Les industries et en particulier l'industrie automobile, agroalimentaire et pharmaceutique sont des leviers sur lequel le Gouvernement compte beaucoup pour booster l'économie nationale. Pour l'industrie automobile, pas plus tard qu'hier, le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi a annoncé, à partir de Blida, la finalisation imminente du cahier de charges régissant se secteur en Algérie. Dans une déclaration à la presse en marge du lancement d'un pôle pilote de compétitivité agroalimentaire dans la Mitidja, M. Yousfi a signalé la finalisation imminente du cahier de charges organisant l'industrie automobile nationale, en vue de l'encouragement de ce secteur. Il a, en outre, souligné l'impératif pour l'industrie automobile algérienne de marquer sa contribution dans l'Industrie automobile en général, non sans signaler l'option prise par son département ministériel pour aller dans ce sens. En parallèle, le Gouvernement examine la possibilité de création d'un Conseil consultatif pour les exportations, pour rapprocher producteurs, industriels et exportateurs, dans un objectif de relance de l'économie nationale, a-t-il encore fait savoir. L'industrie automobile est donc l'un des dossiers importants inscrits à l'ordre du jour de l'agenda du ministre du secteur qu'il examine avec les cadres de son département en vue de la développer. Pour Yousfi, " L'industrie nationale sera mise à contribution pour développer le secteur de l'industrie automobile en Algérie et réaliser l'intégration entre les deux secteurs ". Ainsi le montage de véhicules contrairement à son prédécesseur qui ne considérait pas ce secteur comme " une priorité " redevient primordial puisque pour le nouveau ministre " le secteur constitue l'une des assises essentielles pour la construction d'une économie diversifiée qui aide à sortir de la dépendance aux hydrocarbures ". Youcef Yousfi a également évoqué les dossiers de " l'exploitation du phosphate " et la réalisation du projet de " Ghar Djebilet " qui date de plusieurs années, ainsi que l'industrie des engrais et la production de l'acier. Des chantiers qui traînent en longueur et que les précédents gouvernements n'ont pu réaliser. Le ministre compte dans le même sillage, se concentrer " sur les richesses produites par les petites et moyennes entreprises ", soutenant que " ces richesses représentent la force de l'économie nationale " en estimant que ce secteur " génèrera de nouvelles ressources et créera des emplois " et en insistant sur le fait que " la réalisation de ces objectifs ne peut s'accomplir que par la conjugaison des efforts de tous les cadres et responsables du secteur ". A la lecture du pan d'action du Gouvernement, on note que les pouvoirs publics s'engagent à veiller au suivi permanent du dossier du foncier industriel de sorte à prévenir les tentatives de détournement ou l'immobilisation de ce patrimoine au-delà des délais raisonnables sans réaliser les investissements prévus. Parallèlement, l'extension et la mise à niveau des zones d'activité économiques (ZAC) sont programmées ainsi que l'accompagnement de la remise à niveau des zones industrielles déjà en activités, avec le concours des opérateurs économiques qui y sont installés. D'autres part, ce même plan d'action porte sur la poursuite de la promotion de la production nationale de biens et services sur le marché local ainsi que de la démarche volontariste du Gouvernement visant la régulation et la réduction des importations.
Des licences d'importation Et qui dit industries automobiles dit licences d'importations. Et dans ce secteur, le ministre du Commerce avait précisé que ce dossier des licences d'importation des voitures est en étude au niveau de la commission''. Pour 2017, " 'il y a la promesse de 100.000 voitures à mettre sur le marché avant la fin de l'année, donc plus que l'année dernière'', a-t-il indiqué. ? Le ministre du Commerce n'a pas hésité à citer des chiffres en indiquant sur le sujet qu'en 2016, sur les 90.000 véhicules autorisés à entrer sur le marché national, 60.000 ont effectivement été importés. Quant à cette année 2017, il prévoit un peu plus de 100.000 véhicules au titre de la production nationale en 2017''. Pour 2017, Benmeradi annonce qu' " 'il reste 4 à 5 dossiers à terminer, comme pour la voiture, les cosmétiques et la céramique, qui sont encore à l'étude'', a-t-il précisé, indiquant que la commission poursuit ses travaux. " Pour les autres produits, les travaux ont été bouclés: il y a 22 familles de produits pour les licences d'importation, on a terminé pour le bois, le fer, les viandes et d'autres produits, et il reste à terminer trois ou quatre produits'', a-t-il expliqué. Quant aux modalités de délivrance des licences d'importation, il y a une réflexion pour les mettre en adjudication pour leur délivrance. 'On réfléchit comment organiser ce dispositif'', a-t-il précisé. Il projette qu'en 2018, l'importation de voitures sera différée, sur la base de la production programmée pour 2017.
