L'industrie et sa relance avec comme point de mire, le renforcement de la production nationale, est l'un des plus grands défis qui attend l'équipe du Gouvernement du Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia. Et à la lecture du plan du gouvernement pour la poursuite de l'application du programme du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, initié depuis 2014, il faut reconnaître qu'un travail colossal attend Ouyahia et son équipe. Ainsi donc et à la lecture du plan du Gouverneùment actuellement en débat en attendant la réponse du Premier ministre aux députés aujourd'hui, il ressort que les pouvoirs publics s'engagent à veiller au suivi permanent du dossier du foncier industriel de sorte à prévenir les tentatives de détournement ou l'immobilisation de ce patrimoine au-delà des délais raisonnables sans réaliser les investissements prévus. Parallèlement, l'extension et la mise à niveau des zones d'activité économiques (ZAC) sont programmées ainsi que l'accompagnement de la remise à niveau des zones industrielles déjà en activités, avec le concours des opérateurs économiques qui y sont installés. D'autres part, ce même plan d'action porte sur la poursuite de la promotion de la production nationale de biens et services sur le marché local ainsi que de la démarche volontariste du Gouvernement visant la régulation et la réduction des importations. Pour ce qui est de l'encouragement des exportations hors hydrocarbures, le Gouvernement donnera une plénitude aux accords de partenariat et d'ouvertures économiques, le défi consistant également à sauvegarder la souveraineté économique du pays à travers un redressement de la balance des paiements. Par ailleurs, le Gouvernement entend maintenir les avantages énoncés dans le Code des investissements au profit des investisseurs, même en dépit des difficultés actuelles au niveau des finances publiques. Il maintiendra également les régimes préférentiels d'encouragement à l'investissement prévus au bénéfice des projets qui seront réalisés dans les wilayas des Hauts Plateaux et du Sud. D'autre part, il vise à réaliser une carte territoriale des opportunités d'investissements en vue d'inciter à la valorisation des atouts et des ressources disponibles à travers le territoire et prévenir également des saturations excessives de créneaux de production au détriment des investissements eux-mêmes. Le plan d'action comprend également l'encouragement des partenariats entre entreprises publiques et opérateurs et investisseurs nationaux ou étrangers au profit de la valorisation du potentiel économique public et le rehaussement de sa compétitivité.
De l'organisation de l'industrie automobile Le ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi a bien annoncé récemment, la finalisation imminente du cahier de charges régissant l'industrie automobile en Algérie. M. Yousfi a signalé donc la finalisation imminente du cahier de charges organisant l'industrie automobile nationale, en vue de l'encouragement de ce secteur. Il a, en outre, souligné l'impératif pour l'Industrie automobile algérienne de marquer sa contribution dans l'Industrie automobile en général, non sans signaler l'option prise par son département ministériel pour aller dans ce sens . Le Gouvernement examine la possibilité de création d'un Conseil consultatif pour les exportations, pour rapprocher producteurs, industriels et exportateurs, dans un objectif de relance de l'économie nationale, a-t-il encore fait savoir.
Des licences d'importation Le ministre du Commerce ne cesse d'expliquer que le dossier des licences d'importation des voitures ‘'est encore à l'étude au niveau de la commission''. Pour 2017, ‘'il y a la promesse de 100.000 voitures à mettre sur le marché avant la fin de l'année, donc plus que l'année dernière'', a-t-il indiqué. ‘'L'usine Renault d'Oran va mettre sur le marché 60.000 véhicules, alors que les usines de Relizane et Tiaret mettront de leur côté sur le marché 40.000 véhicules, soit 100.000 voitures'', a-t-il précisé. Dans une intervention à la Radio nationale, le ministre du Commerce avait indiqué qu'en 2016, sur les 90.000 véhicules autorisés à entrer sur le marché national, 60.000 ont effectivement été importés, ajoutant qu'en 2017, ‘'Renault aura livré au 31 décembre près de 60.000 véhicules, Sovac livrera de son côté 25.000 autres, et Hyundai 15.000 véhicules, soit un peu plus de 100.000 véhicules au titre de la production nationale en 2017'', explique-t-il. Benmeradi a donc confirmé, sur les licences d'importation des véhicules, que le dossier est ‘'encore à l'étude'' par la commission, précisant que le gouvernement n'a pas ‘'encore tranché sur cette question'' des licences d'importation de véhicules au titre de 2017. Pour 2017, ‘'il reste 4 à 5 dossiers à terminer, comme pour la voiture, les cosmétiques et la céramique, ils sont encore à l'étude'', a-t-il précisé, indiquant que la commission poursuit ses travaux. " Pour les autres produits, les travaux ont été bouclés: il y a 22 familles de produits pour les licences d'importation, on a terminé pour le bois, le fer, les viandes et d'autres produits, et il reste à terminer trois ou quatre produits'', a expliqué le ministre. Quant aux modalités de délivrance des licences d'importation, il a indiqué qu'il y a une réflexion pour les mettre en adjudication pour leur délivrance. 'On réfléchit comment organiser ce dispositif'', a-t-il précisé. Lundi, il a laissé entendre qu'en 2018, l'importation de voitures sera différée, sur la base de la production programmée pour 2017.
