Déciment, les prix des fruits et légumes sont toujours chers et le citoyen ne cesse de subir le "diktat " des spéculateurs qui ne reculent devant rien pour maintenir les prix à un niveau supérieur aux capacités des ménages. Ces derniers ont, beau crier leur malaise et surtout leurs souffrances devant ces faits accomplis, mais, force est de reconnaître, que les responsables de la régulation des prix n'ont toujours pas solutionné ce problème. La meilleure preuve n'est autre que cette pomme de terre qui se fait tant désirer et qui n'a pas connu de baisse de prix depuis le mois de Ramadhan dernier. C'est ainsi qu'on constate amèrement que l'opération de déstockage d'un certain quota de pomme de terre qui a eu lieu dernière n'a vraiment pas encore réussi à faire baisser le prix de ce tubercule, première matière prisée par les Algériens. Or, c'est plutôt l'inverse qu'on constate : il y a une semaine, par exemple, les prix de cette pomme de terre variaient de 60 à 75 DA le kilo. Mais, aujourd'hui, on la trouve affichée entre 70 à 85DA le kilo ! Les ménages ont tous été contents de voir le ministère de l'Agriculture lancer le 15 octobre dernier, son opération de déstockage d'un million de quintaux de pomme de terre pour la période de soudure octobre-novembre 2017. L'objectif de cette opération est justement de permettre la régulation de cette filière de la pomme de terre à travers les opérateurs stockeurs encadrés par l'Office national interprofessionnel des légumes et viandes (Onilev). Mais force est de constater que le prix de cette fécule ne cesse d'augmenter au lieu de baisser ! Pourquoi ? Certains estiment que c'est à cause de la période actuelle qui se trouve coincée entre la rupture des stocks et l'attente d'une nouvelle moisson. Le consommateur qui se trouve dans la situation de recherche d'autres possibilités de se détacher de la dépendance de ce tubercule qui lui fait très mal en matière de dépenses quotidiennes. Et puis, il faut bien le préciser, il n'y a pas que la pomme de terre qui connaît ces prix très élevés. D'autres fruits et légumes connaissent la même situation où ils affichent des prix " inabordables ". L'ail affiche entre 800 et 1000 dinars le kg. La tomate n'est pas non plus en reste et garde, elle aussi, le haut de la mercuriale avec les prix variant de 130 à 150 dinars le kilo. Au même moment, la salade se situe entre 100 et 150 DA le kilo. Les haricots blancs sont cédés à pas moins de 400 dinars le kilo, les rouges, entre 260 et 280 dinars le kilo, alors que les verts affichent entre 170 et 200 voire 250 dinars le kilo. Du côté des fruits, c'est la même situation qui est remarquable : le raisins affiche entre 150 et 200 DA le kilo. Les poires se vendent entre 180 et 250 dinars, les grenades se situent entre 120 et 160 dinars le kilo. Quant à son " altesse " la mandarine, dont c'est la première apparition, elle est cédée à 500 dinars le kilo…Alors qui dit mieux ?... L'Etat, fournit certes, beaucoup d'efforts pour tenter de réguler le commerce des fruits et légumes, mais, il faut reconnaître que sur le terrain rien n'a changé. Il est donc impératif que les responsables concernés multiplient les contrôles et surtout soient plus sévères dans le traitement des commerçants véreux et ces spéculateurs qui ne reculent devant rien pour se faire de l'argent même au détriment du ménage qui arrive tout juste à survire avec son smig devant les autres charges en dehors des fruits et légumes.