Industries agroalimentaires Pour ce secteur, il, y a lieu d'encourager toutes les initiatives dans la perspective d'apporter leur contribution au renforcement de la compétitivité de l'économie nationale. Il s'agit d'industriels agroalimentaires, de producteurs agricoles, d'institutions d'appui à l'investissement et à l'innovation, du centre technique des industries agroalimentaires, d'universités et de Centres de recherche et de formation en agroalimentaire. Ce pôle de compétitivité est bien lancé dans le but d'arriver à l'implémentation d'une véritable dynamique territoriale conformément au programme du Gouvernement. Ainsi, la mise en place de pôles de compétitivité figure parmi les objectifs du jumelage institutionnel entre l'Algérie et l'Union européenne (UE), dans le cadre du Programme d'Appui à la mise en œuvre de l'Accord d'Association (P3A), pour un appui au ministère de l'Industrie et des Mines dans sa stratégie d'innovation industrielle. A noter que les pôles de compétitivité permettront d'ailleurs d'accroître la compétitivité de l'économie, de créer des emplois et de favoriser le rapprochement entre recherche publique et privée, comme entre pouvoirs publics et acteurs économiques. Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui a rappelé récemment que les importants moyens et soutiens fournis par l'Etat au secteur agricole depuis l'an 2000 dans le cadre des programmes de développement initiés par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, contribuant à la satisfaction de 60 à 70 pour cent des besoins nationaux en produits agro-alimentaires. "Les programmes dont a bénéficié le secteur ont permis de concrétiser un nombre important d'objectifs tracés et de placer l'agriculture au cœur du développement", a-t-il soutenu. Le ministre a affirmé, au passage, la disposition de l'Etat à poursuivre son soutien à l'agriculture, tout exhortant les agriculteurs à se rapprocher de la direction des services agricoles (DSA) pour bénéficier du programme de concession agricole. D'ailleurs le plan du Gouvernement accordera une importance particulière au développement des industries agro-alimentaires à l'effet d'assurer en aval un marché plus large pour la production agricole en croissance continue, et cela par la transformation, et par la promotion des exportations. Le Gouvernement poursuivra également son appui au renforcement des capacités de stockage y compris celles en froid, ainsi qu'à la modernisation et à l'extension des unités d'abattage. En outre, le Gouvernement agira, en concertation avec les partenaires de la profession, au renforcement des capacités et des méthodes de régulation des prix de la production agricole. Les filières stratégiques (lait, céréales, pomme de terre, tomate industrielle, légumes secs…) continueront elles aussi de faire l'objet d'un soutien et d'un suivi par le Gouvernement.
Des industries pharmaceutiques Dans ce secteur le Gouvernement assure qu'il veille à la disponibilité des produits pharmaceutiques, y compris par la promotion des médicaments génériques, qui permettront une maîtrise des dépenses de santé autant pour l'Etat que pour les citoyens eux-mêmes. La production nationale de médicaments sera également encouragée par une action combinée de l'Administration de la Santé et des organismes chargés du remboursement des médicaments, de sorte à relever la couverture nationale de la demande de 50% actuellement à 70% en 2019. Ce secteur est en " bonne santé " et les chiffres le montrent bien et d'ailleurs ce n'est point un Algérien qui l'a annoncé mais le président du bureau exécutif de l'Ordre des pharmaciens d'Afrique (IOPA), Kpéto Koundé Innocent, qui en marge d'une journée d'information sur le lancement du 18e forum pharmaceutique international, au mois de mai dernier avait précisé , entre autres, que " L'Algérie couvre plus de 60% de ses besoins en médicaments et ceci est très important pour les pays africains, c'est une performance à encourager. Ceci s'accompagne d'une évolution technologique et d'amélioration de pratiques qui sont des valeurs recherchées." Et c'est justement ce que compte poursuivre le gouvernement dans son nouveau plan pour l'application du programme du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika.