétrole de schiste sur le sol américain empêchent de franchir le cap des 50 dollars", a-t-il estimé. L'industrie pétrolière américaine n'est pas engagée dans l'accord de baisse de la production et les exploitants de pétrole non conventionnels peuvent au contraire augmenter leurs extractions quand les prix du baril rendent leurs exploitations plus rentables.