Industrie agroalimentaire Dans ce contexte, le ministère entend encourager la participation des acteurs concernés par ce secteur "d'une manière forte" au développement de l'industrie agroalimentaire en Algérie et leur contribution au renforcement de la compétitivité de l'économie nationale. Ce pôle sera composé essentiellement d'industriels agroalimentaires, de producteurs agricoles, d'institutions d'appui à l'investissement et à l'innovation, du centre technique des industries agroalimentaires, d'Universités et de Centres de recherche et de formation en agroalimentaire. Le lancement de ce pôle de compétitivité s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le ministère de l'Industrie et des Mines ainsi que toutes les parties prenantes pour l'implémentation d'une véritable dynamique territoriale conformément au programme du Gouvernement. Ainsi, la mise en place de pôles de compétitivité figure parmi les objectifs du jumelage institutionnel entre l'Algérie et l'Union européenne (UE), dans le cadre du Programme d'Appui à la mise en œuvre de l'Accord d'Association (P3A), visant à appuyer le ministère de l'Industrie et des Mines dans sa stratégie d'innovation industrielle. A noter que les pôles de compétitivité sont des entités associant grands groupes, laboratoires de recherche, PME et investisseurs sur un territoire donné et autour d'une thématique commune. Leur objectif est d'accroître la compétitivité de l'économie, de créer des emplois et de favoriser le rapprochement entre recherche publique et privée, comme entre pouvoirs publics et acteurs économiques.
Des députés plaident pour l'arrêt des crédits à la consommation Or, il se trouve que les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont précisé que le maintien des crédits à la consommation octroyés par les banques dans différents domaines (foncier, automobile...) aura pour conséquence d'alourdir les charges des dépenses sans que le Trésor ne puisse bénéficier de recettes, notamment en cette conjoncture économique. Les intervenants estiment nécessaire l'ouverture d'un dialogue national sur les questions décisives et la mise en place de stratégies financières à court et long termes qui prennent en compte les mutations de l'économie mondiale. A titre d'exemple, le député Fouad Benmerabet du parti du FLN, a plaidé pour la réhabilitation du travail, d'une part, et du capital humain, d'autre part, outre l'activation du rôle des zones industrielles de manière à réaliser un profit financier considérable pour le pays. Encore faut-il citer dans le plan du gouvernement, la "stabilisation" du cadre juridique et réglementaire des affaires pour permettre aux investisseurs de disposer d'une visibilité, l'élaboration d'une carte des opportunités d'investissements à travers le territoire national, le maintien de l'ensemble des avantage fiscaux et parafiscaux reconnus par la loi aux investissements y compris les avantages spécifiques destinés à encourager l'investissement dans les wilayas du Sud et des Hauts Plateaux, et la satisfaction de la demande de foncier industriel. Le Premier ministre n'a pas d'ailleurs omis de faire part de la poursuite de la mise à niveau des entreprises publiques, la réactivation des aides agricoles et le rétablissement du soutien aux prix de l'aliment du bétail, la mise en valeur du foncier agricole disponible, la préférence à la production nationale et la promotion des exportations hors hydrocarbures.